Revue de presse internationale

À la Une : Mario Draghi sera-t-il le sauveur de l'Italie ?

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Mario Draghi.
Mario Draghi. REUTERS/Kai Pfaffenbach
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« Draghi peut-il sauver l'Italie comme il a sauvé l'euro ? », titre le Guardian, le quotidien britannique explique que l'ancien banquier central aura en tout cas besoin « de toutes les compétences qu'il a développé pour sauver la monnaie européenne » afin d'espérer sortir l'Italie de la crise.

Une crédibilité saluée par les marchés, qui n'ont pas oublié sa fameuse formule du « whatever it takes », le « quoi qu'il en coûte » repris depuis par Emmanuel Macron souligne la presse. Ces « trois mots simples », écrit le Guardian avaient « sauvé l'euro en 2012 en apprivoisant les marchés financiers ».

« Outre sa grande réputation personnelle », note de son côté le Wall Street Journal, « Super Mario » peut également compter sur la manne européenne, « les 209 milliards d'euros du plan de relance économique » que l'UE a promis à l'Italie. C'est « un énorme atout » insiste le quotidien américain.  Cela « permettra à Draghi de réussir là où Conte a échoué », estime également le Temps. Le quotidien suisse met en avant que « le précédent gouvernement italien est notamment tombé parce qu'il avait délégué la gestion de ce plan à des managers externes ». Draghi lui « pourra le gérer lui-même », juge le Temps. De l'avantage d'avoir un banquier à la tête de l'État.

Draghi à la recherche d’une majorité pour gouverner

Le Wall Street Journal estime même que sauver l'Italie de la crise économique « pourrait être la partie la plus facile », alors que Mario Draghi doit tout d'abord « montrer qu'il a ce qu'il faut pour devenir le prochain Premier ministre italien » en « convaincant les partis politiques en conflit de le soutenir ». Et ce n’est pas gagné. Le Mouvement 5 étoiles a déjà refusé son soutien à Draghi, note le Financial Times, qui explique que désormais « il ne pourra obtenir la majorité dont il a besoin pour gouverner qu'avec le soutien de la Ligue », le parti d'extrême droite de Salvini. Ce dernier semble « tendre la main » note le FT, s'il décidait de soutenir Draghi, le leader de la Ligue pourrait alors devenir « moins radioactif », explique un politologue au Financial Times « c'est comme rejoindre la légion étrangère, vous obtenez un nouveau passeport et une nouvelle chance ».

En Birmanie, la crainte d’un bain de sang

La presse internationale ne cache pas ses inquiétudes face à un possible soulèvement populaire « qui pourrait être réprimé dans le sang », souligne le Financial Times par la junte qui a repris de manière brutale les rênes du pouvoir. Le FT donne la parole à un analyste du sud-est asiatique qui estime qu'en raison de ces risques « la réponse internationale doit être soigneusement calibrée ». La Birmanie écrit-il est « une poudrière qui pourrait exploser comme une bombe nucléaire ». Aussi plaide-t'il en faveur « de l'ouverture de négociations » de l'Union européenne, des États-Unis directement avec la junte. « Aussi déplaisantes soient-elles, ces négociations sont nécessaires pour éviter un bain de sang et rétablir Aung San Suu Kyi ». Il suggère que les responsables occidentaux utilisent comme médiateurs « le Japon, proche de la Birmanie, ou bien encore l'association des Nations de l'Asie du Sud-Est ». Mais il faut agir vite, « le temps presse » souligne l'analyste, alors que la « désobéissance civile prend de l'ampleur ».

Le patron des JO de Tokyo sur la sellette après des propos sexistes

L’ancien Premier ministre japonais Yoshiro Mori 83 ans, désormais donc président du comité d'organisation des JO a déclenché une vaste polémique en début de semaine dans le pays après des commentaires très désobligeants sur les femmes qui participent aux conseils d'administration. Propos dont se fait l'écho l'ensemble de la presse nippone. Florilège relayé notamment par l'Asahi Shimbun, et le Mainichi Shimbun « Les femmes parlent trop, elles sont très compétitives, lorsqu'une l'une d'entre elles lève la main, les autres croient qu'elles doivent s'exprimer aussi, et on perd beaucoup de temps ». Tollé immédiat sur les réseaux sociaux et appels à sa démission. « La controverse autour de l'ancien Premier ministre, enclin à la gaffe », note le quotidien Mainichi, « est un problème de plus dont les JO n'avaient (vraiment) pas besoin alors que les organisateurs tentent déjà de les faire aboutir en pleine pandémie ». Dans ce même quotidien ce jeudi matin, l'ancien Premier ministre présentait ses excuses « après avoir été grondé par sa femme et sa fille », et il n'excluait de démissionner. Avant de changer d'avis, puisque finalement il a décidé de rester à son poste.

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