À la Une: Joe Biden, candidat à sa réélection malgré les inquiétudes des électeurs quant à son âge
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Même si Biden, 80 ans, a habilement tenté mardi 25 avril « d’effacer la question de sa personne et de son âge » en présentant sa candidature comme une nécessité « pour finir le travail » et « sauver la démocratie qui reste en danger aux États-Unis », commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung, « l’âge sera bien sûr le handicap central de sa candidature », souligne Le Temps à l’instar d’une large partie de la presse internationale.
Avec des commentaires parfois très durs, comme dans le Wall Street Journal qui évoque même « un pari risqué pour le pays », « compte tenu de ses 80 ans et du déclin de son acuité physique et mentale », raille le quotidien américain qui voit « une part d’égoïsme dans cette nouvelle candidature et sa promesse de servir jusqu’à ses 86 ans, sans savoir s’il pourra tenir cette promesse ». « Le plus grand danger pour Biden, c’est lui-même », estime également le Tagesspiegel pour qui « s’il ressort quelques gaffes à micro ouvert, il y a le risque qu’il passe du statut fort de président sortant à celui de clown vieillissant ». « Cette deuxième campagne électorale sera plus compliquée », reconnaît également le New York Times qui note « que 70 % des électeurs, dont 51 % des démocrates ne souhaitaient qu’il se représente » même si, au final, « 92 % de ces électeurs démocrates entendent bien voter pour lui ».
Pas seulement parce que son bilan est plutôt bon, explique La Repubblica, mais « parce qu’à défaut de rival sérieux dans son propre camp, Biden reste toujours le mieux placé pour empêcher le retour à la Maison Blanche de Donald Trump ».
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Les démocrates font le pari d’un nouveau duel gagnant de Biden contre Trump
Un possible remake de l’élection de 2020 qui, à nouveau, en raison de l’âge avancé des deux candidats, « 80 donc pour Biden et 76 ans pour Trump » ne manque pas d’interpeller la presse. « Ce sont donc deux vieillards blancs qui se disputeront la présidence du pays le plus puissant du monde », note Die Welt alors que le Global Times chinois raille de son côté « le combat de deux vieillards, signe d’une Amérique en perte de vitalité, complètement fossilisée ».
Un duel contre Trump constitue en tout cas « la meilleure chance de succès pour Biden » explique encore Die Welt, un candidat à peu près de son âge, mais pris dans la tourmente de multiples affaires judiciaires et qui a « plus que tout autre dirigeant américain divisé son propre pays et le monde entier ». « C’est seulement en s’érigeant en bouclier anti-Trump que Biden peut espérer l’emporter », analyse également Le Temps. Mais que se passerait-il « si Biden devait faire face à un autre adversaire ? », s’interroge encore le quotidien suisse pour qui le combat pourrait être beaucoup plus incertain « si le gouverneur de Floride Ron DeSantis, 44 ans, se présentait et arrachait l’investiture républicaine pour l’heure promise à Donald Trump ».
Colère du gouvernement indien face à un dessin de presse de Der Spiegel
Alors que l’Inde vient de doubler la Chine en devenant le pays le plus peuplé au monde, Der Spiegel a publié un dessin de presse pour s’en amuser, au grand dam de plusieurs ministres indiens qui dénoncent « une caricature raciste », rapporte le correspondant à New Delhi du Guardian. « Ce dessin représente un train indien quelque peu brinquebalant et bondé d’une foule de passagers enthousiastes qui double sur une autre voie un train à grande vitesse chinois, ultra-moderne avec seulement deux conducteurs et qui ont l’air surpris à la vue du train indien ». Une moquerie dénoncée comme « outrageusement raciste » par la ministre indien de l’Information et plusieurs membres du gouvernement qui assurent « que l’économie indienne sera dans quelques années plus importante que celle de l’Allemagne », rapporte encore le Guardian qui précise que « si les critiques occidentales ont toujours irrité les gouvernements indiens, sous Narendra Modi, le ressentiment est encore plus vif ».
Harry Belafonte, la « légende des droits civiques » s’est éteint à 96 ans
« C’est la voix qui a fait tomber les barrières raciales », titre La Repubblica qui salue l’infatigable « militantisme de Belafonte pour la défense des droits humains » tout au long de sa longue carrière dans la chanson et le cinéma. Une superstar américaine, « l’un des artistes noirs les plus novateurs de l’histoire, et un activiste, ami et confident de Martin Luther King, qui a mis à profit sa célébrité pour dynamiser le mouvement des droits civiques dans une Amérique alors marquée par la ségrégation », souligne de son côté le Wall Street Journal.
Le Times de Londres rappelle, quant à lui, ses engagements « en faveur de la lutte contre le sida en Afrique », mais également « du droit des femmes et des Améridiens ». « Toute une vie de lutte contre l’injustice », salue El Pais.
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