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À la Une: échec et divisions des républicains au Congrès des Etats-Unis cette nuit

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Kevin McCarthy, élu républicain de la Californie, prend la parole après une réunion à huis clos, alors qu'il postule pour devenir le président républicain de la Chambre des représentants au Congrès américain, lors de la réunion du 118e Congrès, le mardi 3 janvier 2023, à Washington.
Kevin McCarthy, élu républicain de la Californie, prend la parole après une réunion à huis clos, alors qu'il postule pour devenir le président républicain de la Chambre des représentants au Congrès américain, lors de la réunion du 118e Congrès, le mardi 3 janvier 2023, à Washington. AP - Alex Brandon
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Les parlementaires les plus à droite ont empêché l'élection du député Kevin McCarthy comme président de la Chambre des représentants mercredi. Ces divisions, et cet échec inédit depuis 1923 font la Une de presque tous les journaux américains.

Les médias états-uniens redoublent de superlatifs : le « chaos », titre le Boston Globe. «Une journée désastreuse et gênante », selon le Los Angeles Times. « L'extrême-droite bloque McCarthy », écrit plus sobrement le New York Times en manchette. Tous ces titres font référence à l'infortune de Kevin McCarthy. L'élu républicain de Californie n'a pas obtenu les voix suffisantes pour devenir le nouveau président de la Chambre des représentants hier mardi. Le parti républicain a bien une majorité mais les plus fervents soutiens de l'ancien président Donald Trump n'ont pas voulu soutenir ce député, trop modéré à leurs yeux.

Après trois échecs successifs, le vote a dû être reporté, ce qui n'était pas arrivé depuis près de cent ans.

« Que cherche donc l'aile dure des républicains ?» s'interroge alors Newsweek. Certains cherchent individuellement à montrer qu'ils sont au-dessus de la politique politicienne de Washington, analyse le magazine. Pour autant, une telle stratégie risque de pénaliser le parti républicain à long terme, estime l'hebdomadaire, pour qui les républicains ont plutôt intérêt à tenir une ligne relativement modérée s'il veulent obtenir des résultats dans les négociations au Congrès.

Ce nouveau parlement, élu en novembre, a déjà été rebaptisé « le Congrès du chaos » par The Economist, de l'autre côté de l'Atlantique.

Dans cette « crise identitaire » déclenchée par l'ancien président Donald Trump, écrit l'hebdomadaire britannique, quelle que soit la personne qui sera finalement élue à la tête de la Chambre des représentants, elle doit s'attendre à une expérience « infernale ».

Au Royaume-Uni, « décréter l'état d'urgence pour le NHS »

Cette crise, c'est de la faute du parlement et du gouvernement s'emporte The Independent dans son éditorial aujourd'hui. Pour le quotidien, Rishi Sunak doit déclarer l'état d'urgence pour le système de santé, le NHS. Entre 300 et 500 personnes meurent chaque semaine faute d'avoir été prises en charge à temps par les ambulances et les urgences, alertaient des médecins britanniques dimanche. Le service public de la santé, gratuit au Royaume-Uni, subit depuis dix ans des mesures d'austérité budgétaire. Le mois dernier les infirmières ont lancé un mouvement de grève historique pour demander des augmentations face à l'inflation. « Ces grèves s'arrêteraient et des vies seraient sauvées » si le gouvernement augmentait les salaires, tempête le journal. Or, au sein de l'exécutif, personne n'a l'air de vouloir s'y atteler, conclut l'éditorial.

L'analyse est totalement différente dans le Telegraph. « Les dirigeants du NHS font diversion », et ce sont eux les vrais responsables s'indigne une éditorialiste du quotidien conservateur. « Aucun conseil d'administration d'une grande entreprise ne resterait longtemps en place avec cette excuse de dire "non, cette crise n'a rien à voir avec nous" [...] et en rejetant la faute sur les autres » tacle-t-elle encore, appelant même la direction du NHS à aller se faire soigner. Selon elle lui accorder « plus d'argent ne résoudra pas la crise de ce Titanic » britannique, qui a besoin d'une réforme profonde de son fonctionnement, conclut-elle, sans proposer toutefois de solution miracle.

L'amour en temps de guerre

Le Washington Post a interviewé des soldats et d'autres Ukrainiennes et Ukrainiens au sujet du sexe et des relations sentimentales depuis le début de l'invasion russe, en février dernier. « Pas de romance hollywoodienne », prévient tout de suite le journal. Les « traumatismes » des bombardements et des combats « ne riment pas avec le romantisme » dans la vie réelle, souligne un psychologue basé à Kiev.

« Vlad », un soldat qui a préféré utiliser un nom d'emprunt, raconte qu'il n'arrive pas à aller au-delà d'un simple « Salut, ça va ? », quand il rencontre des femmes via les applications, alors qu'il enchainait les rencontres avant le début de la guerre. Les combats lui ont pris toute son énergie émotionnelle.

Pour d'autres, cette guerre a au contraire accéléré de nombreuses décisions : rupture, mariage ou retrouvailles. Elle leur a donné des certitudes et parfois l'urgence de vivre leurs relations, témoigne un jeune habitant en couple depuis peu de temps.

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