Revue de presse internationale

À la Une : le Japon prêt à rejeter en mer les eaux usées de Fukushima, 12 ans après la catastrophe

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Environ 1,25 million de tonnes d'eau contaminée sont actuellement stockées dans plus d'un millier de citernes près de la centrale accidentée de Fukushima (image d'illustration).
Environ 1,25 million de tonnes d'eau contaminée sont actuellement stockées dans plus d'un millier de citernes près de la centrale accidentée de Fukushima (image d'illustration). © AFP/File
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Rejet qui inquiète tous ses voisins régionaux et notamment la Chine. Pékin ne décolère pas depuis que le gouvernement japonais « a fixé à demain jeudi, si le temps le permet, le rejet de plus d'un million de tonnes d'eaux usées de la centrale de Fukushima gravement accidentée en 2011 », rapporte le Japon Times, des opérations de rejet « prévues pour durer une trentaine d'années ».

L'AIEA, l'agence internationale de l'énergie atomique, a beau avoir validé ce processus et le Japon assurer que l'eau filtrée pour se débarrasser des substances radioactives « ne présente aucun risque pour la santé », la Chine n'y croit absolument pas. Elle fustige « l'égoïsme et l'irresponsabilité de Tokyo ».

Édito au vitriol dans le Global Times chinois qui accuse le 1er ministre nippon « d'avoir ainsi ouvert la boite de Pandore et de mettre en péril la santé de ses voisins et de toute l’humanité en transférant le risque de pollution nucléaire au reste du monde ». Des attaques violentes qui tiennent peut-être « aux relations géopolitiques et économiques tendues entre Pékin et Tokyo », commente le South China Morning Post, mais pas seulement, avance le New York Times qui souligne que des scientifiques s'interrogent également « sur la transparence du gouvernement japonais quant aux substances radioactives, notamment le Tritium qui échappe à toute filtration et qui pourraient subsister dans les réservoirs de stockage ».

« A priori l'eau est tellement diluée que cet isotope, le Tritium ne sera pas nocif », estime de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung, tout en préconisant la seule règle qui vaille « faire confiance c'est bien mais contrôler c'est mieux », insiste le quotidien allemand qui souhaite que « l'ensemble du processus de rejet des eaux soit strictement contrôlé » au cours des prochaines décennies.

Désespoir des pêcheurs japonais qui redoutent de voir leurs ventes s'effondrer

Alors que la Chine et Hong Kong, les principaux acheteurs, ont déjà « interdit hier toute importation de produits de la mer en provenance de la province de Fukushima », note le Japon Times qui souligne que les pécheurs de la région craignent une « nouvelle stigmatisation - comme il y a 12 ans après l'accident nucléaire ».

« C'est retour à la case départ », se lamente ainsi un pêcheur de Fukushima dans le quotidien nippon alors que les représentants de la filière « entendent encore se battre pour stopper le projet de rejet des eaux usées ». Le gouvernement japonais se dit en tout cas prêt à les aider qui vient de débloquer « 80 milliards de Yens, plus de 500 millions d'euros » rapporte le Yomiuri Shimbun « pour acheter du poisson au cas où il ne se vendrait pas pour développer également des canaux de vente sur internet ».

 Le patron de Wagner, Evgueni Prigojine, réapparaît en Afrique

« Réapparition en plein sommet des Brics en Afrique du Sud, ce qui n'est sans doute pas un hasard », commente Le Soir qui décrit cette vidéo où l'on voit pour la première fois depuis sa tentative de rébellion ratée en Russie fin juin, Prigojine posant en total battledress, « tenue de camouflage et fusil d'assaut en main dans un désert non identifié » mais affirmant se trouver en Afrique « pour assurer « la grandeur de la Russie et une Afrique plus libre ».

Une vidéo pour « recruter des volontaires », note le Washington Post et surtout « annoncer qu'il va concentrer ses actions sur l'Afrique », manière de « se relancer », explique le quotidien américain alors « que l'avenir des mercenaires Wagner semblait bien incertain depuis leur exil forcé en Biélorussie ». « Alors que Vladimir Poutine doit aujourd'hui s'adresser au Brics par vidéo pour renforcer ses liens avec l'Afrique », la réapparition de Prigojine laisse supposer que le maître du Kremlin n'a pas renoncé « à utiliser les mercenaires à son profit », analyse Le Soir, avec « après leur implantation au Mali, au Soudan et au Burkina Faso, la volonté de venir en soutien à la junte nigérienne ».

Baiser forcé : le patron de la fédération espagnole de football sur la sellette

 « Ça se complique pour Luis Rubiales » dont les molles excuses après avoir « embrassé de force sur la bouche l'une des joueuses championnes du monde » dimanche dernier n'ont pas convaincu, explique la Repubblica qui rapporte qu'après les « demandes de démission formulées par plusieurs ministres espagnols », le chef du gouvernement Pedro Sanchez « a accru encore la pression » en dénonçant « un geste inacceptable » et des excuses « insuffisantes et inappropriées ». Condamnation relayée par l'ensemble de la presse internationale, et édito au vitriol dans la presse espagnole, « Rubiales n'a toujours rien compris » fustige El Pais « ni pourquoi c'est mal d'embrasser une femme parce qu'on en a envie, comme il l'a lui-même formulé, ni pourquoi il doit s'en excuser ». Pour ajouter au scandale, circulent désormais les photos de Rubiales « saluant la victoire des joueuses en s'empoignant vigoureusement l'entre jambe en tribune, juste à côté de la Reine d’Espagne », s’étrangle encore le quotidien madrilène.

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