À la Une: lutte contre la pauvreté, le nouveau plan suffira-t-il ?
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Question posée en première page de Ouest France. « Le gouvernement a dévoilé hier sa nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté, un plan particulièrement attendu dans un contexte de forte inflation. Parmi les annonces, pointe le journal, des petits-déjeuners gratuits à l’école, une prime de reprise d’activité, ou encore des places d’hébergement d’urgence maintenues… »
Un « grand pêle-mêle », s’exclame Libération, qui est loin d’avoir convaincu les associations de lutte contre la pauvreté. Libération qui cite Noam Leandri, du collectif Alerte, qui regroupe 34 associations et fédérations de solidarité : « il s’agit davantage, dit-il, d’un plan de gestion de la pauvreté, que d’un plan de lutte contre la pauvreté, contrairement à ce que nous demandions. »
« À gauche, pointe encore Libération, le PCF critique 'des rustines qui colmatent à peine quelques urgences', et chez LFI, la députée Aurélie Trouvé raille un plan qui 'ne prévoit ni d’augmenter les revenus des gens, ni de contrôler les prix délirants de l’alimentation, du logement, de l’énergie'. Autre demande restée sans réponse, celle de la régularisation des sans-papiers, relève aussi Libération. Une source importante de pauvreté est liée aux étrangers qui ne sont pas régularisés, ils sont entre 300.000 et 500.000 selon les estimations. 'Les régularisations par le travail, c’est pourtant une mesure qui ne coûterait rien, commente Noam Leandri, il suffit d’une circulaire'. »
« La bonne nouvelle, en revanche, reconnait dans Ouest France Pascal Brice, le président de la Fédération des acteurs de la solidarité, c’est le maintien des 203.000 places d’hébergement d’urgence pour 2024. Et l’annonce d’une enveloppe supplémentaire pour l’aide alimentaire. (…) Globalement, conclut-il, il y a des mesures utiles. Mais on aurait besoin que le gouvernement aille beaucoup plus loin, notamment sur les mesures structurelles pour lutter contre la pauvreté, comme par exemple le logement social. »
À la Une également, le harcèlement scolaire…
Avec l’émoi et la colère provoqué par le suicide début septembre de ce lycéen de 15 ans, Nicolas, victime de harcèlement, et dont la détresse a été ignorée et même niée par l’institution…
« Pour l’Education nationale, l’heure ne peut plus être à la simple prise de conscience, estime Sud-Ouest. Ce temps-là est dépassé. C’est à présent une révolution qu’elle se doit d’accomplir. Aussi bien dans la détection, l’appréhension et la résolution du harcèlement. »
« On évalue à près de 1 million, s’exclame Le Figaro, le nombre d’enfants et d’adolescents qui subissent aujourd’hui ce fléau du harcèlement - couverts de moqueries et d’injures, cibles d’une vindicte sans cause mais sans relâche. Un million. Évidemment, le harcèlement, à l’école comme ailleurs, ne date pas d’hier. Mais il emprunte aujourd’hui des chemins nouveaux, relève Le Figaro, qui rendent la traque plus insoutenable encore. Voilà l’enfant, l’adolescent, persécuté en classe, mais aussi pourchassé à domicile, et sans cesse maltraité par écrans interposés, traîné dans la boue des réseaux sociaux, enseveli sous la vilenie que charrient ces multiplicateurs de faux amis. »
En effet, complète La Croix, « la responsabilité des réseaux sociaux dans le harcèlement, qui peut aller jusqu’au suicide des victimes, est régulièrement mise en avant. »
La Croix qui cite l’exemple de Marie, 15 ans, qui s’est donnée la mort en septembre 2021. « Quelques semaines avant son suicide, l’adolescente avait publié sur TikTok une vidéo dans laquelle elle confiait son mal-être et sa douleur d’être harcelée pour son poids. L’algorithme de recommandation, particulièrement puissant sur cette plateforme de vidéos brèves, s’était mis alors à lui 'proposer' une déferlante de contenus sur le même thème. Ce qui ne peut 'que conduire à être encore plus mal' », affirme aujourd’hui l’avocate des parents.Pour elle, « TikTok a 'évidemment sa part de responsabilité dans le passage à l’acte' de la jeune Marie. »
Ses parents ont porté plainte contre la plateforme pour « non-assistance à personne en péril » et « provocation au suicide ». C’est une première en France.
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