À la Une : le dernier test de loyauté de Pence envers Trump
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Alors qu’une victoire démocrate semble désormais se profiler en Géorgie pour le contrôle du Sénat américain, « Donald Trump accélère sa campagne désespérée pour s’accrocher au pouvoir », explique le Financial Times « en faisant pression sur son vice-président Mike Pence pour qu’il annule le résultat de l’élection présidentielle lors de la réunion du Congrès ».
Tout va se jouer en effet aujourd’hui lors de la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat à Washington qui doit entériner la certification des votes électoraux et donc la victoire de Joe Biden sous la houlette du vice-président, comme le veut la Constitution. Et Donald Trump souligne le New York Times « espère que Mike Pence va prendre les choses en main pour retarder le dépouillement du scrutin ou le modifier en sa faveur en rejetant suffisamment de votes pro-Biden », des votes considérés comme frauduleux par de nombreux républicains.
« C’est le dernier test de loyauté de Pence envers Trump » estime le New York Times
Un exercice compliqué pour le vice-président explique de son côté le Washington Post « Pence a tenté de faire comprendre à Donald Trump qu’il n’a pas le pouvoir de renverser les résultats de l’élection tout en essayant de le calmer pour éviter une rupture qui pourrait torpiller ses propres chances de se présenter en 2024 comme le fidèle héritier de Trump ».
Le New York Times prévoit « une journée longue et confuse au Capitole », mais ne doute pas de la certification de la victoire de Joe Biden « les contestations des républicains semblent vouées à l’échec » écrit le quotidien new-yorkais qui cite également un célèbre avocat de Washington, Alan Raoul pour qui « la perspective que le vice-président et les membres du Congrès tentent de renverser la volonté du peuple plutôt que de compter les votes certifiés serait inconstitutionnelle et calamiteuse ».
Coronavirus : la Chine bloque l’entrée d’une équipe de l’OMS
« La mission était pourtant prévue de longue date et avait nécessité des mois de négociations laborieuses » relate le Financial Times mais, alors que l’équipe composée d’une dizaine de chercheurs se mettait en route, plusieurs d’entre eux ont été bloqués dans des pays tiers en transit, faute de visas chinois. Un refus d’entrée en Chine « notifié à la dernière minute », par Pékin.
« Depuis plusieurs mois, l’Organisation mondiale de la santé tente d’envoyer une équipe en Chine », souligne également le Guardian « l’expédition devait se rendre à Wuhan pour enquêter sur les premiers cas de coronavirus. Elle n’avait pas l’intention d’enquêter sur les allégations selon lesquelles le virus proviendrait d’un laboratoire chinois, (des allégations) qui ont d’ailleurs été rejetées par la plupart des scientifiques ».
Reste que la Chine semble plus que jamais déterminée à contrôler l’histoire de l’origine du virus qui a déjà tué plus de 1,8 million personnes dans le monde. Et ce refus « est certainement de mauvais augure pour une prochaine enquête de l’OMC en Chine » analyse un haut responsable de santé américain cité par le Financial Times.
Pékin intensifie sa reprise en main musclée de Hong Kong
De nombreux quotidiens relatent ce nouvel épisode de la répression chinoise dans l’ex-colonie britannique. « La police de Hong Kong a arrêté tôt ce matin à leurs domiciles des dizaines de personnalités pro-démocratiques », écrit ainsi le Wall Street Journal « visant en grande partie des dirigeants du camp de l’opposition, dans le cadre, souligne le quotidien américain, « du plus grand ratissage depuis l’imposition de la loi sur la sécurité nationale il y a 6 mois ». Le Wall Street Journal qui cite également ce commentaire d’une ancienne élue du Parti démocratique de Hong-Kong qui dénonce « une tentative flagrante d’intimider les militants pro-démocratie et d’avertir les gens de ne pas s’engager en politique ».
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