À la Une: Biden renforce son soutien à Kiev avec une aide «record» de 33 milliards de dollars
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Faisant fi des « menaces nucléaires » de la Russie, et rejetant également « toute allégation de guerre par procuration », Joe Biden accélère « en plus que doublant l'aide américaine à l'Ukraine », souligne le Guardian avec « une enveloppe géante de 33 milliards de dollars d'aide militaire et économique ». C'est « un pas spectaculaire », commente Le Temps, qui illustre tout à la fois l'engagement résolu des États-Unis auprès de Kiev, mais également « la volonté d'accroître la pression sur la Russie », dans ce qui pourrait être « une phase décisive de la guerre », analyse de son côté le Washington Post. « Les dirigeants américains sont décidés à aider l'Ukraine à survivre la bataille cruciale qui s'annonce, mais également à affaiblir la Russie à plus long terme afin de prévenir toute invasion future ».
Le montant de cette nouvelle aide financière montre également « que Washington se prépare à une guerre plus longue, qui pourrait durer des mois », estime de son côté le Wall Street Journal à l'instar du Financial Times. Et pour financer un tel effort, « Biden propose de rediriger les avoirs confisqués des oligarques russes vers l'Ukraine », rapporte le correspondant aux États-Unis du quotidien belge Le Soir qui explique « que cette opération s'annonce (toutefois) ardue et controversée ». Car il faudrait pour cela « violer le 4e amendement et confisquer des biens privés », un « précédent risqué », commente Le Soir qui rapporte que même la secrétaire au Trésor Janet Yellen avertit « qu'il faudra réfléchir très sérieusement aux conséquences d'une telle mesure ».
Poutine frappe Kiev en pleine visite du secrétaire général des Nations Unies
Quelques heures seulement après l'annonce de la nouvelle aide américaine, la Russie a frappé hier soir la capitale ukrainienne - pour la première fois depuis 2 semaines - « en pleine visite d'Antonio Guterres, le patron de l'ONU qui achevait ses pourparlers avec le président Zelensky », rapporte le Wall Street Journal qui y voit « le signe clair que Moscou ne relâchera pas son assaut sur l'Ukraine ».
Une « provocation » dit de son côté le Washington Post après que Guterres a violemment dénoncé « la tragédie et l'absurdité » de la guerre et demandé « que soient punis les crimes de guerre ». La justice ukrainienne a d'ailleurs déjà « identifié plus de 8 000 cas » de crimes de guerre présumés depuis l'invasion russe, et « identifié 10 soldats russes qui auraient été impliqués dans les massacres de Boutcha », rapporte le Guardian. Des atrocités que Moscou « persiste à nier », souligne encore le quotidien britannique. Hier encore, le président Poutine a de nouveau mis en cause « des crimes commis par les forces ukrainiennes ou bien encore des mises en scène ».
« Une mobilisation générale » en préparation en Russie ?
C'est en tout cas la crainte d'un analyste militaire américain qui, dans The Australian, explique « que l'épuisement des troupes russes ne pourrait laisser à Poutine que le choix de rentrer chez lui en se vantant d'une fausse victoire ou bien de déclarer une mobilisation générale de tous hommes russes valides ».
Une mobilisation qui marquerait la fin de la prétendue « opération spéciale » pour ouvrir la voie « à une guerre prolongée », redoute l'analyste américain pour qui « l'offensive dans le Donbass est en tout cas la dernière offensive majeure que peut conduire l'armée russe compte tenu de la faiblesse de son état et de son potentiel offensif ».
La Russie déploie ses « dauphins militaires » en mer Noire
L'info est reprise dans une grande partie de la presse internationale, alors que des « images satellites ont repéré la présence de ces dauphins dans le port de Sébastopol », rapporte le Washington Post qui explique « que ces dauphins ont sans doute été déployés pour protéger cette base navale stratégique en mer Noire ». « Ces dauphins sont entraînés à détecter les mines et à donner l'alerte en cas de présence d'hommes grenouille hostiles, qui pourraient tenter de venir saboter les navires de guerre russes », commente de son côté le Guardian.
Depuis les années 1960, la marine russe, comme la marine américaine, précise le Washington Post « entraîne ainsi des dauphins et des otaries, des mammifères marins qui ont une ouïe, un biosonar extrêmement sophistiqué, plus puissant que les sonars électroniques » et donc mieux à même de « détecter toutes menaces potentielles ».
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