Revue de presse des hebdomadaires français

À la Une: le retour remarqué sur la scène médiatique du professeur Didier Raoult

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Le professeur Didier Raoult, lors de son audition devant l'Assemblée nationale, le 24 juin 2020.
Le professeur Didier Raoult, lors de son audition devant l'Assemblée nationale, le 24 juin 2020. Thomas COEX / AFP
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« Comment l'arrêter ? » s'interroge le Parisien Dimanche à propos du professeur Didier Raoult, qui, au début de la pandémie de Covid, assurait avoir trouvé un traitement efficace : l'hydroxychloroquine. Une affirmation largement démentie par ses pairs. Or, à 71 ans, le professeur marseillais (qui n'a plus aucune fonction hospitalière, ni universitaire) « signe une nouvelle étude menée sur 30 000 patients, dont beaucoup traités à l'hydroxychloroquine entre 2020 et 2021 ». Étude qualifiée, nous dit le Parisien, de « plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour, par 16 sociétés savantes, représentant une large part du milieu médical ». « Les patients inclus de manière répétée dans ces études semblent avoir été considérés comme de la chair à publication », estime le pharmacologue, Mathieu Molimard.

Le Journal du Dimanche, lui, donne la parole à François Crémieux, le directeur de l'Assistance Publique Hôpitaux de Marseille (APHM). « Des patients ont-ils été mis en danger ? », lui demande le JDD : « Tout traitement comporte un risque et le consensus scientifique relève que celui préconisé par le Pr Raoult n’avait aucun bénéfice pour les patients », répond-il. « Dans le monde entier, des millions de personnes ont été induites en erreur sur les bienfaits des mesures de prévention et la vaccination ».

Qu'en est-il d'éventuelles sanctions à l'égard du professeur Raoult ? La justice est saisie, le ministre de la Santé, François Braun, assure « que toutes les mesures nécessaires vont être prises ». En attendant, Didier Raoult conserve des soutiens et un bureau à l'Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille, où il n'a pourtant plus aucune fonction.

« Une pragmatique pour l'Afrique » : Le Point s'intéresse cette semaine à Chrysoula Zacharo-Poulou

Autrement dit, la secrétaire d'État chargée du développement, qui, nous dit-on, « a fait de son bureau une agence de voyages spécialisée dans les destinations africaines. En à peine plus d'un an, elle a visité une vingtaine de pays du continent ». Sa mission ? « Porter le message d'une relation décomplexée et pragmatique entre la France et l'Afrique, d'un partenariat qui se veut libéré de toute arrière-pensée néocoloniale ». Une mission, précise Le Point, que lui a confiée Emmanuel Macron.

Le Point qui semble bien avoir été séduit par Chrysoula Zacharo-Poulou : elle est « hyperactive, chaleureuse, elle noue des liens personnels avec les dirigeants africains, elle n'hésite pas à bousculer les habitudes protocolaires de la Françafrique »... Exemple ? Le Bénin : « le pays modèle de notre nouveau partenariat, un modèle de coopération euro-africaine », s'enthousiasme la secrétaire d'État. Qu'en dit-on dans les coulisses de l'Élysée ? « Il y a une forme de modernité dans la relation entre le Bénin et la France. Les Béninois refusent le paternalisme et ont une relation décomplexée avec Paris. Cela facilite l'application de notre logiciel », ajoute cette source élyséenne.

Enfin, dans l'Obs, cette semaine : une bien étrange expérience...

Sous ce titre : « On composte bien les humains », l'hebdomadaire nous apprend que l'État de Washington a été le premier à expérimenter le compostage humain. « Un procédé de sépulture écologique ». Si vous vous posez la question : sachez qu'il faut 60 jours pour passer « de la dépouille à l'humus », et c'est le choix fait par Andrew Amstrong lorsque, à 36 ans, il a su qu'il allait mourir d'un mélanome. Sa mère raconte que lorsqu'il lui a fait part de son projet, elle s'est tout d'abord « effondrée ». Puis elle s'est rendue sur place, là où sont amenés les corps. « Plutôt qu'une morgue », nous dit l'Obs, « on dirait une serre avec ses plantes grimpantes ». « Mais derrière ce décor bucolique, quarante corps sont bien en cours de compostage, dans de grands coffres empilés sur trois niveaux ». La mère d'Andrew Amstrong, y est venue 60 jours, « un si long au revoir », murmure-t-elle. « Quand on lui a rendu son fils, transformé en un mètre cube de terreau », raconte l'Obs, « elle était prête ». « Elle l'a réparti entre ses proches, avec pour mission de disperser un peu d'Andrew, partout dans le monde ».

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