Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: Donald Trump, la justice aux trousses

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L'ancien président Donald Trump s'exprime lors de la Conservative Political Action Conference, dans le Maryland, aux États-Unis, le 4 mars 2023
L'ancien président Donald Trump s'exprime lors de la Conservative Political Action Conference, dans le Maryland, aux États-Unis, le 4 mars 2023 © Alex Brandon, AP
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Cette première aux États-Unis, l’inculpation d’un ancien président dans une affaire pénale... Il s'agit de Donald Trump, qui devrait être entendu mardi par la justice, à New-York, dans le cadre de l'affaire dite « Stormy Daniels ». Donald Trump est suspecté d'avoir, via une de ses sociétés, versé 130 000 dollars à cette actrice et réalisatrice de cinéma pornographique, afin d’acheter son silence sur leur présumée liaison, alors qu’il était en campagne pour son élection, en 2016.

« Une inculpation pour l’histoire », lance le site du journal Libération. Ce quotidien explique que la justice peut lui reprocher « la falsification des comptes » d’une de ses entreprises pour le versement des 130 000 dollars à Stormy Daniels, mais aussi une présumée violation des lois de financement électorale américaines, si ledit versement a bien été effectué « en pleine campagne ».

Bolsonaro, retour en catimini

Au Brésil, après trois mois d’exil en Floride, l’ancien président Jair Bolsonaro a effectué, hier, son retour au pays. La « fête » de son retour a été « gâchée » par le gouvernement du District fédéral, lequel a invoqué des raisons de sécurité afin d’isoler l’aéroport international de Brasilia, interdisant les rassemblements des partisans de Jair Bolsonaro, souligneLe Figaro. De fait, le retour de l’ancien président au Brésil « s’annonce semé d’embuches, prévient ce quotidien : il est empêtré dans une affaire de bijoux offerts par l’Arabie saoudite et est poursuivi dans une quinzaine de procédures judiciaires qui pourraient lui valoir une série de condamnations et probablement son inégibilité pour huit ans », anticipe le journal. 

Macron, de Charybde en Scylla

En France, la popularité d’Emmanuel Macron tutoie la cote d’alerte. Le président paie très cher dans l’opinion sa réforme des retraites. Le soutien des Français à la mobilisation contre cette très controversée réforme ne se dément pas. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 2 Français sur 3 soutiennent toujours la mobilisation contre la réforme des retraites mais aussi et surtout 6 sur 10 « pensent également que le mouvement va perdurer, et peut-être même devenir de plus en plus violent », pointe ce quotidien. 61% des Français souhaitent par ailleurs, un remplacement de la Première ministre Élisabeth Borne, et 58% trouvent qu’une dissolution de l'Assemblée nationale serait une bonne idée.

Dans ce contexte, en effet, la cote de popularité d’Emmanuel Macron s’effondre. Seuls 23% des Français ont de leur président une bonne opinion (c’est 10 points de moins que le baromètre précédent d’Odoxa) tandis que celle du Secrétaire général du syndicat CFDT, Laurent Berger, gagne, elle, 20 points, pour atteindre 58% d’opinions favorables. Sa proposition de « médiation » et de mettre la réforme des retraites « sur pause » est approuvé par 78% des Français. Autre vainqueur de ce sondage, le Secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, qui gagne 12 points, à 43% d’opinions favorables.

Marine Le Pen, qui dort dine

Mais la grande gagnante, c’est aussi et surtout Marine Le Pen. La figure de proue du Rassemblement national tire les marrons du feu de cette crise politique et sociale. Marine Le Pen, c’est « la profiteuse », lance en UneLibération. Selon ce quotidien, « Marine Le Pen se lèche les babines. Depuis mi-janvier, la double crise, sociale et politique, dont le chef de l’État porte la responsabilité, lui profite. Les ingrédients dont se nourrit l’extrême droite depuis longtemps se sont retrouvés, en concentré, sur la table ces dernières semaines (…) En mettant par ailleurs dans le même sac Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, la macronie contribue à la banalisation de l’extrême droite ».

Alors, Libé met en garde. « Il y a urgence, prévient ce journal. Car le front républicain, la prochaine fois, ne fonctionnera plus. Emmanuel Macron devrait d’ailleurs lui aussi s’en souvenir un peu plus : il a probablement été le dernier à en profiter… ». 

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