À la Une: il y a deux ans au Liban, une énorme explosion dévastait le port de Beyrouth
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Le 4 août 2020, la déflagration retentit dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution. Résultat : plus de 200 morts et 6500 blessés. Comment une telle catastrophe a-t-elle pu avoir lieu ? Aujourd’hui encore, difficile à dire. Le Figaro parle d’une « vérité étouffée ». L’enquête est au point mort depuis sept mois. Libération fait un point sur la situation : « Le premier juge chargé du dossier n’a jamais pu même interroger le Premier ministre et les trois anciens ministres qu’il avait convoqués. Il a fini par être révoqué. L’enquête poursuivie par un deuxième magistrat a été interrompue à plusieurs reprises avant d’être suspendue depuis fin décembre 2021, à la suite d’interventions politiques ».
Interviewé dans les pages du Figaro, le directeur de l’ONG Legal Agenda estime que « le pouvoir joue la montre et mise sur la lassitude d’une population soumise à une crise économique et sociale épuisante ». La question se pose à présent du recours à une enquête internationale pour faire bouger les choses. D’autant, peut-on également lire dans le quotidien, que « selon les spécialistes, ce traumatisme aurait pu en partie être résorbé si la vérité quant aux circonstances du drame avait été établie et la justice rendue ».
Des photos des silos à grains effondrés sur le port
« Comme un cauchemar qui se répète » pour L’Humanité, qui se concentre sur la situation actuelle du pays, « la livre libanaise a perdu plus de 90 % de sa valeur ». Et l’avenir est sombre pour le président du Secours populaire libanais qui prédit : « après le pillage systématique, la corruption endémique, le vol des dépôts et de l’épargne des citoyens, la terrible explosion de Beyrouth le 4 août 2020, le pays devient ouvert à toutes les possibilités, y compris la possibilité d’une guerre civile, qui a été essayée, même à petite échelle, et qui peut être utilisée par toutes les parties avec les déplacés syriens et les réfugiés palestiniens comme une échappatoire à la situation actuelle ».
Nouvel épisode de sécheresse en France
« Ça n’a jamais autant brûlé », titre Aujourd’hui en France, qui fait le compte : 47 000 hectares sont déjà partis en fumée cet été, un record selon l’Observatoire européen de l’atmosphère, Copernicus, créé en 2000. Et l’été n’est pas fini. Un rapport sénatorial estime que les surfaces brûlées pourraient augmenter de 80 % d’ici à 2050 dans les départements méditerranéens. L’un des auteurs de ce rapport, interviewé dans les colonnes du journal, appelle l’État à investir davantage pour éviter cela, il faudrait davantage de pompiers professionnels et de moyens pour ceux-ci par exemple. Il faut aussi agir en amont et repenser la gestion des forêts, selon une des quatre co-rapporteures citée par Le Monde.
Autre effet de la sécheresse, le manque d’eau. Comme à Gérardmer, dans les Vosges, où s’est rendu une journaliste de Libération. Depuis hier, l’eau qui coule dans les robinets est pompée dans le lac de la ville car les niveaux de la nappe phréatique et de la source qui alimentent la commune sont trop bas. Cette eau du lac doit être analysée. En attendant, les habitants ont pour consigne de la faire bouillir avant de la boire. « On se croirait un peu dans un autre siècle », raconte une vacancière. Des touristes qui pèsent aussi sur la consommation en eau de Gérardmer, qui voit sa population tripler durant l’été. Résultat : des tensions et des jacuzzis éventrés.
J-4 avant les vacances pour les ministres
Le Figaro n’hésite pas à nous dévoiler la carte de France de leurs lieux de villégiature. Dans le sud-est cet été, on pourra par exemple croiser Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti ou encore Élisabeth Borne.
Libération s’intéresse d’ailleurs aux cinq femmes qui occupent des postes clés au gouvernement et au Parlement. À savoir Élisabeth Borne donc, mais aussi Yaël Braun-Pivet, Aurore Bergé, Marine Le Pen et Mathilde Panot. Cette dernière « dénonce le fait que les femmes qui osent s’exprimer dans l’hémicycle soient facilement qualifiées d’hystériques ». Le sexisme et le harcèlement au Palais Bourbon comme sur les réseaux sociaux sont toujours d’actualité.
La fin du timbre rouge
Depuis le mois dernier, il est remplacé par une version numérique, en ligne. Le sujet peut sembler mineur, mais il ne l’est pas selon L’Humanité. Les syndicats s’inquiètent de nouvelles suppressions de postes, d’autres dénoncent la fracture numérique qui risque encore de s’aggraver.
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