Revue de presse internationale

À la Une: bombardements massifs russes en Ukraine après des frappes de drones en Russie

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Un pompier s’active à éteindre le feu sur le site d'une centrale électrique qui a été touchée lors des attaques de missiles russes dans la région d'Odessa, en Ukraine, sur cette photo publiée le 6 décembre 2022.
Un pompier s’active à éteindre le feu sur le site d'une centrale électrique qui a été touchée lors des attaques de missiles russes dans la région d'Odessa, en Ukraine, sur cette photo publiée le 6 décembre 2022. © REUTERS/Service de presse du Service d'urgence de l'État ukrainien
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La presse internationale revient largement sur les derniers événements de la guerre en Ukraine. Des bombardements massifs russes après des frappes de drones en Russie

« Entre Kiev et Moscou, la guerre du ciel redouble d’intensité » titre Le Soir. Le quotidien belge relate la dernière attaque massive de missiles russes hier et explique qu’il s’agit « d’une réponse aux frappes de drones qui ont touché le territoire russe hier ».

« L'Ukraine modifie la géographie de la guerre » assure le New York Times qui détaille les cibles, vidéos et photos satellite à l’appui: « deux bases militaires situées à des centaines de kilomètres à l'intérieur du pays ». Le quotidien précise que l’un des sites bombardés, « la base de Dyagilevo, est situé à environ 160 km de Moscou ».

Ces frappes seraient « les plus ambitieuses de l’Ukraine à ce jour » affirme le Times à Londres.

Et si l’emploi du conditionnel est de rigueur, c’est parce que comme souvent Kiev ne confirme pas clairement être à l’origine de l’opération.

Le Guardian parle d’explication « cryptique » d’un conseiller du président ukrainien.

Le quotidien britannique relaye aussi les propos d’un ancien lieutenant de l’aviation russe. Il décrit l’une des bases touchées, celle d’Engels, du nom du philosophe communiste, comme un « aérodrome clé pour l'aviation stratégique du pays, aviation qui frappe sans relâche le territoire ukrainien ».

Et la presse internationale tente de comprendre comment des frappes en profondeur sur le territoire russe ont été possibles…

Et c’est le New York Times qui semble le mieux informé. Sous couvert d’anonymat, un responsable ukrainien confie au quotidien que « les drones ont été lancés depuis l’Ukraine, et qu’au moins une de ces frappes a été effectuée avec l'aide des forces spéciales proches de la base russe. Elles ont aidé à guider les drones vers la cible. »

Des forces spéciales ukrainiennes à moins de 200 km de Moscou ?

Pas forcément étonnant, selon le Guardian, qui rappelle que ces unités d’élite « auraient mené un certain nombre d'attaques transfrontalières contre des raffineries de pétrole, des dépôts de munitions et des réseaux de communication. »

Le New York Times prend lui l’exemple de « l'assassinat à la voiture piégée, en août, de la commentatrice ultranationaliste Daria Douguine, dont on pense qu'il a été perpétré par des Ukrainiens. »

Ces frappes provoquent la colère de la Russie, la presse américaine explique que les Etats Unis ne sont pas impliqués…

Le Times relaye la réaction de Serguei Lavrov qui agite à nouveau la menace nucléaire. Pour le ministre russe des Affaires étrangères, cité par le quotidien britannique, « le soutien de l'OTAN à Kiev signifie son implication directe dans le conflit. »

Mais pour le Wall Street Journal, « rien ne prouve que des armes fournies par les États-Unis aient été utilisées dans ces frappes ».

Des responsables américains affirment au quotidien que « le Pentagone a modifié les lanceurs Himars pour qu'ils ne puissent pas tirer de missiles à longue portée » Une preuve, selon le Wall Street Journal, des « efforts déployés par l'administration Biden » pour trouver « un point d’équilibre entre son soutien aux forces ukrainiennes et le risque d'escalade avec Moscou »

En Espagne, El Pais va même plus loin et affirme que « l'Ukraine veut produire ses propres armes pour faire face à une guerre qui pourrait durer des années ».

C’est déjà le cas selon Le Times. « En octobre, Kiev a déclaré qu'elle mettait au point un drone d'une portée estimée à 1 000 km » relate le quotidien.

La réponse russe ne s’est pas faite attendre après ces frappes de drones sur ses bases. « 70 missiles tirés, beaucoup sur des infrastructures énergétiques » précise Der Spiegel en Allemagne.  

Mais les Ukrainiens ne sont plus les seuls à chercher à se réchauffer affirme le Times. Le quotidien britannique qui nous apprend que « la guerre laisse également certains Russes dans le froid. La raison : « des employés municipaux chargés de l'entretien des systèmes de chauffage central ont été envoyés au front ».

Tout autre sujet que la presse internationale suit avec attention : les sénatoriales en Géorgie, aux Etats-Unis. Le second tour, c’est aujourd’hui…

« La Géorgie, point zéro des futures joutes électorales américaines » titre Le Soir. Le quotidien belge qui note que « comme en 2020, c’est dans cet Etat du sud que se joue un ultime duel électoral pour les élections parlementaires de mi-mandat »

L’enjeu pour les démocrates, rappelé par El Pais, « obtenir la majorité au sénat avec un 51ème siège qui donnerait une plus grande marge de manœuvre à Joe Biden ».

Le Soir s’intéresse surtout à l’originalité du duel dans cet ancien État ségrégationniste où deux candidats afro-américains s’affrontent. « Le républicain Herschel Walker, ancien joueur de football américain professionnel, tente de déloger le sénateur démocrate sortant, le pasteur Raphael Warnock ».

Pour Le Soir, « La médiocrité de l’outsider républicain inquiète les élites conservatrices, soucieuses de s’émanciper de la tutelle MAGA pro-Trump et inquiètes de perdre une nouvelle élection face aux démocrates. »

Inquiétude justifiée par la campagne du candidat républicain selon le New York Times pour qui « M. Walker termine une campagne qui semble ne pas avoir réussi à consolider les ailes disparates de son parti. Il a fait une course acharnée vers la base du parti alignée sur Trump. »

Le Soir est encore plus clair et conclut que « Chaque bourde, chaque excès de Walker semble lui aliéner un peu plus les conservateurs modérés et les noirs, tandis qu’il continue de donner des gages à la frange radicale. »

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