Revue de presse internationale

À la Une: la relance de l'accord sur les céréales au cœur de la rencontre Erdogan-Poutine

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Le président russe Vladimir Poutine rencontre le président turc Tayyip Erdogan à Sotchi, en Russie, le 4 septembre 2023.
Le président russe Vladimir Poutine rencontre le président turc Tayyip Erdogan à Sotchi, en Russie, le 4 septembre 2023. via REUTERS - MURAT CETINMUHURDAR/PPO
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 « Six semaines après le retrait russe de l'accord sur les céréales », le président turc reprend ainsi « son bâton de médiateur » pour une rencontre ce lundi avec Vladimir Poutine dans la station balnéaire de Sotchi sur les bords de la mer Noire, note le Washington Post. « Une rencontre vitale pour tenter de relancer cet accord qui a permis à l'Ukraine d'exporter en toute sécurité des dizaines de millions de tonnes de céréales à travers la mer noire », explique le New York Times. Le quotidien américain qui rappelle « que cet accord négocié l'an passé par la Turquie et les Nations-Unies a véritablement contribué ainsi à atténuer la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine ». Un an après, cette nouvelle rencontre se tient dans un contexte extrêmement tendu, souligne le Guardian qui rapporte que « la Russie a lancé la nuit dernière une nouvelle attaque contre des ports ukrainiens d'exportation de céréales sur le Danube ».  De quoi faire monter la pression, même si Moscou « tient à maintenir des liens étroits avec la Turquie, membre de l'Otan mais qui a refusé de se joindre aux sanctions occidentales contre la Russie », souligne le Washington Post, aux yeux du Kremlin la médiation d'Erdogan est le meilleur levier « pour favoriser la réouverture des marchés mondiaux aux produits agricoles russes ».

Rustem Umerov, un tatare de Crimée à la tête de la défense ukrainienne

Exit Oleksii Reznikov « après plus de 18 mois de conflit le président Zelensky met en avant la nécessité d'une nouvelle approche », rapporte le New York Times qui estime que ce remaniement constitue « le plus grand bouleversement au sein du gouvernement ukrainien depuis le début de la guerre », alors que « le sort de Reznikov avait fait l'objet de spéculations après l'ouverture de plusieurs enquêtes anticorruptions contre des fonctionnaires du ministère, sans que le ministre ne soit impliqué ». « Alors que la guerre s’éternise, la nécessité de nouveaux dirigeants s'est imposée » analyse le Washington Post, qui salue la nomination annoncée de Roustem Oumerov « un ancien banquier d'affaires, qui a jugé plusieurs rôles essentiels pour le gouvernement Zelensky, en étant le principal négociateur ukrainien dans l'accord sur les céréales mais également dans l'échange de prisonniers ». « Umerov est un tatar de Crimée » note de son côté le Wall Street Journal, qui voit dans sa promotion à la tête du ministère de la Défense « le signe de l'adhésion totale de la communauté de Crimée à la cause ukrainienne, mais également l'engagement de Kiev à reprendre la péninsule aux Russes ».

Israël envisage d'expulser un millier d'Érythréens après de violents heurts

Une bataille rangée samedi dernier entre réfugiés dans les rues de Tel Aviv, entre partisans et opposants du régime érythréen « qui a fait 160 blessés dont 8 dans un état grave » souligne le Ha'aretz qui juge « que cet affrontement aurait pu être évité, si la manifestation avait été interdite ». De véritables scènes d'émeutes, rapporte également le Guardian qui décrit des affrontements « à coups de bois de construction, de barres de fer et de pierres, et la destruction des vitrines de magasins et des voitures de police ». « Les manifestants voulaient protester contre l'ingérence flagrante de l'ambassade d'Érythrée dans la vie de ceux qui ont fui la dictature brutale » explique un humanitaire dans le Jérusalem Post, le quotidien israélien qui souligne « que des manifestations similaires ont lieu dans le monde entier notamment en Suède, aux Etats-Unis et au Canada ». « Des violences qui ont remis sur le devant de la scène la question des migrants qui divise depuis longtemps Israël », et ce alors même « que le pays est déchiré sur la réforme de la justice de Netanyahu et le contrôle qu'il souhaite instaurer sur les tribunaux », note le Guardian « ces tribunaux qui s'opposent à l'expulsion des réfugiés font valoir les partisans de cette réforme ». Le Premier ministre évoque en tout cas « une ligne rouge franchie » pour justifier « l’expulsion d'un millier de ces réfugiés érythréens qui ont pris part aux émeutes », « même si en vertu du droit international, Israël ne peut pas les renvoyer de force dans un pays où leur vie est menacée », insiste le Ha'aretz.

L'affaire du « baiser forcé » continue d'enflammer l’Espagne

« 15 jours après le scandale », Luis Rubiales le patron de la fédération de foot espagnole refuse toujours de démissionner, et « l'indignation dans le pays ne semble pas vouloir s'apaiser », note le Times qui rapporte ces scènes animées dans les rues de Motril, la ville de Rubiales « entre des jeunes hommes qui insultent des manifestantes féministes et celles-ci qui leur répondent par des chants anti-fascistes et anti-macho », des scènes qui se « répètent partout dans le pays ».  En attendant l'avancée des procédures en cours, « le gouvernement a demandé au tribunal administratif des sports la suspension préventive de Rubiales pour atteinte à l'image de l'Espagne », rapporte El Pais, arguant que cette affaire pourrait même porter atteinte « à la candidature espagnole pour l'organisation de la Coupe du Monde de 2030 ».

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