À la Une: le Rwanda remplace Sparte
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Une première depuis cinq ans : l’arrivée, hier jeudi 9 mars, en République démocratique du Congo, d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies, pour une visite de travail jusqu’à dimanche, alors que les combats font rage dans l’est du pays, entre l’armée congolaise et les rebelles du M23. C’est en effet la première visite du Conseil de sécurité en RDC depuis 2018.
Le M23 et ses soutiens ? Lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a appelé « notamment le Rwanda à tout faire pour que (le) cessez-le-feu soit aujourd’hui respecté ».
Et ce matin, La Croix, en Une, met les pieds dans le plat, en invitant à « nommer le Rwanda » quand il s’agit de ce mouvement rebelle qui affronte l’armée régulière congolaise dans l’est de la RDC.
« Il faut d’abord un cessez-le-feu, qui doit être exigé du M23 et de ses sponsors. Parmi ceux-ci figure le Rwanda. Ce pays est devenu une Sparte africaine, qui utilise ses capacités militaires pour exercer son influence », dénonce le quotidien catholique, en référence à cette très guerrière ancienne ville grecque que fut Sparte. Selon La Croix, la « stratégie d’ingérence (du Rwanda) le conduit implicitement à violer la souveraineté de son voisin » congolais.
Alors ? Alors ce journal catholique trouve qu’à l’heure « où les Occidentaux s’opposent aux visées expansionnistes de la Russie en Ukraine, il serait étrange qu’une condamnation identique ne s’exprime pas pour ramener la paix en RD-Congo ».
Ciel de nouveau serein sur La Manche
France-Royaume-Uni, les retrouvailles. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak est à Paris pour rencontrer Emmanuel Macron. C’est le premier sommet entre les deux pays depuis cinq ans. Brexit oblige…
Ce fut un vrai séisme, que ce vote. Le 23 juin 2016, la majorité des Britanniques décidaient de sortir de l’Union européenne. Le Brexit… Depuis, le baromètre diplomatique sur la Manche était bloqué dans sa zone dépressionnaire la plus déprimante. Comme le rappelle le journal Le Parisien, l’ancienne ambassadrice de France au Royaume-Uni, Sylvie Bermann, avait même dit que la relation Paris-Londres était « la pire depuis Waterloo », en référence à la bataille proche de Bruxelles remportée par l’Anglais Wellington, le 18 juin 1815, et qui allait précipiter la chute de Napoléon.
Mais ça, c’était avant. « Terminée, l’époque tendue avec Boris Johnson ; balayée, l’époque exécrable avec Liz Truss, qui avait prétendu ne pas savoir si la France était un pays ami ou ennemi ; place à l’ère de Rishi Sunak », se réjouit Libération, place à « l’optimisme ». Et pour Libé, dont on ne connaissait guère l’engouement pour les têtes couronnées, « le mieux est à venir : du 26 au 29 mars, c’est le roi lui-même, Charles III, qui effectuera en France sa première visite d’État depuis qu’il est monté sur le trône. Cette nouvelle entente – pas encore cordiale – doit beaucoup à l’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine, le 24 février 2022. Ce sont dans des moments pareils qu’on peut se demander qui est ennemi, et qui ne l’est pas ».
Le Figaro n’écrit guère autre chose. Et pour cause, puisque la Grande-Bretagne se rend compte « qu’elle peut s’affranchir des règles de l’Union mais pas de l’Europe elle-même, son premier marché et principal partenaire, souligne ce quotidien. Elle a besoin de la France pour endiguer les flottilles de clandestins affluant sur ses côtes. Elle a intérêt à maintenir la coopération en matière de défense avec la seule armée du continent à sa mesure, qu’il s’agisse de former les soldats ukrainiens ou de produire des armements ». Alors, va pour cette nouvelle « entente cordiale », se réjouit Le Figaro, en saluant également la visite attendue du roi d’Angleterre en France.
No sport anymore pour Go Sport
Du mouvement dans le commerce du sport, en France. Le réseau Intersport est intéressé par la reprise de celui des magasins Go Sport. Les candidats à la reprise de Go Sport, qui emploie 2500 salariés, ont jusqu’à ce soir pour déclarer leur intérêt. Selon Les Echos, Intersport « s’apprête à faire une offre ». Le quotidien économique précise que le sauvetage de Go Sport nécessite « au moins 20 millions d’euros d’investissements ».
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