Revue de presse internationale

À la Une: Boris Johnson face à une périlleuse motion de défiance au Parlement britannique

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson est soumis, ce lundi 6 juin, à une motion de défiance du parti conservateur.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson est soumis, ce lundi 6 juin, à une motion de défiance du parti conservateur. © AP/Daniel Leal
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C'est « la gueule de bois après les fêtes du Jubilé », raille le correspondant du New York Times. Retour à la « crise politique » pour Boris Johnson qui a été d'ailleurs « copieusement hué » ces derniers jours lors des cérémonies en l'honneur de la reine, note le Guardian et qui va donc ce lundi 6 juin au soir « affronter une motion de défiance de son propre parti ». Un vote rendu possible « après que le seuil de 54 lettres de députés conservateurs demandant son départ a été atteint », rapporte de son côté le Times qui souligne que dès hier, « les rebelles du parti Tory avaient fait circuler un mémo énumérant les 13 raisons pour lesquelles il fallait démettre Boris Johnson de ses fonctions ». Parmi lesquelles « la nécessité de restaurer les forces conservatrices », mises à mal par le scandale du « Partygate », et ce afin d'espérer être en mesure « gagner les prochaines élections générales ».

Pas de quoi affoler « en tout cas officiellement » le Premier ministre qui selon ses proches « se dit confiant pour sa survie », explique encore le Times qui met également en avant la crainte des députés rebelles « de ne pas disposer des 180 voix requises ce soir pour l'évincer ». C'est un vote sous haute tension qui va donc se dérouler aujourd'hui « dans la salle des Commissions de Westminster », souligne le Guardian « un vote à bulletins secrets ». « Si Johnson survit, aucun autre vote de défiance ne pourra être organisé pendant un an », précise le quotidien britannique, « s'il est évincé, une campagne sera lancée pour désigner un nouveau leader, à laquelle il ne pourra pas participer ». Résultats ce soir.

Ukraine : nouvelles menaces de Poutine qui garde Kiev dans son viseur

Pour la première fois en cinq semaines, la Russie a lancé des frappes aériennes sur Kiev dimanche 5 juin, « comme un avertissement aux Occidentaux », commente le Guardian. Alors que le président Poutine « menace frapper de nouvelles cibles en Ukraine, si les États-Unis livrent aux Ukrainiens des missiles à longue portée ». Une nouvelle approche du Kremlin « qui montre qu'il existe des lignes rouges dans le soutien militaire au régime de Kiev qui ne peuvent être franchies », explique le quotidien russe Nezavissimaya Gazeta qui précise « que l'armée russe est désormais engagée dans la destruction des moyens de transport du matériel de l'Otan ».

Rien qui « n'empêchera la fourniture des missiles promis par Joe Biden », souligne de son côté le Washington Post, qui rappelle que pour les Ukrainiens, « ces armes sont essentielles pour repousser l'offensive russe dans le Donbass », notamment pour « sauver la ville de Sievierodonesk de l'encerclement ». Ce n'est en tout cas « pas le moment d'hésiter », martèle l'éditorialiste du Post qui prône « un soutien massif à l'Ukraine », rappelant la formule de l'ancien ministre des Affaires étrangères Colin Powell pour qui « il ne faut pas s'engager dans des demi-guerres sans conviction ». Lorsque les États-Unis recourent à la force, « ils doivent le faire avec une puissance écrasante pour gagner ».

La Turquie toujours opposée à l'entrée de la Suède et la Finlande dans l'Otan

Un veto de la Turquie qui « inquiète les États-Unis et l'Union européenne », titre El Pais qui explique « que le président Erdogan semble beaucoup plus à l'aise pour discuter avec Vladimir Poutine qu'avec les dirigeants des pays alliés qu'il attaque régulièrement verbalement ». « Erdogan est le partenaire le plus inconfortable de l'Otan », souligne encore le quotidien espagnol à l'unisson avec Le Temps.

Le journal suisse qui note « que la Turquie n'a plus rien à perdre, que l'Otan ne peut pas se débarrasser d'elle facilement, et que ses relations avec l'UE ne peuvent pas être pires », commente un analyste dans le quotidien pour qui « il est difficile de savoir jusqu'à quand elle pourra maintenir son veto ». « Pas sûr qu'il soit levé avant le sommet de l'Otan le 30 juin prochain à Madrid », croit savoir de son côté le quotidien russe Kommersant pour qui « les contradictions existantes entre la Turquie et les pays scandinaves notamment le soutien au PKK, ont peu de chances d'être résolues dans les prochaines semaines ».

Le « fabuleux » cadeau de la France à la Reine pour son Jubilé

Un véritable « hommage équin », se félicitent les tabloïds britanniques qui n'ont d'yeux que pour « Fabuleu de Mancour », un cheval de 7 ans issu « d'une lignée de champions de saut d'obstacles », qui porte une robe grise « la couleur préférée de la Reine pour les chevaux », s'enthousiasme le Times. Le quotidien britannique qui estime que ce cadeau français « va contribuer à apaiser les relations avec les Britanniques », après le Brexit, mais également après « le fiasco de la finale de la Ligue des champions ».

© RFI

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