À la Une: Donald Trump inculpé pour avoir tenté de renverser les résultats de l'élection de 2020
Publié le :

Cette nouvelle mise en accusation « la troisième en quatre mois » pour l'ex-président américain est véritablement « sans précédent », commente le Wall Street Journal. Une inculpation « époustouflante », juge le New York Times. « Plus grave-encore que les inculpations dans l'affaire des pots de vins versés à une star du porno, ou même l'affaire des documents classifiés conservés illégalement », cette inculpation « touche au cœur même de la démocratie américaine », fait valoir le Times qui souligne « qu'en 236 ans d'existence de la Constitution américaine, aucun président n'a ainsi été accusé d'avoir comploté pour s'accrocher au pouvoir, dans le cadre d'un plan élaboré de tromperie et d'intimidation qui aurait abouti à des violences contre le Congrès ».
Une mise en accusation complètement « inédite », analyse également le Washington Post qui détaille la gravité des charges retenues par le procureur spécial Jack Smith qui a notamment inculpé Trump « pour complot à l'encontre de l'État américain ». L'ex-président américain est accusé d'avoir voulu, malgré sa défaite électorale, « rester au pouvoir en répandant le mensonge d'une fraude électorale, et assurant avoir gagné. Ces affirmations étaient fausses, a martelé le procureur et Trump savaient qu'elles étaient fausses ».
Donald Trump « va enfin être obligé de rendre des comptes sur le complot électoral de 2020 et l'assaut lancé contre le Capitole », se félicite le Guardian, à l'instar d'El Pais, le quotidien espagnol qui parle « d'un véritable vertige judiciaire pour l'ex-président, candidat à sa réélection mais dont la carrière politique entre désormais en territoire inconnu ».
Une inculpation qui n'empêche pas Trump de briguer la Maison Blanche
Même si ces multiples inculpations vont bien sûr peser sur son calendrier de campagne, « Donald Trump est toujours autorisé à se présenter à l'élection présidentielle, qu'il soit inculpé ou même s'il est reconnu coupable d'un crime », note le Washington Post.
« L'ex-président va néanmoins devoir faire face à une bataille judiciaire difficile », souligne le Wall Street Journal qui rapporte que ces affaires ont déjà eu un lourd impact sur les finances de sa campagne « avec plus de 20 millions de dollars dépensés en frais juridiques depuis le début de l’année ». Sur le plan politique en revanche, ses déboires judiciaires semblent au contraire l'aider à fédérer les électeurs républicains derrière lui, qui veulent croire « à cette chasse aux sorcières » que Trump a de nouveau dénoncé le 1er août face à cette nouvelle inculpation.
« Tous les sondages le placent ainsi largement en tête de la course dans le camp républicain », note le Wall Street Journal. Il imposerait également « un duel serré à Joe Biden s'ils venaient à s'affronter lors des prochaines élections », rapporte de son côté Le Soir.
La France contrainte à évacuer ses ressortissants du Niger
« Évacuation immédiate, compte tenu de la situation de plus en plus tendue et dangereuse au Niger, notamment de l'agressivité explicite envers les anciens colonisateurs français », souligne La Repubblica.
« L'urgence de l'opération française reflète l'aggravation de la situation sécuritaire », commente le Times alors face à l'ultimatum de la Cédéao, les pays voisins, « le Mali et le Burkina Faso ont prévenu que toute tentative de rétablissement par la force du président Bazoum serait considéré comme une déclaration de guerre. »
« De quoi laisser sceptiques la plupart des analystes qui ne croient pas à une telle menace alors que ces deux pays luttent déjà pour contenir l'insurrection jihadiste sur leurs sols », note le Guardian. « L'administration américaine garde l'espoir qu'il reste une chance de rétablir le président Bazoum », rapporte de son côté le Washington Post, mais « tout en mesurant le risque d'un faux pas qui conduirait à un conflit plus large, déstabilisant l'ensemble de la région. »
L'approvisionnement en uranium de l'Europe menacé ?
Inquiétudes à Bruxelles, alors que le Niger, septième producteur mondial d’uranium reste le « deuxième fournisseur de l'Union européenne », et notamment de la « France qui doit alimenter son vaste parc de centrales nucléaires », note le Washington Post.
« Les putschistes nigériens ont déjà suspendu les exportations vers la France », souligne de son côté Die Welt, pour qui, « même si Paris minimise l'impact d'une baisse d'approvisionnement à court terme », une aggravation des tensions pourrait conduire à une plus longue suspension et avoir « des conséquences économiques dramatiques pour les européens qui devraient alors se demander où se procurer du combustible pour leurs centrales ». Un effet « boule de neige » sur les Européens, redoute également le Post qui pourrait même « les obliger à revoir leurs sanctions sur l'uranium russe. »
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne