À la Une: l’envolée des prix à la consommation…
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Le Parisien a fait les comptes : « sucre, beurre, bananes, jambon, œufs… Selon le relevé établi par le journal, le même panier de 31 produits de grande consommation a flambé de 15 % en un an. Une surchauffe à la caisse qui oblige les Français à des sacrifices alors que les prix vont continuer à flamber dans les rayons au moins jusqu’à l’été. (…) Depuis de longs mois, constate encore Le Parisien, la flambée des prix est au cœur des conversations des Français. Les trois quarts assurent avoir modifié leurs achats alimentaires. Les dépenses sont même en baisse. Du jamais vu depuis les années 1960. (…) Pour le consommateur, faire ses courses est donc plus que jamais une épreuve. Elle requiert organisation, imagination et anticipation. Condition sine qua none si on ne veut pas faire exploser la note. »
Bombe à retardement pour Macron ?
« Inflation : les prix flambent, le Président flippe », s’exclame Libération. « Face à une très forte inflation depuis un an, Emmanuel Macron multiplie les déclarations volontaristes, constate le journal. Une manière de canaliser le mécontentement des ménages, à neuf jours de la prochaine mobilisation contre la réforme des retraites. »
Mais attention, prévient Libération : « Emmanuel Macron aurait tort de croire que son projet de réforme des retraites va finir par être voté, que la colère populaire va se calmer faute de combattants et que la vie va reprendre son cours normal. La colère de n’avoir été ni écouté ni même entendu risque de s’enkyster, et il suffira tôt ou tard de rien, ou presque rien, pour qu’elle explose à nouveau. » Car « l’inflation ne cesse de renchérir le panier des ménages, pointe encore Libération, et ceux-ci, non seulement se voient sommés de travailler plus longtemps mais perdent jour après jour en pouvoir d’achat. » Certes, « pour une fois, Emmanuel Macron est bien conscient du problème, reconnait le journal : il a dégainé un bouclier tarifaire pour les prix du gaz et du pétrole et tente d’inciter les distributeurs à réduire leurs marges, au moins pour les produits de base. Mais si le mois de mars devient vraiment 'rouge' comme certains le pronostiquent, le sentiment va s’installer d’une France à deux vitesses, avec d’un côté ceux qui profitent de la crise en dégageant des superprofits sans être mis à contribution – ou à la marge – et de l’autre des ménages, toujours les mêmes, qui trinquent. »
L’aide alimentaire explose
Justement, ceux qui trinquent sont de plus en plus nombreux… C’est ce que relève Le Monde. « Le nombre de personnes bénéficiant de l’aide alimentaire a triplé en dix ans, avec une hausse de 10 %, l’année dernière, en 2022, révèle une étude des Banques alimentaires que le quotidien publie en avant-première. »
Le Monde qui est allé enquêter à Grenoble, au café Nicodème qui « fait partie des quelque 6.000 associations, centres communaux d’action sociale et épiceries solidaires qui se fournissent auprès des Banques alimentaires. Ces structures, qui proposent de la nourriture gratuitement ou à prix modiques, ont accueilli 2,4 millions de personnes l’année dernière. » Un record.
Affaire Palmade : une « forme d’indécence » ?
Enfin, à lire cette analyse de La Charente Libre sur l’affaire Pierre Palmade, cet humoriste, responsable, sous le coup de la drogue, d’un grave accident de la route qui a fait plusieurs blessés graves… Un vrai feuilleton : victime d’un AVC ce samedi en fin d’après-midi, Pierre Palmade reste dans l’attente de la décision de la cour d’appel de Paris, qui doit se prononcer ce lundi sur un éventuel placement en détention.
« Alors que plus de 20.000 articles ont été écrits, que les chaînes d’information sont à jet continu sur le sujet, il y a une forme d’indécence autour de cette histoire, estime La Charente Libre. Certes, par la notoriété de son auteur, par l’ampleur du drame et ses développements, l’affaire Palmade justifie un traitement singulier. Mais elle ne reste qu’un fait divers. Les autorités politiques n’ont pas attendu cette tragédie pour découvrir le danger de la drogue au volant, pas plus qu’elles n’ignoraient le problème sanitaire des addictions ou celui des réseaux pédopornographiques (…). L’affaire Palmade est avant tout une tragédie irréparable pour les victimes et leur famille. Elle devrait imposer le respect, conclut La Charente Libre, afin que la justice puisse normalement s’exercer. »
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