Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: la sortie, c’est par où?

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La police anti-émeute française tente d'éteindre un incendie au milieu d'affrontements lors d'une manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement français, à Paris, France le 25 mars 2023.
La police anti-émeute française tente d'éteindre un incendie au milieu d'affrontements lors d'une manifestation contre la réforme des retraites du gouvernement français, à Paris, France le 25 mars 2023. REUTERS - NACHO DOCE
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La formule est parlante… Elle est rapportée par Le Parisien : «  Gambergeant sur la façon dont Emmanuel Macron pourrait parvenir à s’extraire de la crise dans laquelle sa réforme des retraites l’a enlisé, l’un de ses fidèles finit par friser le lapsus : ''Il faut, dit-il, sortir par le fond''. Formule à entendre, évidemment, comme l’impérieuse nécessité de trouver des solutions robustes face au double blocage, politique et social. Mais on ne peut s’empêcher de songer que ces mots trahissent aussi l’inquiétude lancinante, relève Le Parisien, qui assaille les troupes du président, alors que l’intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 6 avril prochain. »

Comment en sortir ? Eh bien, on est « dans le brouillard », résume Le Figaro. « On peut gloser à l’envi, résignation ou pas, l’hostilité à cette réforme des retraites a révélé un profond malaise dans le pays. Il sera difficile d’en sortir. »

D’autant, soulignent Les Echos, que chacun campe sur ses positions : Laurent Berger propose une médiation mais sans bouger sur le fond (sur l’âge de la retraite). L’exécutif élude la demande, « se dit prêt à recevoir les syndicats, mais sans bouger sur le fond. À la 10e journée d’action contre la réforme des retraites, le jeu de rôle de la main tendue continue, et le bras de fer bien réel se poursuit. »

Suivre la CFDT ?

Et certains journaux ce mercredi matin, à l’instar de Sud-Ouest, estiment que le gouvernement doit suivre la voie proposée par la CFDT...

« La pause et la médiation proposées par Laurent Berger sont une occasion de sortir de la crise, un geste important puisque le leader de la CFDT ne réclame pas le retrait pur et simple. Une pause, le temps nécessaire de l’apaisement, avant la décision du Conseil constitutionnel, qui doit intervenir dans deux à trois semaines. (…) Chaque jour qui passe, poursuit Sud-Ouest, qui voit le mouvement s’enliser et se durcir, rend l’exercice plus délicat. Le gouvernement ne doit donc en aucun cas parier sur le pourrissement ou un renversement de l’opinion provoqué par les violences et les dégradations. Refuser la pause et rejeter la médiation revient à choisir l’impasse. L’entêtement à ce stade du conflit est dangereux. »

Rendez-vous raté entre Macron et la jeunesse ?

Mardi, « malgré des chiffres en baisse, la 10e journée de mobilisation a rassemblé largement dans tout le pays. La contestation a notamment été revigorée par l’implication des jeunes, pointe Libération, heurtés par l’usage de l’article 49.3 et par les violences policières. »

Libération qui souligne le « rendez-vous raté d’Emmanuel Macron avec la jeunesse. (…) Rien ne permet de dire, à l’issue de cette 10e journée de mobilisation, que l’irruption de la jeunesse va prendre une telle ampleur qu’elle changera la nature du mouvement. Mais, relève Libé, la séquence en cours permet en revanche de mesurer à quel point Emmanuel Macron a perdu le fil avec les jeunes. Le chef de l’État aurait pu, estime le journal, s’appuyer sur le regain d’engagement qui pointe depuis maintenant quelques années parmi cette génération, évidemment sur la question écologique, mais pas seulement. Il aurait aussi pu, après des années Covid particulièrement douloureuses pour nombre d’entre eux, ériger les jeunes en priorité de son second quinquennat. Il a préféré faire l’inverse et tout miser sur sa réforme des retraites. Il n’y a, au fond, conclut Libération, aucune raison de s’en réjouir. »

Macron à Pif: « J’aime l’échange, la rencontre… »

Macron et les jeunes… Justement, le magazine Pif publie ce matin une interview du chef de l’État. Les lecteurs du célèbre magazine, désormais trimestriel, ont interrogé le président de la République. L’entretien a eu lieu le 20 février dernier. Mais il reste d’actualité.

Exemple : « ''Pouvez-vous quitter votre poste en plein mandat, et comment ça se passerait si vous le quittiez ?'', lui demande Mélina, élève de quatrième. ''Su tu le quittes, c’est qu’il peut y avoir une énorme crise et que tu es empêché'', répond Emmanuel Macron. ''À ce moment-là, tu remets ton mandat aux Français, et le peuple vote à nouveau.'' »

On n’est pas là, bien sûr… Autre question : « ''Qu’aime-t-il dans son métier ?'' Réponse du président : ''L’échange, la rencontre, essayer de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans les grands choix que je mets en œuvre.'' »

Là aussi, les avis divergeront…

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