Revue de presse internationale

À la Une: Ron DeSantis arrivera-t-il à détrôner Trump dans la course à l'investiture républicaine?

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Le gouverneur de Floride Ron DeSantis s'exprime lors d'une conférence de presse intitulée «Célébrer les visages d'Israël» au Musée de la Tolérance de Jérusalem, jeudi 27 avril 2023.
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis s'exprime lors d'une conférence de presse intitulée «Célébrer les visages d'Israël» au Musée de la Tolérance de Jérusalem, jeudi 27 avril 2023. AP - Maya Alleruzzo
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C'est la grande question à la Une de la presse ce jeudi 25 mai qui ne manque pas de souligner « les débuts maladroits » de la campagne de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, dont l'annonce de candidature le 24 mai sur Twitter a été « parasitée par de gros bugs techniques ». Véritablement « embarrassant » pour le candidat, commente le New York Times qui rapporte comment l'équipe Trump en a immédiatement fait ses choux gras en dénonçant « un échec total ». Voilà qui donne le ton de ce bras de fer qui s'annonce « sanglant » entre Ron DeSantis et son ancien mentor « qu'il va tenter de renverser », souligne le Washington Post, « une tâche intimidante face à un ancien président dont la belligérance a déjà découragé la plupart des républicains de premier plan de s'attaquer frontalement à lui ». Ron DeSantis fera-t-il alors le poids ?

« Ça semble bien mal parti », estime The Economist qui explique qu'en partageant les mêmes idées radicales que Donald Trump sur l'immigration, les minorités et la lutte contre le wokisme, DeSantis « aura du mal à enterrer le Trumpisme ».  D'autant plus qu'il manque de charisme, alors que l'ex-président jouit, lui, d’une « admiration quasi universelle » auprès d'une large base du parti, souligne encore le magazine américain. Comme l'explique le porte-parole de Trump, « pourquoi iriez-vous voir un groupe en hommage aux Rolling Stones, alors que les Rolling Stones sont eux-mêmes toujours en tournée ? ». Même son slogan de campagne, « Mener le grand retour de l'Amérique », copie celui de Trump « Rendre sa grandeur à l'Amérique », souligne le New York Times, dont l'un des éditorialistes veut croire « que rien n'est perdu pour DeSantis », même s’il faudrait « une implosion de Trump pour que DeSantis parvienne à gagner les primaires républicaines ».

Distancé par Trump, DeSantis dispose néanmoins de quelques solides atouts

Il a le calendrier pour lui, note le Guardian. Le « calendrier judiciaire de Donald Trump », très chargé, et qui verra notamment l'ex-président « en procès à New York le 25 mars 2024 dans l'affaire pénale des paiements occultes à l'ancienne star du porno Stormy Daniels ». Un procès qui tombera en plein milieu des primaires, de quoi donner à DeSantis « l’occasion d'attaquer Trump et de l'entraîner dans le marécage d'une primaire vraiment compétitive », estime le quotidien britannique. DeSantis bénéficie également et surtout « de formidables ressources financières », souligne de son côté le Washington Post, avec plus de 100 millions de dollars potentiellement à sa disposition, ce qui lui permettra d'investir « de manière significative dans la campagne des primaires ». Un véritable trésor de guerre qu'il doit « à une poignée de généreux milliardaires conservateurs convaincus d'avoir trouvé en DeSantis le seul capable de terrasser "la bête" de Mar-a-Lago », souligne de son côté le correspondant du Soir.

Tina Turner, la « reine du rock'n'roll » s'est éteinte à 83 ans

Elle fait la Une de l'ensemble de la presse internationale, « crinière sauvage, mini-jupe et regard féroce », images vibrantes d'une véritable « légende » du rock, plus qu'aucune autre diva, Tina Turner « savait enflammer la scène avec sa voix brute et ses danses frénétiques, trempées de sueur », écrit le Washington Post. « Une chanteuse de soul bouleversante, dont la voix éraillée, le magnétisme sexuel et l'énergie explosive ont fait d'elle une artiste inoubliable », salue également le New York Times. Un parcours exceptionnel, exceptionnellement dur pour la petite fille du Tennessee, « Anna Mae Bullock » de son vrai nom, « qui se souvenait avoir ramassé du coton avec sa famille dans son enfance », rapporte le Guardian, « avant d'être repéré par son futur mari Ike Turner en chantant dans l'église de son village ».

Après deux décennies de collaboration, elle avait fui ce mari violent pour émerger enfin en solo, et « devenir l'une des icônes les plus marquantes années 80 ». Une pluie de tubes, des dizaines de millions d'albums vendus, note encore le Guardian qui souligne que sa brillante carrière a permis « d’affirmer et amplifier le rôle formateur des femmes noires dans le rock'n'roll » définissant à tel point cette ère musicale « que même Mick Jagger a admis s'être inspiré de ses performances sur scène ». « De l'épouse battue à la militante des droits des femmes » Tina Turner savait « dépasser tous les obstacles », salue le Suddeutsche Zeitung qui rapporte, parmi les nombreux hommages rendus à la diva, celui, très ému, de Barack Obama pour celle qui « chantait sa vérité dans la joie et la douleur, le triomphe et la tragédie. Elle était puissante. Elle était inarrêtable, sa lumière ne s’éteindra jamais ».

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