Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: de petites pompes funèbres pour Gorby

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Le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl  Gorbatchev, le 21 février 2011.
Le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le 21 février 2011. Reuters/Sergei Karpukhin
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Mikhaïl Gorbatchev est porté en terre, ce samedi, à Moscou… Des funérailles qui se dérouleront hors la présence de Vladimir Poutine, pour cause d’emploi du temps trop chargé du président russe. Officiellement… :

« Certes, admet Le Figaro, des « éléments de funérailles nationales », notamment une garde d'honneur, seront présents à l'inhumation du dernier dirigeant de l'URSS (…) Mais l'absence délibérée de Vladimir Poutine n'en constitue pas moins un « message » sans ambiguïté, selon le journaliste George Pozner, vétéran de la scène médiatique russe, qui rappelle que « les deux hommes avaient une conception du monde très différente. Un euphémisme, lorsqu'on sait à quel point l'actuel chef du Kremlin a toujours déploré l'effondrement de l'URSS, que son prédécesseur a précipité par-devers lui, ce qui lui vaut la détestation tenace de beaucoup de ses compatriotes. Avec la guerre en Ukraine en toile de fond, la distance entre les dirigeants paraît encore plus grande », complète Le Figaro.

Cette absence de Vladimir Poutine à ces funérailles a, en tout cas, de quoi choquer Hubert Védrine. « La façon dont le régime organise les obsèques est minable », dit au Parisien l’ancien conseiller de François Mitterrand. Dans un entretien-souvenirs à ce quotidien, Hubert Védrine, qui fut aussi ministre des Affaires étrangères, estime que Vladimir Poutine tenait le dernier dirigeant de l’URSS, de son vivant, « à distance ». Dans Le Parisien, Hubert Védrine dit encore que Mikhaïl Gorbatchev « n’a pas été compris et a même été rejeté par les Russes ».

Vrai-faux suspense au Chili

J-1 au Chili pour le référendum constitutionnel. Alors que le vote est obligatoire, (sous peine d’amende pour les abstentionnistes), son issue demeure incertaine. Le pays retient son souffle. Le Chili « à l’heure du grand saut », lance Libération, alors que les électeurs chiliens sont appelés à approuver ou rejeter un texte ayant vocation à remplacer l’actuelle Constitution (laquelle date l’ère Pinochet, il y a de cela quarante-deux ans).

Le texte du référendum se présente sous la forme d’un livre de 170 pages tenant « tout un pays en haleine », assure Libération, en présentant ledit texte comme « une avancée majeure dans l’histoire du pays ». Pour autant, ce quotidien admet que, dans les sondages, le rejet du texte aurait « de 4 à 12 points d’avance ». Et Libé signale que les opposants à la réforme de la Constitution, qui y voient un « brûlot gauchiste », sont tout autant « mobilisés » que ceux qui comptent l’approuver.

Retailleau candidat LR

En France, une nouvelle candidature pour prendre la tête des Républicains, celle du sénateur Bruno Retailleau. « Oui, je serai candidat à la présidence des Républicains », dit ce dernier au Figaro. Le président du groupe LR au Sénat assure à ce quotidien n’être candidat « contre personne », mais en présentant sa candidature, Bruno Retailleau affirme vouloir éviter « un face-à-face entre deux camps qui joueraient la surenchère », en référence aux candidatures d’Eric Ciotti et d’Aurélien Pradié, et dans lesquelles il perçoit « un choc frontal » de nature à « briser » le parti.

La guerre des droites n’aura pas lieu

Justement, cette élection à venir chez Les Républicains pourrait-elle allumer une nouvelle guerre au sein de la droite française ? C’est, en tout cas, ce que semble craindre ce journal conservateur qu’est Le Figaro. « Alors qu’Éric Ciotti porte une ligne identitaire et sécuritaire assumée, Aurélien Pradié revendique un discours social et plus sociétal. L’écart est si fort entre ces deux-là que nombre d’élus, de cadres et de militants LR redoutent une fracture de plus au sein d’un parti qui, depuis quinze ans maintenant, ne cesse de se rétrécir à la manière d’une peau de chagrin. Jusqu’alors qualifié de « droitier », Retailleau peut espérer se poser en rassembleur de sensibilités différentes », espère manifestement ce quotidien.

Le choix de la future tête des Républicains ? Ce sera « l’élection de tous les dangers », prévient en Une le quotidien l’Opinion, alors que s’ouvre aujourd’hui la réunion de rentrée des Jeunes de ce parti. La bataille, en tout cas, promet d’être « acharnée », prédit l’Opinion. Lequel journal, sur son site Internet, publie une tribune paraphée par 519 jeunes Républicains, et dans laquelle les signataires apportent leur soutien au candidat Éric Ciotti.

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