Revue de presse internationale

À la Une: le soulagement après la démission de Boris Johnson, après trois années d'un mandat chaotique

Publié le :


Le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson. AP - John Sibley
Publicité

Mis à part les quelques regrets exprimés par la presse pro-brexit en Grande-Bretagne, la presse britannique comme une large partie de la presse internationale ne cachent pas leur soulagement après la démission de Boris Johnson. « Enfin nous pouvons redevenir un pays sérieux », se réjouit le Times à l'instar du Suddeutsche Zeitung allemand qui salue « la fin de l'intermède populiste » au Royaume-Uni avec « l'un des Premiers ministres les plus improbables ». « Un bouffon populiste qui comme Trump et Berlusconi avait fait de ses gaffes une arme politique » raille La Repubblica, le quotidien italien qui à l'instar du Temps se réjouit néanmoins « que Boris Johnson ait résisté à la tentation trumpienne », qu'il ait finalement démissionné « sans trop faire de forcing, même s'il n'a reconnu sa défaite qu'après avoir testé les limites intentionnelles du Royaume-Uni », note le quotidien suisse. « Une sortie désordonnée à l'image du mandat chaotique de Boris Johnson », cingle le New York Times. « Les  candidats dans le camp conservateur ne manquent (en tous cas) pas pour prendre sa succession », souligne le Suddeutsche Zeitung qui estime que « comparé à Boris Johnson tous les possibles postulants paraissent solides ». Les mêmes noms reviennent partout dans la presse, avec parmi les favoris selon un sondage rapporte le Guardian « l'actuel ministre de la Défense, Ben Wallace et Rishi Sunak l'ex-ministre des Finances ». L'essentiel est « que le nouveau maître du 10 Downing Street remédie au chaos qui règne dans le pays, alors que le Brexit a laissé des traces qui ne seront pas facile à effacer », souligne le Stuttgarter Zeitung. « Le successeur de Johnson héritera d'un monstrueux pot de chambre », ose même The Economist qui détaille « une économie plombée par le Brexit et une inflation qui devrait atteindre les 11% à l'automne prochain ».

Les Tories redoutent que Boris Johnson ne perturbe le transfert en douceur du pouvoir

C'est la crainte exprimée par le Guardian alors que le Premier ministre démissionnaire du parti, « entend rester à Downing Street jusqu'à la désignation de son successeur, en octobre prochain ». Voilà qui laisserait le pays « dans un état de paralysie » redoute le Daily Telegraph qui souligne que dans les rangs conservateurs les appels se multiplient pour « qu’un leader intérimaire soit nommé au plus vite afin d'éviter des mois d'incertitude politique ». « Pour le bien du pays, il ne peut pas rester à son poste » martèle l’ex-Premier-ministre John Major, dans le Times. « Son maintien va plonger son parti dans la crise », estime également Die Welt à l'instar du Badishe Zeitung qui met en avant que « par les temps qui courent, le monde, l'Europe ne peuvent pas se permettre une Grande-Bretagne occupée seulement par elle-même et sans direction aucune ».

Vladimir Poutine lance de nouvelles menaces et défie les Occidentaux 

Le président russe a hier prévenu « que la Russie ne faisait que commencer en Ukraine », donnant rendez-vous aux occidentaux « sur le champ de bataille ». De nouvelles menaces alors « les occidentaux ont accélérer les transferts d'armes en Ukraine » commente le Suddeutsche Zeitung. « Poutine met en garde les pays occidentaux contre une (possible) confrontation militaire » note Die Welt alors que le Washington Post balaye de son côté « cette nouvelle bravade du Kremlin », alors que « la Russie est désormais confrontée à d'importants défis sur le long terme, les sanctions internationales l’empêchant de reconstituer son arsenal militaire, et la perte également d'un grand nombre de troupes fragilise l'armée qui doit s'efforcer de trouver des combattants expérimentés ».

Japon sous le choc après l'assassinat de Premier ministre Shinzo Abe, 67 ans

Le Japon sous le choc, rapporte la presse en ligne après le meurtre ce matin de Shinzo Abe, « abattu alors qu'il prononçait un discours de campagne à Nara » dans l'ouest du pays par un homme de 41 ans « dont on ignore encore les motivations », dit l'Asahi Shimbun qui comme le Japan Times rapportent « les condamnations unanimes de la communauté internationale et leur soutien » devant un assassinat que le 1er ministre Kishida a qualifié « d’acte lâche et barbare ». « Un meurtre d'autant plus choquant dans un pays où les armes sont strictement contrôlées et où la violence armée est rare », note le Washington Post, qui salue la mémoire de Shinzo Abe « l'un des plus fidèles alliés des Etats-Unis ». A l'instar de toutes les capitales occidentales, et même de Pékin et Moscou, la Maison Blanche « s'est dit choquée et attristée », note de son côté le New York Times qui salue en Shinzo Abe « un dirigeant visionnaire » qui a « contribué à sortir son pays du marasme économique, sans toutefois atteindre son objectif le plus cher qui était de faire du Japon une puissance militaire normalisée ».

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 03:41
  • 04:13
  • 03:54
  • 03:48
  • 04:09