À la Une: il fait doux, mais pour Le Figaro on est en hiver
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« Ils ont ressorti la doudoune, enfilé un col roulé » accroche le journal conservateur. Et pourtant, Libération nous rappelle en Une qu'il fait 30 degrés en automne. Alors ils ont ressorti la doudoune, mais ils vont « surtout se serrer la ceinture » pour Le Figaro qui revient en long et en large sur un sondage sur la « fin de l'abondance ». « Près des trois quarts des Français ont réduit leurs dépenses de consommation courante ». Une « sobriété volontaire » qui n'épargne personne. Comprenez mêmes les plus riches sont touchés. « Les classes les plus aisées craignent que demain soit plus dur [...] Cette préoccupation touche même les personnes qui ont voté Macron ou Pécresse à la présidentielle » s'inquiète le directeur de l'Institut de sondages dont la dernière étude sert de colonne vertébrale à cet article. Enfin, heureusement il y a les témoignages. Aude, mère au foyer de 5 enfants. Qui, à Noël, fera de la « sobriété volontaire comme le lui a demandé le président ». Macron pas René Coty. Il y a Jeanne aussi sommée de choisir entre « son sèche-cheveux et son grille-pain ». Il y aussi Camille, mère quadra de sept enfants, « avec sa smart et ses escarpins Louboutin » qui n'ira plus à la campagne avant des mois « enfin pas pour un simple week-end ». Dure vie de labeur. Et je ne vous parle pas de Marie-Thérèse qui va priver son chat de « croquettes au saumon », ni de Charles cadre parisien qui « peste » d'après Le Figaro. Il n'ira « plus qu'une fois dans son manoir normand »...
On se serre la ceinture à tous les étages en France
Libération est allé à la rencontre de villageois qui vivent sous restriction d'eau du fait de la sécheresse qui frappe le Sud-Est. Dans le Var, dans 9 communes du Pays de Fayence les habitants doivent vivre avec moins de 100 litres d'eau par personne et par jour. Alors Françoise ne prend plus qu'une douche « tous les deux jours » ; tire la chasse d'eau « après deux ou trois pipis ». Face à une source qui se tarit et une population qui « a doublé en trente ans », la « crise sécheresse » est « à son plus haut niveau de gravité ». Même le maire se désole. Lui dont la commune Saint-Paul-en-Forêt a reçu sa « première récompense village fleuri ». Eh bien cette année, ils ont dû « laisser mourir le fleurissement ». Illustration de cette France marquée par le dérèglement climatique qui menace « l'accès à l'eau et la biodiversité » rappelle Libé.
On laisse donc mourir les fleurs, et les morts en France, on ne sait plus très bien quoi en faire...Mehdi
« C'est un rituel immuable : le mort est mis en bière et on se donne rendez-vous au cimetière. On pleure et on dit adieu. C'est comme ça depuis la nuit des temps ». Enfin ça, c'était avant nous raconte Le Monde dans un article hilarant sur la crémation qui gagne du terrain. « 40% des personnes décédées sont crématisées ». C'était « 1% il y a trente ans ». Alors que faire de « cette poignée de matière inerte ? s'interroge le journal du soir. Les enterrer, les disperser, sceller l'urne sur une tombe ? ». Casse-tête. « Il n'y a qu'un mort mais presque trop de possibilités » affirme Le Monde. « Les gens manquent d'infos », se désole la présidente de la fédération française de crémation. Un test, disperser les cendres sur un chemin côtier, permis ou pas permis ?
Pas permis. Pas permis en effet car en France, il faut que ce soit « en dehors de tout aménagement prévu pour le public ». « Si vous aviez l'envie d'incorporer les cendres à un bijou, c'est non », dit Le Monde. Ou « les mélanger aux restes d'un chien, idem » c'est non ! Des récits de cendres souvent « cocasses », des urnes qui voyagent ou remises dans le placard de l'entrée de la maison, autant d'histoires d'au revoir avec nos chers défunts à lire bien évidemment au coin du feu.
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