Revue de presse internationale

À la Une: la Suède bascule à droite après la victoire des conservateurs avec l'extrême droite

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Désormais première formation du bloc conservateur, les démocrates de Suède (extrême droite), dirigés par Jimmie Akesson, ont obtenu 20,5% des suffrages après les élections du 11 septembre 2022.
Désormais première formation du bloc conservateur, les démocrates de Suède (extrême droite), dirigés par Jimmie Akesson, ont obtenu 20,5% des suffrages après les élections du 11 septembre 2022. © via REUTERS/TT NEWS AGENCY
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Une « bascule historique » après huit ans de gouvernement à gauche, commente La Repubblica qui s'inquiète de « l'entrée dans la majorité et possiblement (même) au gouvernement des démocrates de Suède ». Un parti qui malgré son nom, dit le quotidien italien, « a des origines post-fascistes et des positions extrêmement dures sur l'immigration. [...] Ces démocrates », note encore La Repubblica, « siègent d'ailleurs dans le groupe extrémiste des Frères d’Italie au Parlement européen ».

« C'est un changement radical pour la Suède », estime également le New York Times qui souligne que le pays rejoint ainsi « d'autres nations européennes où l'extrême droite jadis marginale a gagné en influence, comme en France avec Marine Le Pen, Vox en Espagne ou bien encore en Italie où l'extrême droite fait la course en tête pour les élections du 25 septembre prochain ».

La formation du nouveau gouvernement suédois s'annonce compliquée

Même si les conservateurs devraient composer « un gouvernement sans l'extrême droite, estime le Suddeutsche Zeitung, Jimmie Akesson, le leader des démocrates, grand admirateur de Donald Trump et qui a promis d’ailleurs de rendre "sa grandeur à la Suède", va faire "payer cher la future coalition gouvernementale" ». Pendant la campagne, « il avait notamment exigé l'expulsion de tous les étrangers qui commettent un délit et la démolition des quartiers à "hauts risques" qui présentent une forte concentration d'étrangers », rapporte El Pais. Si la « future adhésion de la Suède à l'Otan ne sera pas impactée », explique de son côté le New York Times, la Suède qui doit prendre en janvier prochain la présidence de l'Union européenne, « ne sera plus celle qu'on a connue ». « Cette victoire des droites va bouleverser la politique suédoise et la réputation du pays en tant que refuge des idéaux progressistes et pluralistes », regrette également le Washington Post.

L'étrange silence de Vladimir Poutine inquiète l'Occident

Alors que le « président ukrainien Zelensky a célébré hier [le 14 septembre, ndlr] la contre-offensive victorieuse de son armée », en se rendant dans la ville libérée d'Izioum, rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « Poutine de son côté occulte systématiquement toute référence aux revers militaires russes. [...] Le maître du Kremlin surjoue la normalité », explique le quotidien allemand, « alors que ses troupes battaient en retraite le week-end dernier, il a ainsi félicité le nouveau roi britannique, puis inauguré des centres sportifs ou bien encore la grande roue du soleil à Moscou ».

À lire aussi : «Tout s'est passé très vite»: à Izioum, des soldats ukrainiens racontent la débâcle russe

« Faire comme si de rien n'était », laisser ses proches parler « du regroupement stratégique de l'armée russe », Vladimir Poutine « se cornérise un peu plus chaque jour », estime de son côté le Washington Post, « après s'être accroché pendant des mois à la fiction d'un triomphe inévitable en Ukraine ». « Sa discussion téléphonique d'une heure et demie hier avec le chancelier Scholz aura peut-même permis de le confronter à la réalité », souligne de son côté le Suddeutsche Zeitung. Même s'il ressort de cette conversation « que le président russe ne considère toujours pas la guerre en Ukraine comme une erreur », note le quotidien allemand qui redoute, à l'instar du Soir : « mis sous pression, Poutine ne cède pas aux faucons de Moscou qui réclament l'utilisation de l'arme fatale : l'option nucléaire. »

La Grande-Bretagne figée dans son dernier hommage à sa reine disparue

« Des milliers de personnes ont attendu toute la nuit pour apercevoir brièvement le cercueil de la reine dans Westminster Hall », rapporte le Washington Post qui, à l'instar de l'ensemble de la presse internationale, met en avant l'extrême « ferveur et le recueillement populaire » qui règnent à Londres. « Quelque 750 000 personnes sont attendues d'ici lundi aux funérailles pour rendre un dernier hommage à Elizabeth II », note le Times qui décrit lui aussi des « files d'attente de dix kilomètres de long entre Victoria Gardens et Southwark Park ».

« Ils ont enduré la pluie puis le soleil, une nuit sans sommeil mais aucun d'entre eux n'a renoncé, raconte le reporter du Times qui lui aussi a fait la queue toute la nuit. Malgré les risques d’hypothermie, tous se disent fiers de leur reine qui les a si bien servis pendant 70 ans. Alors comme le dit l'un d'entre eux, "on peut bien gérer 24h sous la pluie" ». Et « c'est parce que c'est elle », que les Britanniques en plein crise économique, ne bronchent même pas devant le coût « sans doute très élevé de ces funérailles royales, souligne de son côté le New York Times. Des obsèques a plusieurs millions d'euros qui seront payées par les contribuables britanniques »  

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