Revue de presse internationale

À la Une: la Turquie continue de s'opposer à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'oppose à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'oppose à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan. © AP/Markus Schreiber
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Ankara continue de jouer les trouble-fête. Alors que les dirigeants de l'Alliance Atlantique avaient promis d'accueillir « à bras ouverts les 2 pays nordiques », le président turc s'est dit à nouveau « opposé à leur entrée dans l'Otan », rapporte le Guardian. « Pas question de dire oui », a martelé Recep Tayyip Erdogan, à des pays « qui accueillent des militants kurdes et refusent les demandes d'extradition "de terroristes" ». Et le président turc de prévenir « qu'il était d'ailleurs inutile que les 2 pays fassent le déplacement à Ankara pour discuter de leur adhésion », note de son côté le Soir qui rappelle « que l’unanimité des 30 membres de l'Otan est pourtant nécessaire pour faire entrer de nouveaux membres ».

« Qu’attend donc la Turquie de sa menace de veto ? », s'interroge le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui met en avant que ce que souhaite réellement Ankara « c'est d'obtenir la levée des restrictions sur les armes », alors que certains pays européens dont la Suède « ont suspendu il y a 3 ans leurs ventes d'armes à la Turquie en représailles à l'opération turque en Syrie ». Un marchandage dénoncé par la presse allemande, « Erdogan n'agit que pour ses propres intérêts au détriment de l'Alliance », enrage ainsi Die Welt, « même si elles ne visent qu'à obtenir des concessions, les objections de la Turquie pourraient bien retarder le processus d'adhésion », estime de son côté le Guardian.

« Les États-Unis qui jouent un rôle prépondérant dans l'alliance » entendent en tout cas peser de tout leur poids pour empêcher « ce blocage », assure de son côté le Washington Post. Le chef de la diplomatie turque est ainsi attendu dès demain à Washington pour « s'entretenir avec son homologue américain Antony Blinken ».

En pleine guerre, l'Union européenne prépare déjà la reconstruction de l’Ukraine

Une information du Guardian qui a réussi à mettre la main sur « un plan de la Commission européenne qui a fuité », et qui révèle que Bruxelles prévoirait déjà « des prêts et des subventions à l’Ukraine, éventuellement même la rétribution des actifs saisis auprès des oligarques russes pour aider Kiev à payer les milliards d'euros de la reconstruction du pays », rapporte le quotidien britannique.

« Les fonctionnaires de Bruxelles préconisent à l'UE d'emprunter en bloc sur les marchés financiers internationaux pour financer ces prêts pour Kiev comme ils l'avaient fait pour financer les 750 milliards d'euros de relance post Covid », explique encore le Guardian qui fait état « d’une reconstruction qui pourrait prendre plus de 10 ans » et nécessitera « des besoins financiers considérables », « les dommages causés aux seules infrastructures pourraient déjà dépasser les 100 milliards d'euros ».

En Chine, les autorités commencent à assouplir les restrictions anti-covid à Shanghai

Après - près de 2 mois - de mise sous cloche, « Shanghai commence à sortir de son enfermement brutal », titre le Times. Le confinement continue pour une grande partie des 25 millions d'habitants de la capitale économique mais « les autorités de la ville ont donné leur feu vert pour une réouverture progressive (dès cette semaine) des centres commerciaux, des supermarchés, et d'autres entreprises », note le correspondant du Wall Street Journal. « Une 1e détente sur la politique stricte du zéro covid », rendue nécessaire alors que « la détresse de l'économie chinoise s'aggrave », souligne encore le quotidien américain.

« La fermeture totale de shannghai a également provoqué des ondes de choc dans les chaînes d'approvisionnement mondiales et le commerce international », souligne de son côté le Guardian qui rapporte les autorités de la ville assurent « un possible retour à la normale d'ici à la fin juin, sous réserve d'un rebond de l’épidémie ». Ce qui laisse « dubitatifs les habitants de la ville toujours verrouillés ». Alors que la presse nationaliste de son côté s'enthousiasme déjà de ces heureuses perspectives, le Global Times chinois décrit ainsi la réouverture des petits marchés locaux qui fournissent à nouveau « toute une variété de produits vers lesquels affluent les Shanghaiens pour satisfaire leurs papilles gustatives affamées depuis longtemps ».

Une femme à Matignon, la presse mondiale salue la nomination d’Élisabeth Borne

C'est la « 1e femme 1er ministre depuis 3 décennies en France », titre le Wall Street Journal. La seule « révolution réside d'ailleurs dans la désignation d'une femme », commente plus sèchement Le Soir pour qui « Macron a fait le choix d'une technicienne, une collaboratrice qui ne lui fera pas d'ombre ». « Pas d'effet waouw », explique encore le quotidien belge, « seulement le choix de l'expérience et de la sécurité pour un président qui semble vouloir garder seul les rênes de son camp », analyse également Le Temps.

« Une travailleuse loyale et déterminée », salue le Washington Post. Et Die Welt « sans véritable poids politique certes, à même de peser sur les prochaines législatives, mais qui est très attendue sur les négociations sur les retraites », un sujet « qui pourrait devenir l'un des projets de réformes les plus conflictuels du nouveau quinquennat d'Emmanuel Macron », commente le quotidien américain. 

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