À la Une: la supplique du pape en Hongrie pour un cessez-le-feu en Ukraine
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Le souverain pontife entame aujourd’hui une visite de trois jours au pays de Viktor Orban, seul dirigeant européen (avec le pape, justement) à appeler à un cessez-le-feu en Ukraine. Raison pour laquelle le quotidien catholique La Croix, qui ne s’y est pas trompé, présente en Une cette visite pontificale comme « aux portes de l’Ukraine ». Certes, admet d’un euphémisme La Croix, « à première vue, c’est sûr, il y a matière à s’étonner ». Car en Hongrie, François devrait renouveler son appel à un cessez-le-feu en Ukraine.
De quoi irriter d’autant plus les diplomates européens qu’en Hongrie, les catholiques représentent une « minorité », admet La Croix, même si ce journal qualifie ladite minorité de « forte ». Autre motif d’agacement pour eux, le mano a mano entre le pape et Viktor Orban, et donc « l’honneur qui est fait à un dirigeant en délicatesse avec l’UE sur la question des droits humains ».
« On peut l’entendre, concède La Croix. De même que l’on peut comprendre les critiques adressées au pape par l’Ukraine, devant ses hésitations à nommer la Russie comme responsable de l’agression. Il faut toutefois noter que les lignes bougent, souligne ce quotidien. Ce voyage a été précédé d’une première depuis le début de la guerre […] le pape a reçu [hier] la visite à Rome du chef du gouvernement ukrainien. Au Vatican, on considère que toutes les solutions pour faire avancer la paix sont bonnes à prendre. Autrement dit : ce qui importe, c’est la paix. L’urgence, c’est la paix. Naïveté ? Idéalisme ? Bien au contraire, estime La Croix. Il n’y a pas plus pragmatique que de chercher la paix par tous les moyens ».
Sophie Binet à l’encre rouge
En France, c’est la nouvelle Secrétaire générale du syndicat de salariés CGT, Sophie Binet, qui est à la Une. À celle de L’Humanité, d’abord. Première femme comme première cadre à la tête de la CGT, Sophie Binet est, ce matin, rédactrice en chef du quotidien communiste. « À l’encre rouge », la Secrétaire générale de la CGT y promet un 1er mai « inédit en France » car ce sera « la première fois que l’ensemble des syndicats » appellent à manifester lundi, « journée internationale des travailleuses et des travailleurs », rappelle-t-elle, en invitant les lecteurs de L’Huma à prendre la rue « pour enterrer la réforme des retraites » lors d’un 1er mai que ce journal, sans attendre, présente comme « déjà historique ».
À celle de Libération, ensuite… Journal dans lequel la nouvelle figure de proue de la CGT dénonce un « pouvoir aux abois ». Lequel pouvoir, accuse-t-elle en Une, « s’est radicalisé ». Réclamant toujours le retrait de la réforme des retraites, Sophie Binet dit que « si on perd par la porte, on gagne par la fenêtre. On ne lâchera pas », prévient-elle dans Libé.
Mais au-delà de ces mobilisateurs slogans, Libération s’interroge déjà sur les relations que la secrétaire générale de la CGT entretiendra « avec la future numéro 1 de la CFDT, Marylise Léon ». Évoquant également le temps qui viendra de se rasseoir à la table de négociations sur les salaires, la pénibilité, l’emploi des seniors et on en passe, Libé se demande aussi quel « positionnement adoptera Sophie Binet. Car même si elle ne peut pas le dire aujourd’hui, une chose est sûre : il faudra bien, dans l’intérêt des salariés, se rasseoir » à ladite table, admet ce quotidien.
Le roi dollar défié
Nouveau coup dur, enfin, pour le billet vert américain. Après le Brésil, c’est au tour de l’Argentine de vouloir s’émanciper du dollar. « C'est une nouvelle victoire pour Pékin », souligne Les Échos, après que l'Argentine a, en effet, annoncé avant-hier qu'à partir du mois prochain, elle allait privilégier le yuan pour régler ses importations en provenance de Chine.
Comme le rappelle le quotidien économique, « plus tôt dans l'année, en janvier, l'Arabie saoudite avait créé la sensation au Forum de Davos (lorsque) le ministre saoudien des Finances […] avait indiqué que le royaume était ouvert aux échanges dans d'autres monnaies que le dollar américain ».
Les Échos soulignent également que les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) « étudient la création d'une monnaie de réserve commune pour s'émanciper un peu plus du billet vert ».
Et ce quotidien explique qu’en nouant des accords avec des pays commerçant avec elle, « la Chine veut s'assurer que son commerce se poursuivra ». Toutefois, se rassure sans surprise Les Échos, « de là à imaginer que le yuan va détrôner le dollar, il y a loin de la coupe aux lèvres ».
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