À la Une: la Françafrique, chronique d’une mort souvent annoncée
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Annoncée par le président français, assure Le Figaro. Au Gabon, « Macron proclame la fin de la Françafrique », lance en Une ce journal. Et pourtant, « la Françafrique lui colle à la peau », s’empresse de compléter ce quotidien.
Étant rappelé que les élections, présidentielle, législatives et locales, sont en principe prévues au second semestre de cette année, au Gabon, avant arrivée sur place d’Emmanuel Macron, « une polémique a embrasé le pays, alimentée par les opposants locaux (du président gabonais) Ali Bongo, souligne Le Figaro. À moins de six mois de la prochaine élection présidentielle gabonaise, si Emmanuel Macron a choisi Libreville pour première étape de sa tournée africaine, c’est forcément pour soutenir le président sortant, dénoncent les adversaires d’Ali Bongo […] rien n’y fait, les soupçons perdurent », soupire ce journal.
« Pour en finir avec la sulfureuse Françafrique », le quotidien Le Parisien, de son côté, met en avant « la posture » affichée par Emmanuel Macron dans sa nouvelle politique africaine, celle de « l’humilité », souligne ce journal. Or « devenir humble, ce n’est pas si facile… », pointe-t-il.
« Pas si facile de casser son image », admet Le Parisien, en notant l’agacement du président français, lorsqu’à Libreville, capitale du Gabon, Emmanuel Macron a dit : « J’ai parfois le sentiment que les mentalités n’évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j’entends, je vois qu’on prête encore à la France des intentions qu’elle n’a pas, qu’elle n’a plus […] Je ne suis venu investir personne. » En cause, « les critiques de Gabonais l’accusant de venir "adouber" Ali Bongo, probable candidat à sa propre succession à la présidentielle prévue d’ici six mois », affirme Le Parisien.
Out of Africa
Morte ou pas, la Françafrique ? Et les Français, eux, que pensent-ils de la présence française en Afrique ? Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, « 61% des Français estiment que la France doit renoncer à sa présence militaire en Afrique si les Africains ne la souhaitent pas », contre 36% qui estiment que la France doit maintenir sa présence militaire en Afrique pour lutter contre le jihadisme.
Dans une même proportion (61%), les Français estiment que la présence française en Afrique est importante pour « la défense des intérêts économiques de la France », et 58% d’entre eux estiment que ladite présence française est importante pour « la sécurité du continent africain ».
Toutefois, 62% des Français se disent pessimistes « pour l’avenir concernant les relations entre la France et l’Afrique », contre 37% qui se disent optimistes sur cet avenir. Et 60,3% des sondés n’ont pas confiance en Emmanuel Macron pour mettre en place « une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable » entre la France et l’Afrique, rapporte encore Le Figaro.
Macron, hiver rude
Perte de confiance, qui fait écho à celle liée à son projet de réforme des retraites. Témoin ce sondage préoccupant pour Emmanuel Macron. Sa cote de confiance dévisse, pour atteindre son plus bas niveau depuis sa réélection. Selon le baromètre Kantar de ce mois de mars pour Le Figaro Magazine, la cote de confiance d'Emmanuel Macron a perdu cinq points en un mois. « 64% des Français ne lui font pas confiance, dont 41% (qui) ne lui font pas du tout confiance. » Un niveau « jamais atteint depuis sa réélection », souligne ce journal.
Pour la Première ministre, Élisabeth Borne, les dégâts sont encore plus sévères, puisque « ceux qui ne font pas confiance en Élisabeth Borne sont passés de 48% en juin dernier à 64% ce mois-ci. Enfin, tous les ministres testés sont en forte baisse, notamment ceux qui sont montés au créneau pour défendre la réforme des retraites, Gabriel Attal, Olivier Véran ou Bruno Le Maire ». Cette enquête Kantar confirme par ailleurs que « celle qui profite le plus de la séquence de la réforme des retraites est bien Marine Le Pen. La figure de proue du Rassemblement national « gagne cinq points dans ce sondage », souligne Le Figaro Magazine. Moins cinq pour Macron, plus cinq pour Le Pen… Comme disait Alfred Capus, « tout est dans tout et réciproquement… »
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