Revue de presse internationale

À la Une: l'Allemagne propose la mise en place d'un pont aérien pour les réfugiés ukrainiens

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Une vue d'un centre commercial à Kiev, complètement détruit par une attaque à la bombe, le 21 mars 2022.
Une vue d'un centre commercial à Kiev, complètement détruit par une attaque à la bombe, le 21 mars 2022. REUTERS - MARKO DJURICA
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Alors que les villes ukrainiennes sont littéralement « rayées de la surface de la Terre », comme le titre le Times, reprenant les propos du ministre ukrainien de la Défense, l'Allemagne propose à ses partenaires européens la mise en place « d’un pont aérien de solidarité », rapporte le Suddeutsche Zeitung. « Parce que les corridors humanitaires ne suffisent plus », explique le quotidien « les ukrainiens pourraient être acheminés directement de la frontière extérieure de l'UE vers les pays européens et les États-Unis ». Proposition faite par la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock qui prévoit l'arrivée de « 8 à 10 millions de réfugiés ukrainiens » dans les prochaines semaines en Europe, note de son côté Die Welt qui souligne que Berlin met également en avant « que chaque pays de l'Union européenne doit accueillir des réfugiés avec une juste répartition », et avec un mécanisme d'aides également « pour les pays européens les plus pauvres qui accueilleront des réfugiés ». « Le flux stupéfiant de déplacés ukrainiens met à rude épreuve les pays voisins », reconnait également le Washington Post qui souligne que « la question de la crise humanitaire » sera au centre de la visite de Joe Biden jeudi à Bruxelles et que « même si la Maison Blanche ne l'a pas officiellement annoncé, le président américain devrait rendre visite à des réfugiés pendant son séjour en Pologne à la fin de cette semaine ».

L’Union européenne prépare de nouvelles sanctions contre la Russie

Selon le Wall Street Journal, « l'Union européenne soutient de plus en plus l'interdiction du pétrole russe », un embargo déjà mis en place par les États-Unis et la Grande-Bretagne. « Même si un accord sur l'éventuelle interdiction du brut russe est loin encore d'être conclu », explique le quotidien américain « du fait de l'extrême dépendance européenne aux énergies russes », les capitales européennes ne l'excluent plus totalement. Et « si l'Union européenne évite de prendre une décision précipitée sur le pétrole, si elle garantit que tout embargo sera mis en place progressivement, l'Allemagne pourrait se rallier à la cause », font valoir des responsables allemands, rapporte le Wall Street Journal. Une partie de la presse allemande y est en tout cas favorable « l'Allemagne, estime ainsi le Suddeutsche Zeitung, devrait au moins maintenir la menace crédible d'un tel embargo énergétique », car à défaut, assène le quotidien « il a peu de choses qui empêcheront Poutine d'augmenter encore sa politique de terreur contre les civils ukrainiens ».

La Russie menace les États-Unis « d’une rupture complète » des relations 

« Les relations russo-américaines sont au bord de la rupture », titre Kommersant, le quotidien russe qui rapporte que « dans le contexte de "l’opération militaire spéciale en Ukraine", et alors que le président Biden a par deux fois eu des propos peu flatteurs à propos de Vladimir Poutine », le qualifiant de « criminel de guerre » puis de « pur voyou »,  « les relations se sont à ce point détériorées qu'il n'en reste plus rien », et que « l'expulsion des ambassadeurs » est sans doute la prochaine étape. « Alors que Joe Biden va rencontrer les alliés pour renforcer les efforts visant à stopper l'invasion russe », souligne de son côté le Guardian « Moscou exige que Washington mette fin aux menaces contre la Russie et arrête la fourniture d'armes à Kiev ». « Les actions américaines n'ont aucun impact sur la détermination de Moscou à poursuivre ses objectifs en Ukraine », rapporte encore de son côté Kommersant qui cite le chef de la diplomatie russe, Sergueï Riabkov.

Facebook et Instagram interdits en Russie pour « extrémisme »

« Moscou resserre sa mainmise sur le net », estime Die Welt, en pleine offensive en Ukraine « le Kremlin vise un contrôle total de l’information », souligne également le Guardian qui rappelle qu'au début du mois « le Parlement russe a adopté une loi imposant une peine de prison pouvant aller jusqu'à 15 ans pour la diffusion de  fausses nouvelles » sur l'armée et l'opération spéciale en Ukraine. Et la censure « pourrait prochainement frapper YouTube, la dernière grande plateforme occidentale restante dans le pays », explique encore le quotidien britannique. De son côté, le Times de son côté rapporte que la journaliste qui avait fait irruption en plein journal télé pour dénoncer la guerre en Ukraine « est désormais dénoncée dans les médias russes comme étant une espionne britannique », accusée par son ancien chef de service de Channel One « d'avoir été en contact avec l'ambassade britannique, et d'avoir choisi de trahir son pays ». Marina Ovsyannikova qui, malgré les risques, a choisi de rester en Russie. Elle vient de dénoncer « la guerre de Poutine, pas celle des Russes » sur la chaîne américaine ABC.

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