Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la valse des millions congolais de l’affaire Orion Oil

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Le logo du Fonds monétaire international. AP - Andrew Harnik
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Des écoutes téléphoniques font apparaître les noms des socialistes Manuel Valls, Dominique-Strauss Khan, Stéphane Fouks et Cédric Lewandowski dans l’affaire Orion Oil, du nom de ce groupe pétrolier congolais dirigé par l’homme d’affaires canado-congolais, Lucien Ebata. À la clé, l’ombre d’un financement occulte de campagne électorale, ou d’une possible opération de lobbying auprès du FMI, au profit du Congo.

C’est une fois encore le journal Libération qui dévoile « un possible détournement des recettes du pétrole congolais, des centaines de millions d’euros qui n’ont pas été versés au trésor public de Brazzaville », énonce Libération.

Lequel quotidien signale que « l’entourage de Manuel Valls est soupçonné d’avoir sollicité (Lucien Ebata) pour financer sa campagne présidentielle de 2017 », lorsque l’ancien Premier ministre français s’est présenté à l’élection primaire socialiste après le renoncement du président sortant, François Hollande, à se présenter à sa propre succession. « Au cœur de cette histoire, le puissant communicant de Havas, Stéphane Fouks », complèteen Une Libération.

Sur la foi d’écoutes téléphoniques judiciaires, ce journal cite notamment une conversation entre Lucien Ebata et son épouse, lors de laquelle le dirigeant d’Orion Oil « parle (…) d’un financement de la campagne de Manuel Valls (…) possiblement à hauteur de 2 millions d’euros », ce que l’ancien Premier ministre qualifie dans Libération de « déclarations fantaisistes » (et l’on pointera ici qu’avec sa femme, Lucien Ebata parle de Manuel Valls comme de son « jeune frère »)…

Après avoir également relaté la genèse des relations nouées, via le communicant Stéphane Fouks, entre Lucien Ebata et l’ex-directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, dit DSK, Libération révèle aussi « la trace d’un paiement de 800 000 euros, effectué au bénéfice d’un associé de DSK (…) le 11 avril 2018 (…) depuis un compte congolais d’Orion », en paiement d’un « contrat (…) daté du 6 mars 2018 », et rappelle que, le 19 avril 2018, a été annoncé « le principe d’un accord de prêt » de 448 millions de dollars entre le FMI et la République du Congo.

Étant précisé que Lucien Ebata était alors doublement « fiché S » par deux services de renseignements français (d’où les écoutes téléphoniques citées par Libération), étant également signalé que ces embarrassantes « fiches S » ont ensuite été « supprimées », ce journal, enfin, détaille plusieurs rendez-vous et conversations entre l’homme d’affaires canado-congolais et Cédric Lewandowski, et ajoute que l’ex-directeur de cabinet de l’alors ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, « serait intervenu » à cet effet.

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Colonna-Baerbock ensemble pour la paix en Ethiopie

En Éthiopie, la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, rencontrer ce vendredi le président de la commission de l'UA Moussa Faki Mahamat, en compagnie de son homologue allemande Annalena Baerbock. Les deux cheffes de la diplomatie française et allemande achèveront ainsi une visite de 48 heures, après avoir rencontré, hier, le Premier ministre Abiy Ahmed ainsi que son vice-Premier ministre.

Catherine Colonna et Annalena Baerbock ont pour objectif premier « de soutenir le processus de paix », souligne Le Figaro, tout en estimant que les pourparlers en Afrique du Sud, puis au Kenya en novembre, ressemblent « à une reddition ».

Cette visite franco-allemande conjointe est donc « avant tout humanitaire, alors que le conflit a fait deux millions de déplacés et que le Tigré reste sous la menace d’une famine », soupire ce quotidien, en signalant que Paris et Berlin « ont ainsi financé à hauteur de 28 millions d’euros le transport de 50.000 tonnes de blé offerts par l’Ukraine à l’Éthiopie et à la Somalie », complète Le Figaro

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Le totem de la retraite

La réforme des retraites, en France, les Français sont toujours contre… Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 52 % des Français sont opposés au projet de réforme des retraites, contre 29 % seulement qui y sont favorables, et 18 % qui s’estiment insuffisamment informés sur cette réforme. Mais sur le recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, il n’y a pas photo ! 62 % des Français y sont opposés, contre 37 % qui y sont favorables. Plus préoccupant encore pour le gouvernement, 2 Français sur 3 trouvent « justifiée » la journée de grève intersyndicale de jeudi prochain contre la réforme des retraites, contre 1 sur 3 seulement qui ne la trouve « pas justifiée ». Et les sondés préviennent, si la France « devait connaître des blocages importants du fait de cette grève », plus de 6 Français sur 10 estiment que ce serait alors le gouvernement qui en serait « le principal responsable », contre un peu moins de 4 sur 10 qui en feraient porter la responsabilité aux syndicats.

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