Revue de presse internationale

À la Une : les premiers bombardements dans l'est de l'Ukraine, nouvelle cible prioritaire du Kremlin

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Des tanks de l'armée ukrainienne prennent position au Donbass
Des tanks de l'armée ukrainienne prennent position au Donbass © Forces armées ukrainiennes / AFP
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Six semaines après le début de l'invasion russe, « la guerre en Ukraine entre dans une nouvelle phase », titre le Guardian avec -après le retrait des troupes russes du Nord, « l'assaut annoncé -et redouté désormais des villes de l'Est et du Sud », rapporte l'ensemble de la presse internationale qui à l'instar du Times souligne  « les mises en garde des autorités ukrainiennes » qui exhortent les habitants des régions orientales « à fuir dès maintenant », assurant que s'ils tardent, ils risquent « d'être tués sous les bombardements », et que les autorités « ne pourront pas leur porter secours ». Les responsables locaux « font déjà état de bombardements dans le Donbass », notamment dans la région de Donetsk, rapporte le Washington Post qui souligne « que Moscou bénéficie d'un plus grand soutien dans l'est du pays » - où les séparatistes pro-russes et les forces ukrainiennes s'affrontent déjà depuis plusieurs années. « C'est sans doute une nouvelle phase décisive de la guerre » qui va se dérouler dans le Donbass au cours du mois d’avril, commente encore le Guardian, alors que « les services de renseignements occidentaux pensent que Poutine voudra « un succès à annoncer » pour le traditionnel défilé du 9 mai, le jour de la victoire sur l'Allemagne nazie ». « Avec le contrôle du Donbass, le président russe pourrait ainsi créer un fait accompli en vue de futures négociations », estime de son côté le quotidien suisse Le Temps.

Après le massacre de Boutcha, la crainte de nouvelles atrocités

 « Après les horreurs de Boutcha, je suis terrifiée par ce qui pourrait arriver aux habitants du Donbass qui ont fait preuve de loyauté ces 8 dernières années envers l'État ukrainien », confie une journaliste ukrainienne au Guardian, qui dit redouter « une bataille longue et brutale » dans l'est du pays. Les Ukrainiens « résisteront d’autant plus farouchement maintenant qu’ils ont vu les exactions commises par l’armée russe dans les zones occupées ». Et le « conflit risque encore de se durcir », s'inquiète également Le Temps, alors qu'après Boutcha, les villes libérées du Nord dévoilent à leur tour leur lot d'atrocités. La ville de Borodyanka près de Kiev, « pourrait surpasser encore l'horreur de Boutcha », rapporte le New York Times et Die Welt , « si Boutcha est un cimetière à ciel ouvert, Borodyanka est sa tombe », relate l'envoyé spécial de La Repubblica qui décrit le martyr de la ville, rasée par les bombes et où au moins « 200 personnes sont toujours ensevelies sous les décombres de leurs maisons ».  Au centre de la ville, même la statue du célèbre poète national Taras Chevtchenko a été vandalisée, rapporte encore La Repubblica, « avec une balle tirée en plein front du poète ».

Poutine nie « les crimes de guerre », et resserre la vis aux opposants en Russie

La Russie « réduit au silence le mouvement anti-guerre », explique le correspondant à Moscou du Wall Street Journal en « multipliant les lois répressives et les arrestations brutales ». Le quotidien américain rapporte ainsi « l'arrestation du jeune Alexander 23 ans emmené au poste pour avoir conçu un autocollant « Non à la Guerre », frappé pendant sa garde à vue, il a même été menacé avec une arme « d’être abattu tout de suite » s'il ne donnait pas le nom d'un autre militant. Après 10 jours de prison, il a finalement rejoint en Géorgie « les dizaines de milliers de Russes qui ont fui la répression », nous dit encore le quotidien américain. Le Guardian, de son côté raconte comment « une prof de langues », à Penza en Russie, a été elle dénoncée par ses propres élèves âgés de 13 ans pour avoir critiqué -en cours- la guerre en Ukraine. « Elle était loin de se douter qu'elle était enregistrée par ses propres élèves », souligne encore le quotidien britannique, qui met en avant « la stalinisation de la Russie » -où de nombreux professeurs ont « désormais peur d'évoquer le sujet ukrainien ».

Après les oligarques, les filles du président Poutine sanctionnées  

L'info fait la Une d'une large partie de la presse, --avec même « la photo de famille des Poutine » dans les années 1990, en pleine page du Guardian, Vladimir Poutine avec son ex-femme et ses deux petites filles ; « Katerina aujourd'hui 35 ans et Maria 36 », et dont on ne sait pas grand-chose, rapporte le quotidien britannique si ce n'est « qu’elles ont toutes deux fait de brillantes études et sont mariées à de riches hommes d'affaires russes ». Leur « mise à l'amende financière » dans le cadre des sanctions occidentales vise à « priver de fonds la machine de guerre de Poutine », explique le Wall Street Journal qui souligne que « le président russe aurait caché de nombreux actifs chez des membres de sa famille ». Pour les filles Poutine, c'est donc « adieu comptes bancaires et maisons de luxe », ironise de son côté La Repubblica qui se réjouit « qu’au moins à l’étranger, elles ne pourront plus être « des filles à papa ».

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