Revue de presse internationale

À la Une : les Etats-Unis font un 1er pas vers un encadrement des armes à feu

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Des armes à feu exposées dans un magasin de Christchurch au Etats-Unis, le 19 mars 2019.
Des armes à feu exposées dans un magasin de Christchurch au Etats-Unis, le 19 mars 2019. REUTERS/Jorge Silva/File Photo
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3 semaines après le massacre d'Uvalde, et au lendemain de manifestations massives aux Etats-Unis pour un meilleur contrôle des armes à feu, le Sénat est parvenu hier à un accord bipartisan, « une véritable 1ère en 25 ans » se félicite le Washington Post, « même si nous aurions aimé en voir d'avantage », nous dit l'éditorialiste du Post, ces 1ères mesures constituent « un 1er pas très encourageant ». « Bien qu'il ne fasse pas passer de 18 à 21 ans l'âge pour l’achat des fusils d'assaut », ce plan renforce « les vérifications des antécédents judiciaires et psychologiques des acheteurs de moins de 21 ans », un point « essentiel » note le New York Times pour qui cet accord « est certes en deçà de ce que souhaitaient les démocrates, mais beaucoup plus que ce qu'ils attendaient ». Sentiment partagé par la presse européenne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung salue ainsi « une proposition historique », « la plus importante depuis les années 90 », se félicite également El Pais, « même les défenseurs du contrôle des armes ont salué ce progrès », note de son côté le Guardian. Reste maintenant à faire adopter la loi par les 2 chambres du Congrès « et ce ne sera sans doute pas facile », estime le New York Times, cette fois « l'échec ne doit pas être une option », souligne le Wall Street Journal. « Cet accord ne sauvera pas toutes les vies perdues, mais il en sauvera quelques-unes », insiste l'éditorialiste du Post « c'est pour ça que nous demandons instamment au Congrès de l'approuver ».

La tension monte entre les Etats-Unis et la Chine sur la question de Taïwan

De quoi inquiéter la presse mondiale, qui revient très largement sur la « virulente passe d'armes » ce week-end au Forum de la sécurité à Singapour -entre les ministres de la défense chinois et américain. « Le mot guerre a été prononcé », souligne La Repubblica qui rapporte que la Chine a déclaré « entendre se battre jusqu'au bout » pour empêcher l'île nationaliste de Taïwan de revendiquer son indépendance. Propos du ministre chinois après que son homologue américain a dénoncé « l'activité militaire provocatrice et déstabilisante » de Pékin envers Taïwan, note de son côté Le Temps. Le quotidien suisse qui s'inquiète de « ces menaces entre les 2 superpuissances » ; « une guerre des mots » estime également le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui rend « plus réel le danger d'une éventuelle invasion chinoise de Taïwan ». Les tensions ont été renforcées après les déclarations le mois dernier du président Biden « s'engageant à défendre militairement l'île nationaliste en cas d'attaque », explique le Guardian, à l'instar du Washington Post, qui de son côté retient également « que les 2 ministres ont à tout le moins convenus de ne pas laisser leurs différents s'aggraver ». 

Bruxelles planche sur la candidature de Kiev à l'Union européenne

Après la visite éclair samedi dernier d'Ursula Von Der Leyen à Kiev, « le collège des commissaires européens se réunit aujourd'hui pour réfléchir à la demande pressante de l'Ukraine d'obtenir son statut officiel de candidat à l'adhésion », souligne Le Soir. Une véritable « papate chaude », estime le quotidien belge, « alors que la Commission doit trancher au plus tard vendredi prochain, juste avant le conseil européen des 23 et 24 juin », qui devrait être décisif. Et ça ne va pas être facile, juge de son côté El Pais, « si les dés ne sont pas encore jetés », dit le quotidien espagnol « tout semble indiquer que Bruxelles optera pour une recommandation positive avec des nuances et des conditions ». L'Allemagne et la France « restent sceptiques » alors que « la Suède et le Danemark y sont opposés », note encore El Pais qui souligne que pour Bruxelles « l'Ukraine doit encore faire des progrès notamment concernant l'Etat de droit et la lutte contre la corruption ».

Macron fragilisé après la percée de la gauche au 1er tour des législatives françaises

Une « percée spectaculaire » de la gauche estime Le Soir qui « pourrait priver Emmanuel Macron d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale ». De quoi inquiéter nos voisins allemands « la France est menacée de blocage » titre le Frankfurter Allgemeine Zeitung, pour qui la percée « du populiste de gauche Mélenchon », pourrait conduire les « projets réformes économiques dans le gouffre , notamment « la réforme des retraites ». Même si Mélenchon « ne devrait pas devenir 1er ministre », souligne de son côté Le Temps, « la perte de la majorité absolue » fragiliserait la majorité  en « ouvrant une séquence d'alliances plus large à construire », de quoi « ajouter du flou au paysage politique français qui se dessine ». « Pas de lune de miel pour Macron largement réélu en avril dernier » commente de son côté le New York Times qui déplore que le président se soit montré « curieusement désengagé des citoyens français et de leurs préoccupations, alors que les factures d'énergie et de nourriture ont augmenté ». Macron va devoir « intensifier sa campagne cette semaine », estime le Guardian « en cas d'échec, il devra composer avec l'opposition de droite, projet par projet ».

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