À la Une: l’Azerbaïdjan s’empare du Haut-Karabakh
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« Après plus de trente ans de conflit, l’Azerbaïdjan a fait plier par la force les autorités autoproclamées du Haut-Karabakh, relève Le Monde. Un accord de cessez-le-feu a été signé, hier, sous l’égide de la Russie, mettant fin à l’offensive à grande échelle lancée la veille par les forces de Bakou sur l’enclave disputée. Selon ce document, les responsables séparatistes acceptent de déposer les armes et d’entamer des négociations sur la réintégration de ce territoire à l’Azerbaïdjan. Un tournant historique, relève encore Le Monde, qui marque la victoire de Bakou pour le contrôle de cette petite région montagneuse du Caucase, située sur son territoire mais peuplée en majorité d’Arméniens. »
Nettoyage ethnique ?
L’envoyée spéciale de Libération à la frontière a pu constater le désarroi des Arméniens : « Pour tous ici, ce cessez-le-feu a le goût amer de la fin d’un monde. Garik s’alarme : "si tu leur donnes un doigt, les Azéris prendront le bras. Abandonner l’Artsakh (le nom arménien du Haut-Karabakh), c’est condamner l’Arménie, si on accepte les conditions du cessez-le-feu. La réalité, c’est qu’on devrait se sacrifier, c’est-à-dire partir dès maintenant faire la guerre !" D’autant plus, relève Libération, que l’Azerbaïdjan a clairement énoncé ses conditions : les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh devront accepter de devenir Azerbaïdjanais ou partir. Nul doute que tous choisiront l’adieu à la terre, aussi douloureux soit-il. »
En effet, complète Le Figaro, « les 120 000 Arméniens de l’enclave, qui ont quelques raisons de redouter un "nettoyage ethnique", vont devoir négocier avec leur vainqueur Ilham Aliev sans appui extérieur, à la merci des diktats de cet autocrate musulman enrichi au pétrole et parrainé par le Turc Erdogan. Ses exigences seront d’abord militaires (désarmement et dissolution des forces séparatistes) et politiques ("réintégration" à l’État azéri). Parions, soupire Le Figaro, qu’elles deviendront bientôt culturelles et religieuses, effaçant progressivement une présence chrétienne millénaire dans ces montagnes du Caucase. (…) Sur ce terreau peu propice à la "normalisation" brandie par Aliev, l’Arménie peut craindre d’être la prochaine cible. »
« Personne n’y peut plus rien… »
« Depuis ce mercredi, constatent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le Haut-Karabakh est redevenu azerbaïdjanais, au mépris de toutes les conventions, et personne n’y peut plus rien. Ni l’Arménie à genoux économiquement et militairement, au bord de l’implosion politique. Ni l’Union européenne qui achète à Bakou une partie du gaz et du pétrole que ne lui livre plus Moscou et n’a donc aucun intérêt à aller au clash. Ni même la Russie, pourtant garante de l’autonomie de ce bout de terre des confins du Caucase, mais qui a bien d’autres chats à fouetter en ce moment et pas d’hommes supplémentaires à dépêcher sur place. »
Alzheimer : la course contre la montre…
À la Une également, cette maladie qui touche plus d’un million de personnes en France et pas seulement les personnes âgées : la maladie d’Alzheimer… « Un million de malades, le double à l’horizon 2050… Sommes-nous prêts à faire face à la déferlante annoncée ? », s’interroge Nord Eclair.
Pas pour l’instant… Il n’y a pas assez de structures d’accueil adaptées et « il n’existe aucun traitement susceptible d’infléchir le cours de la maladie », pointe Le Monde.
Toutefois, la recherche médicale progresse : « après deux décennies sans nouvelles molécules, des anticorps monoclonaux arrivent sur le marché pour traiter la maladie neurodégénérative. Ils sont présentés comme des traitements susceptibles de ralentir son évolution, mais les avis restent partagés », souligne Le Monde. En effet, relève un chercheur cité par le journal : « les résultats de ces nouveaux traitements sont scientifiquement intéressants, mais médicalement modestes. »
Rugby : les Bleus doivent frapper fort !
Enfin, la Coupe du monde de rugby : le XV tricolore affronte la Namibie ce jeudi soir. Avec « le retour des tauliers », note L’Equipe. Le sélectionneur Fabien Galthié aligne en effet « la grosse équipe ». Il faudra « frapper fort », s’exclame Le Parisien. Pour « se relancer après le piètre match livré par les remplaçants face à l’Uruguay. »
Pour Le Figaro, il faut s’attendre à « un feu d’artifice ce soir au Stade-Vélodrome de Marseille : la Namibie, seulement 21e au classement mondial, devrait faire les frais du réveil tricolore… »
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