À la Une: Macron l’Africain, nouveau cap ou retour aux sources ?
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C’est demain que le président français présentera la réarticulation du dispositif militaire français en Afrique après l’opération « Barkhane ». Présentation « dans les grandes lignes et non dans le détail », modère-t-on à l’Élysée, note Le Journal du Dimanche, mais Emmanuel Macron dira surtout « quel rôle » la France souhaite désormais jouer en Afrique.
À la veille de la tournée de cinq jours du chef de l’État en Afrique centrale - au Gabon, puis en Angola, au Congo et enfin en RDC, cet hebdomadaire se demande s’il s’agira ou non d’un « nouveau départ ». Objectif ? Un « changement de logiciel », souligne Le JDD, Emmanuel Macron, en Afrique, entendant évoquer « partenariats économiques, collaboration culturelle, transition écologique et énergétique ».
Il s’agira pourtant d’un « retour aux fondamentaux », le Gabon et le Congo-Brazzaville étant « associés, peut-être malgré eux, à la Françafrique », remarque ce journal. Car à la différence de son premier mandat, quand Emmanuel Macron avait semblé miser davantage sur l’Afrique anglophone, cette fois-ci, le président français va mettre le cap sur l’Afrique centrale. « Reste à savoir comment cette évolution sera perçue dans cette partie du continent », se demande Le Journal du Dimanche, en soulignant au passage que « ce n’est pas un hasard si le Gabon a rejoint le Commonwealth » l’an dernier… « sans compter la Russie ».
Les riches heures de Macron
C’est en toute discrétion que le président français, il y a dix jours, a remis la légion d’honneur au milliardaire américain Jeff Bezos. C’est en toute discrétion que, le 16 février dernier, le président Macron a en effet remis les insignes de la Légion d’Honneur au fondateur du groupe Amazon, a révélé cette semaine le magazine Le Point.
Quatrième fortune mondiale, Jeff Bezos était « de passage à Paris » pour participer à « une cérémonie fastueuse mais confidentielle », signale cet hebdomadaire, « l’événement, prévu depuis plusieurs semaines, ne figurait pas à l’agenda officiel et n’a été suivi d’aucun communiqué. L’Élysée avait-il peur d’un fâcheux télescopage le jour où des milliers de manifestants défilaient contre la réforme des retraites ? », se demande ce journal. Lequel souligne que « seuls quelques invités triés sur le volet ont assisté à la réception ». Beau joueur, le fondateur d’Amazon avait convié le patron de LVMH, Bernard Arnault, « qui le devance désormais » au classement des plus riches du monde, complète Le Point.
Sauvons les riches !
Il faut dire que, plus que jamais, ces temps-ci, en France, il ne fait guère bon de s’afficher en compagnie de multimilliardaires. De la pure « démagogie », lance l’hebdomadaire L’Express, à la Une duquel un riche, nœud papillon et haut de forme, fuit à toutes jambes, poursuivi par un pauvre, barbiche et tee-shirt, sur lequel est inscrit son cri de guerre : « taxer les riches » !
Un rien provoc’, cet hebdomadaire fulmine. « Par jalousie, idéologie ou démagogie, la détestation des super-riches n’a jamais fait autant recette. C’est même LA recette : pour financer les retraites, remplir les caisses de l’État, sauver l’hôpital ou réduire les inégalités, il faudrait, nous répète-t-on à l’envi, taxer les riches… », feint de s’indigner L’Express.
Alors, sauvons les riches ? « N’oublions que depuis leurs naissances respectives, Tesla (Elon Musk) a généré plus de 100 000 emplois, Microsoft (Bill Gates) 221 000 emplois, Google (Mark Zuckerberg) presque 200 000 [NDLR / Mark Zuckerberg est en fait le patron de Facebook], sans parler d’Amazon (Jeff Bezos) et son 1,5 million d’emplois… », plaide cet hebdomadaire.
Zéro en éco pour OXFAM !
Pour étayer sa défense des riches, L’Express dénonce notamment le dernier rapport de l’ONG OXFAM. Lequel rapport affirme qu’au cours des deux dernières années, les 1 % les plus riches ont capté près des deux tiers de toutes les nouvelles richesses, que les inégalités ont « explosé » et que, par conséquent, il est « indispensable de taxer les personnes riches ».
Étant rappelé qu’en France, c’est l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot qui dirige Oxfam, L’Express fait appel à un panel d’économistes afin de tenter de déconstruire l’étude de cette Ong. Démonstration trop longue pour être, ici, détaillée, mais selon la conclusion de cet hebdomadaire, rien ne va dans ce rapport Oxfam, la richesse étant mal « définie », les pauvres mal « identifiés » et les solutions proposées « inopérantes ». Résultat, selon ce magazine, le rapport Oxfam se résume à « de belles affirmations idéologiques ». Ne pas confondre, économie et « richophobie », enjoint donc L’Express. Reste alors à comprendre pourquoi diable Macron a décoré Bezos en catimini… Poser la question, n’est-ce pas y répondre ?
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