À la Une: la Russie accusée de «crimes de guerre», nouvelles sanctions occidentales à venir
Publié le :
« L’horreur et la barbarie à Boucha soulèvent l’indignation des Occidentaux », titre le Washington Post qui, à l'instar de l'ensemble de la presse internationale, publie en Une ces images de civils massacrés, « des images obsédantes de cadavres jonchant les rues », écrit le Post « auquel s'ajoutent les rapports d'exécutions sommaires ». « Ces images qu'on pensait ne plus (jamais) voir sur le sol européen », souligne Le Temps « font clairement penser à des crimes de guerre ».
En se retirant du nord du pays, « l’armée russe a laissé derrière elle l'horreur et le déshonneur », commente encore le quotidien suisse pour qui « la Russie a fini de discréditer entièrement « sa » guerre, comme elle a fini de se déshonorer elle-même ». Alors que Moscou nie la responsabilité des massacres, et dénonce « une manipulation ordonnée par les États-Unis », le Guardian fait valoir que « le mode opératoire » de ces atrocités porte pourtant bien la marque du maître du Kremlin, « un mélange de force brute et d'utilisation aveugle de l'artillerie », note le quotidien britannique « comme il l'avait fait à Grozny, complètement détruite en 2003 et comme lors de la bataille d'Alep en Syrie en 2016 ».
« Ce n'est pas simplement une campagne de destruction, c'est une campagne d'anéantissement qui est menée contre l’Ukraine », commente également le Suddeutsche Zeitung pour qui Poutine devra un jour « répondre de ces crimes devant un tribunal international ».
Les Occidentaux préparent de nouvelles sanctions contre la Russie
Et l'onde choc du massacre de Boutcha est telle « que les Européens pourraient même décider d'un embargo sur le gaz russe », souligne le New York Times « malgré leur forte dépendance aux énergies russes », et malgré l'impact qu'une telle mesure « aurait sur leurs économies ». La ministre allemande de la défense a en tout cas évoqué dès hier « l'arrêt de l'approvisionnement en gaz russe », rapporte de son côté Die Welt « évoquant la nécessité d'une réaction forte, de ne pas laisser de tels crimes impunis ».
Alors que les Européens doivent -maintenant se concerter en urgence, les États-Unis envisagent également un durcissement des sanctions « qui cibleraient notamment les pays qui continuent de commercer avec la Russie », rapporte le Washington Post, qui insiste sur la volonté de la Maison-Blanche « de couper plus radicalement encore la Russie de l'économie mondiale ». L'objectif est « d'intensifier la pression jusqu'à ce que le Kremlin cède », fait valoir le porte-parole du département d'État.
Envoi d'armes à l'Ukraine pour parer à l’offensive russe au sud
Les massacres de Boutcha montrent qu'il y a urgence à mettre en œuvre « tous les moyens possibles pour arrêter au plus vite la machine meurtrière de la Russie », explique Le Temps, alors que l'armée russe a quitté le nord du pays pour renforcer son offensive dans l'est et le sud du pays. « Le transfert d'armes à l'Ukraine doit donc être accéléré », souligne le Washington Post notamment pour assurer la défense d'Odessa, la ville portuaire stratégique du sud-ouest du pays « bombardée depuis plusieurs jours depuis la mer noire ».
« Les Occidentaux doivent passent à la vitesse supérieure », estime également le Royaume-Uni qui fait pression pour « armer l'Ukraine de missiles anti-navires afin de couler les bâtiments de guerre russes qui pilonnent les villes côtières », rapporte de son côté le Guardian. Le quotidien britannique qui explique qu'il faut à tout prix « éviter qu'Odessa ne connaisse le même sort que Marioupol, bombardée, elle aussi, ces deux dernières semaines par les navires russes, et désormais détruite à plus de 80% ».
« Marioupol, la ville martyr où des milliers de personnes restent toujours privées d'aides, dans l'attente d'un convoi de la Croix rouge qui ne parvient toujours pas à atteindre la ville », souligne de son côté le Washington Post.
Un nouveau drapeau pour les manifestants anti-guerre russes
Il s'agit d'un drapeau russe tricolore mais « privé de sa bande rouge, remplacée par du blanc », rapporte The Observer qui explique les manifestants russes anti-guerre ont ainsi voulu « supprimer « le sang » du drapeau », et c'est donc avec un « drapeau rayé blanc, bleu et blanc » qu’ils manifestent leur opposition à la guerre en Ukraine.
Un nouvel étendard « de paix et de liberté » qui a été adopté sur les réseaux sociaux, par les soutiens également d'Alexeï Navalny, et puis dans le monde entier « là où sont organisées des manifestations de soutien à l'Ukraine ». Ce nouveau drapeau irrite tellement le Kremlin, souligne encore l'hebdomadaire britannique « que des responsables russes ont proposé la semaine dernière de l'interdire en tant que symbole « extrémiste ».
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne