Revue de presse internationale

À la Une: la crainte d'une guerre encore plus brutale en Ukraine, alors que l'invasion russe patine

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Le salut du président Joe Biden avant de monter à bord d'Air Force One à la base aérienne d'Andrews, dans le Maryland, le mercredi 23 mars 2022. Biden se rend en Europe pour rencontrer ses homologues mondiaux sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le salut du président Joe Biden avant de monter à bord d'Air Force One à la base aérienne d'Andrews, dans le Maryland, le mercredi 23 mars 2022. Biden se rend en Europe pour rencontrer ses homologues mondiaux sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie. AP - Gemunu Amarasinghe
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Avant même d’atterrir ce soir à Bruxelles pour faire le point avec ses alliés et les dirigeants européens, Joe Biden n’a pas caché ses inquiétudes en dénonçant dès mardi « la volonté de la Russie d’utiliser des armes chimiques et biologiques en Ukraine », rapporte l’ensemble de la presse internationale. « Les informations selon lesquelles les forces russes battent en retraite renforcent les craintes qu’un Poutine désespéré ne se tourne vers les armes de destruction massive », titre le Daily Telegraph à l’instar de Die Welt qui s’interroge de son côté sur une possible escalade avec « une guerre de terreur alors que l’invasion russe vacille ».

« L’Occident met en garde contre une brutalité accrue de la Russie », note également le Washington Post qui souligne que le plus dur reste certainement à venir alors que le président russe « est dos au mur »selon l’expression même du président Biden. La Russie pourrait-elle faire usage d’armes non conventionnelles, c’est-à-dire ces armes de destruction massives que sont les armes biologiques ou bien encore nucléaires ? La question sera évoquée lors « des entretiens des sommets de l’Otan de l’UE et du G7 demain à Bruxelles », explique le New York Times. Alors que le porte-parole Kremlin assure « que la Russie n’utilisera l’arme nucléaire qu’en cas de menace existentielle », les Occidentaux devraient « discuter ce que pourrait être leur réponse » face à une telle menace assure Washington. Le président Biden a en tous cas déjà adressé « une sévère mise en garde à la Russie en cas de recours aux armes chimiques », souligne El Pais menaçant de « conséquences très graves », sans préciser néanmoins « quelles actions pourraient alors prendre l’Otan », souligne encore le quotidien espagnol.

Biden va-t-il rencontrer Zelensky durant sa tournée diplomatique en Europe ?

La presse internationale en rêve depuis quelques jours, de la possibilité d’une rencontre entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky. « Le président ukrainien participera demain au sommet de l’Otan en visio-conférence », note La Repubblica. Mais « Joe Biden osera-t-il franchir la frontière ukrainienne ? », lorsqu’il se rendra vendredi en Pologne, s’interroge la correspondante aux États-Unis du quotidien suisse Le Temps « pour le symbole, comme l’avait fait Donald Trump en se rendant en 2019 dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, ou bien encore comme Obama en 2010 sur la base de Bagram en Afghanistan ? ». Pour l’instant rien n’est prévu à ce stade, souligne encore Le Temps, mais l’invitation a été lancée par l’ancien président ukrainien Porochenko « qui encourage son ami Joe Biden à venir ainsi en Ukraine en symbole de solidarité ». « Bien sûr la sécurité et la logistique seraient d’une complexité cauchemardesque », explique également The Australian, mais « les images des deux présidents réunis seraient inestimables et immortelles, un signe supplémentaire que les États-Unis pensent que l’Ukraine peut gagner », fait valoir l’éditorialiste du quotidien australien.

► À lire aussi : Le président américain Joe Biden en Europe pour une série de sommets internationaux

Alexeï Navalny condamné à 9 ans de prison supplémentaires

À l’instar de la guerre brutale menée en Ukraine, le « Poutine réprime tout aussi brutalement toute opposition dans son propre pays », explique le Suddeutsche Zeitung qui dénonce une véritable « farce » judiciaire, après que Navalny ait été mardi reconnu coupable de « fraude à grande échelle et d’outrage » – et pourrait purger cette nouvelle peine de 9 ans « dans une prison de haute sécurité ». Cette condamnation brutale « ressemble à un préavis de répression pour l’ensemble de la Russie », commente le quotidien allemand. « C’est un signal envoyé à la population russe, ce qui arrive à Navalny peut arriver à tout manifestant qui élève la voix en Russie contre la guerre ». « La justice russe, aux ordres de Poutine démontre (en tous cas) qu’elle n’est plus disposée à préserver ne serait-ce qu’un semblant d’État de droit », déplore le Tagespiegel. 

► À lire aussi : Russie: nouvelle condamnation pour Alexeï Navalny

Le super yacht de Poutine débusqué en Italie par des proches de Navalny

Les proches qui malgré l’emprisonnement de Navalny poursuivent leurs recherches pour dénoncer l’empire de Poutine, et ce sont eux qui « demandent aujourd’hui à Rome la saisie du "Schéhérazade", l’un des plus grands yachts du monde actuellement amarré dans un port italien, et qui appartiendrait à Poutine », rapporte le Daily Telegraph, qui explique que « l’unité anti-corruption de Navalny aurait notamment découvert que tout l’équipage du navire était en fait des membres du service fédéral de protection, le FSO qui s’occupe notamment du président russe ». Preuve que le luxueux yacht lui appartiendrait. Le président ukrainien Zelensky en est également persuadé, souligne le Guardian qui a exhorté mardi« l’Italie à saisir le navire », lors de son allocution devant le Parlement italien.

► À lire aussi : Guerre en Ukraine: l'Italie gèle le yacht d'un oligarque proche de Vladimir Poutine

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