Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: des élections en ombres chinoises à Taïwan

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La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen vote dans un bureau de vote lors des élections locales à New Taipei City, Taïwan, le 26 novembre 2022.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen vote dans un bureau de vote lors des élections locales à New Taipei City, Taïwan, le 26 novembre 2022. © Central News Agency/ REUTERS
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Élections locales de mi-mandat, aujourd’hui, à Taïwan. C’est le principal scrutin avant la présidentielle et les législatives de 2024. Avec, à l’esprit des électeurs, une menace à laquelle on pense toujours, sans jamais en parler, la menace d’une invasion de Taïwan par la Chine continentale.

Des chefs de quartiers aux maires, en passant par toute la palette des élus locaux, les électeurs taïwanais vont choisir parmi les candidats qui vont les représenter pendant quatre ans. Un scrutin qui vient mettre un terme à une campagne électorale que Le Figaro décrit comme plutôt bon-enfant. « Lors de la campagne on aborde les questions du logement, de la sécurité routière et des toilettes publiques », rapporte ainsi ce journal.

Seulement voilà, « de l’autre côté du détroit, ces élections ne laissent pas non plus indifférent ». Car ces élections locales à Taïwan se doublent d’un référendum pour ou contre le droit de vote à 18 ans (contre 20 ans actuellement). Or les plus jeunes « sont prompts aux idées indépendantistes », souligne Le Figaro, étant par ce journal pointé que cette consultation « pourrait encourager d’autant plus Taïwan à déclarer une indépendance officielle ». Raison pour laquelle ce scrutin va se dérouler « dans l’ombre de la Chine », formule ce quotidien.

« On imagine mal, vu d’Europe, la peur viscérale que peuvent ressentir les Taïwanais à l’idée d’être envahis et absorbés par la Chine continentale, enchérit le site de Libération. C’est une préoccupation de chaque instant. Après la mise au pas de Hongkong, Taiwan a bien compris qu’elle était la prochaine sur la liste. La question n’est pas, sur l’île, de savoir s’il y aura un jour une guerre avec Pékin mais plutôt à quel moment », assure Libé.

Lequel journal, au terme d’une analyse très documentée, rapporte « l’hypothèse du renseignement américain » concernant la possible invasion de Taïwan par la Chine et qui se résume en un conflit « en préparation pour 2024 ».

McKinsey, sparadrap du capitaine Macron

En France, c’est on ne peut plus serein qu’hier; en public, Emmanuel Macron s’est affiché au sujet des deux informations judiciaires ouvertes par le Parquet national financier sur ses comptes de campagnes électorales de 2017 et 2022. Une affaire qui colle à la peau du président.  « Un sparadrap » que cette affaire, formule Le Parisien, en référence à l’adhésif médical dont ne parvient pas à se défaire le capitaine Haddock dans l’une des aventures de Tintin intitulée L’affaire Tournesol. « Comme il y a sept mois », rappelle ce journal, quand a éclaté l’affaire McKinsey, du nom de ce cabinet-conseil américain, dont les liens avec le chef de l’État avaient alors été épinglés dans un rapport du Sénat.

Ce quotidien signale aussi qu’hier, les « troupes » du président « ne se pressaient pas — tant s’en faut — pour évoquer le sujet. « Y a rien, silence radio », témoigne un stratège de l’exécutif. Ce qu’un autre interprète ainsi : « L’idée, c’est de laisser passer. De faire le dos rond, en somme ».

Dans ce journal, un conseiller ministériel estime que « ceux qui sont convaincus que de toute façon Macron est un pourri ne changeront pas d’avis. Et les voix de la raison se disent c’est vrai que ça fait tache, mais ne changeront pas d’opinion. Sauf si la conclusion du PNF, c’était : il y a bien eu financement illégal de la campagne. Et dans ce cas, ce serait une déflagration ». La justice n’en est pas là, ce qui fait de cette affaire « un lent poison », énonce Le Parisien.

Le problème de cette affaire, regrette Le Figaro, est si la simple ouverture d’une enquête ne peut être une preuve anticipée de culpabilité. Or « la simple mention d’une saisine du Parquet national financier instille l’idée d’une faute ou d’une malhonnêteté. Le caractère judiciaire de l’instance n’est pas synonyme de neutralité politique. L’agenda du PNF est de facto un élément majeur de l’agenda politique », affirme Le Figaro, en référence à « l’affaire Fillon » lors de la campagne électorale de 2017.

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