Revue de presse internationale

À la Une: la Russie mise au ban des Nations, alors que les preuves de massacres s'accumulent

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Une vue du Conseil des droits de l'homme, au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le lundi 24 juin 2019. (La Russie exclue du Conseil des droits de l'homme de l’ONU)(Image d'illustration)
Une vue du Conseil des droits de l'homme, au siège européen des Nations Unies à Genève, en Suisse, le lundi 24 juin 2019. (La Russie exclue du Conseil des droits de l'homme de l’ONU)(Image d'illustration) AP - MAGALI GIRARDIN
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 « L'image de l'horreur devient plus nette », titre le Suddeutsche Zeitung qui rapporte -à l'instar de l'ensemble de la presse mondiale, les révélations du Spiegel selon lesquelles « les services de renseignements allemands ont intercepté des transmissions radio dans lesquelles les forces russes discutent de l'exécution de civils dans le nord du pays ». « Dans l'une de ces conversations radio on entend une voix russe raconter comment lui et un autre soldat ont abattu une personne qui faisait du vélo », détaille le Guardian, et dans une autre conversation, un homme ordonne tranquillement « d'abord vous interroger le soldat, puis vous le tuez ». « Les soldats parlaient de ces meurtres comme s'ils discutaient d'activités banales », commente le Spiegel . « Autant d'indices qui pointent la responsabilité des troupes russes dans le massacre de centaines de civils à Boutcha », souligne de son côté Die Welt. Ces informations - confirmées « par d'autres sources », affirme de son côté le Washington Post « mettent à mal les démentis de la Russie quant à son implication dans le carnage ». « Il faut maintenant combiner ces informations avec les traces médico-légales sur place et les images satellites », collectées notamment par le New York Times pour présenter « à la Cour pénale internationale la reconstitution la plus précise possible de ces meurtres », souligne encore le Suddeutsche Zeitung , qui à l'instar de La Repubblica rapporte « la conviction des services de renseignements allemands que ces atrocités n'étaient pas accidentelles , mais véritablement programmées pour intimider la population civile et étouffer toute volonté de résistance » .

La Russie exclue du Conseil des droits de l'homme de l’ONU

« Outrée par les images macabres qui émergent après -près de 7 semaines de guerre », explique le Washington Post l'Assemblée générale de l'ONU a donc suspendu la Russie de son conseil des droits de l'homme , « une sanction qui n'avait été utilisée -jusqu'à lors que contre la Libye de Kadhafi en 2011 », souligne le quotidien américain. « C'est une lourde défaite pour le président Poutine » commente également le Badische Zeitung « alors que les crimes commis par son armée en Ukraine affaiblissent de plus en plus la position internationale de la Russie ». Mais la Russie n'est pas pour autant complètement isolée, met en garde Le Temps qui estime que « l’indignation occidentale face à Moscou n’est pas universelle, loin de là ». « Son exclusion a été votée avec 93 voix contre 24 » souligne également la Repubblica qui note que « la Chine a voté contre et que l'Inde s'est abstenue ». C'était hier « la 1ère répétition générale de l'alliance anti-occidentale que la Russie et la Chine tente de construire », explique encore le quotidien italien « et si pour l'instant elle a échoué, le nombre de votes contre et d'abstentions montrent que les démocraties sont confrontées à un véritable défi qui risque de durer ».

Les responsables européens se pressent à Kiev

Après la visite le mois dernier des trois « 1ers ministres polonais, slovène et tchèque », c'est la patronne de la Commission européenne « Ursula Van der Leyen et Joseph Borrell le chef de la diplomatie de l'UE qui font aujourd'hui le voyage à Kiev », rapporte Die Welt « une semaine tout juste après la visite de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola ». Objectif « assurer l'Ukraine et le président Zelensky, du « soutien indéfectible » de l’Europe », souligne de son côté Le Soir alors que l'Union européenne a de nouveau hier « accru sa pression contre Moscou avec l'adoption de nouvelles sanctions », dont notamment « un embargo sur le charbon russe et la fermeture des ports européens aux navires russes ». « Des sanctions énergétiques qui devront aller jusqu'à l'embargo sur le pétrole et le gaz russes », insiste Roberta Metsola dans une interview au quotidien belge Le Soir, la présidente du parlement européen estime « que cela serait une erreur de mettre la flambée des prix de l'énergie dans la balance -avec le combat à mener contre Poutine ». « La démocratie n'a pas de prix » prévient-elle « si l'Ukraine tombe, ça ne s'arrêtera pas là ».

Ketanji Brown Jackson, première femme noire à la Cour suprême des Etats-Unis

 « Avec 53 voix contre 47 le Sénat américain a élevé la 1ère femme noire au sommet du pouvoir judiciaire » se félicite le New York Times qui salue « une étape nécessaire pour apporter une nouvelle diversité et une expérience de vie à la Cour suprême ». C'est une 1ère historique « dans les 233 ans d'histoire de la Cour », note également le Wall Street Journal. La juge Brown Jackson, 51 ans « est la fille d'un couple d'enseignants qui a grandi sous l'ère de la ségrégation raciale », rapporte de son côté El Pais qui se félicite que cette nomination progressiste « empêche la Cour de pencher davantage à droite ». « Pas de quoi pourtant enrayer la tendance droitière de la Cour toujours dominée par 6 juges conservateurs », note de son côté le Wall Street Journal.

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