À la Une: la visite de Xi Jinping en Russie, véritable bouffée d'oxygène pour Vladimir Poutine
Publié le :

Cette visite de trois jours du président chinois à Moscou va assurément « booster le moral du président russe » estime le Washington Post qui explique « qu'elle constitue un véritable coup de pouce symbolique alors que l'invasion de l'Ukraine est au point mort, et que la réputation du maître du Kremlin vient d'être retenue par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre ». « Isolée, rejetée par l'Occident », la Russie de Poutine peut ainsi montrer qu'elle « conserve un ami puissant », souligne encore le quotidien américain.
Et sa visite surprise hier à Marioupol dans le Donbass occupé n'est sans doute pas une coïncidence, analyse de son côté le New York Times qui « y voit une réponse en forme de provocation après le mandat d'arrêt de la CPI », mais également « la volonté de Poutine de montrer à son homologue chinois qu'il reste un partenaire puissant et fort ». « C'est une démonstration de puissance en direction de Pékin avant la visite de Xi Jinping » commente également le Suddeutsche Zeitung sur le mode « regardez j'ai tout sous contrôle », un véritable « acte de propagande » souligne encore le quotidien allemand pour tenter d'effacer le fait « qu'il soit resté de longs mois terré dans son bunker au Kremlin », et ce alors même que le président Biden s'est lui rendu à Kiev, « Poutine devait faire quelque chose pour ne pas apparaître comme un lâche ».
Russie-Chine, une amitié « sans limite » mais qui reste ambiguë
Même s'il y a entre eux « des vibrations personnelles » comme l'avait fait valoir Poutine il y a quelques années, « les deux présidents ont une relation complexe » analyse le correspondant à Moscou du quotidien belge Le Soir qui souligne « que tout en soutenant Moscou, Xi Jinping s'est bien gardé de passer outre les sanctions imposées par le camp occidental, et qu'il montre même quelques signes d'impatience face au conflit ukrainien qui se prolonge ». S'il joue la carte d'une « neutralité pro-russe », le président chinois met avant tout sur la prudence », commente encore Le Soir alors que son côté le Times de Londres assure « que la seule mission de Xi Jinping à Moscou est de s'assurer que la Russie ne perd pas la guerre », « car Pékin craint qu'une défaite humiliante en Ukraine qui conduirait à la chute de Poutine ne pousse Washington à tourner toute son attention contre la Chine ». Analyse partagée par The Observer pour qui « Xi Jinping utilise même son alliance avec la Russie pour affaiblir et contrecarrer les États-Unis, tout en divisant également l'Europe et l'Otan ». Le président chinois n'a qu'une ambition « s'assurer que la guerre en Ukraine n'aura qu'un seul vainqueur : lui-même » raille encore le Times.
L'Irak dans le chaos, vingt ans après l'invasion américaine
Et la presse n'est pas tendre avec « la guerre de George W. Bush », qui a fait perdre aux Etats-Unis « toute leur autorité morale », cingle le Suddeutsche Zeitung qui fustige « une guerre d'agression américaine contraire au droit international et basé sur des mensonges car le régime de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes de destruction massive ». Une invasion qui a entraîné « la mort de centaines de milliers de civils irakiens, des décennies de guerre civile et la montée en puissance du groupe Etat islamique », dénonce de son côté The Observer, à l'instar du Washington Post qui n'a pas de mots assez durs pour condamner « une guerre motivée par l'orgueil démesuré de l'administration Bush et la soif de vengeance post 11 septembre ». « Les Etats Unis ont brisé l'Irak » laissant 20 ans plus tard, une population irakienne « avec des traumatismes quotidiens » ces enfants de la guerre qui ont grandi avec des « cicatrices qui ne guériront pas » souligne le New York Times. « Le nouvel Irak que nous promettait les Etats-Unis, n'a pas apporté de Starbucks et de start-ups, mais des voitures piégées, Al Qaeda et l'Etat islamique », dénonce le poète irakien Sinan Antoon dans le Guardian.
Trump appelle ses partisans à manifester pour empêcher son arrestation
L'ex-président américain a lancé ce week-end un appel à protester sur son réseau social Truth Social pour empêcher son arrestation « prévue selon lui ce mardi », et laissant craindre aux démocrates des « risques de nouvelles violences semblables à celles de l'émeute du Capitole », rapporte le Wall Street Journal. « Donald Trump panique à l'idée d'être inculpé dans l'affaire Stormy Daniels, cette star du porno qu'il aurait payée en échange de son silence à la veille de sa victoire à la Maison Blanche en 2016 », explique de son côté le Guardian. De nouveau candidat, Trump « tenterait surtout de mobiliser sa base », en dénonçant « une chasse aux sorcières » politique », « un coup de pouce potentiel à sa campagne présidentielle de 2024 », commente encore le quotidien britannique.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne