Revue de presse internationale

À la Une: un ramadan sous les bombes à Gaza

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Des Palestiniens prient devant une mosquée détruite par les frappes aériennes israéliennes à Rafah, dans la bande de Gaza, le vendredi 8 mars 2024, à l'approche du mois sacré islamique du Ramadan.
Des Palestiniens prient devant une mosquée détruite par les frappes aériennes israéliennes à Rafah, dans la bande de Gaza, le vendredi 8 mars 2024, à l'approche du mois sacré islamique du Ramadan. © AP - Fatima Shbair
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« Gaza entame le mois de ramadan sans cessez-le-feu », constate le New York Times. « Les espoirs internationaux de parvenir à un arrêt des combats dans la bande de Gaza avant le mois sacré du ramadan se sont évanouis hier dimanche, déplore le quotidien américain, quelques heures avant que les Palestiniens n’entament le mois de jeûne. Le Hamas a réitéré ses demandes de cessez-le-feu global, demandes rejetées par Israël. L’Égypte, le Qatar et les États-Unis avaient tenté de négocier une trêve et on s’attendait à un accord de dernière minute qui aurait permis la libération de certains otages israéliens détenus à Gaza et de Palestiniens incarcérés dans des prisons israéliennes. Mais, soupire encore le New York Times, c’est l’impasse après des semaines de négociations indirectes. »

Et hier dimanche 10 mars, les bombardements israéliens sur Gaza se sont poursuivis, faisant des dizaines de morts.

« Sous une tente délabrée… »

C’est dans ce contexte, relève le Guardian à Londres, que « les familles déplacées se préparent à passer le mois sacré de ramadan entre pénuries alimentaires et peur des attaques ».

Le Guardian qui a pu recueillir le témoignage de la famille al-Masry : « dix jours après avoir été forcés de quitter leur maison à Khan Younis, dans le sud de Gaza, Hanaa al-Masry, son mari et leurs six enfants se préparent pour le Ramadan dans leur nouvelle maison : une tente délabrée. Ici, pas de décorations, pas de repas de famille joyeux et pas de lecture du Coran sous les citronniers et les orangers du jardin ». Non, pointe le quotidien britannique, « le mois sacré musulman  un moment pour les amis et la famille ainsi que pour la contemplation religieuse, la prière et le jeûne  commence ce lundi et ne ressemblera à aucun autre dont quiconque à Gaza puisse se souvenir. (…) Cette année, il n’y aura pas de lanternes, relève encore le Guardian. Masry ne préparera ni le suhoor, le repas pris avant le début du jeûne rituel d’une journée, ni l’iftar à sa fin. (…) À Rafah, les produits de première nécessité manquent. Beaucoup survivent grâce à du pain plat cuit au feu de bois ou sur des plaques de cuisson à gaz, et à des conserves transportées par camion par les agences humanitaires depuis l’Égypte. Un demi-kilo de sucre coûte désormais 10 dollars et le sel est presque introuvable. Les fruits ou légumes frais sont rares et très chers ».

La guerre à Gaza s’invite aux Oscars

Conséquence inattendue de la guerre à Gaza : certains invités à la cérémonie des Oscars à Hollywood cette nuit sont arrivés en retard.

C’est ce que remarque Die Welt à Berlin : plusieurs manifestations contre la guerre ont eu lieu autour du Dolby Theater. Il y a eu des affrontements avec la police. « La principale revendication des manifestants, pointe le quotidien allemand : un cessez-le-feu immédiat. En conséquence, certains invités à la cérémonie des Oscars sont donc arrivés en retard ».

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Die Welt note encore que « sur le tapis rouge, plusieurs stars, dont la chanteuse Billie Eilish, ou l’acteur Mark Ruffalo portaient des épinglettes rouges pour appeler au cessez-le-feu. La star du film Pauvres Créatures, le comédien américain Ramy Youssef, a également appelé à la fin des combats. Et le réalisateur britannique Jonathan Glazer, dont le film sur Auschwitz, La Zone d’intérêt, a remporté l’Oscar du meilleur film étranger, s’est montré pour le moins direct : "Nous sommes ici, a-t-il dit, en tant que personnes qui refusent que leur identité juive et l’Holocauste soient détournés par une occupation qui a conduit à un conflit pour tant d’innocents – qu’ils soient les victimes du 7 octobre en Israël ou de l’attaque en cours contre Gaza" ».

France : Macron en faveur d’une aide à mourir

Enfin à la Une également, en France, Emmanuel Macron se prononce en faveur d’une aide à mourir.

Le président de la République annonce dans un entretien avec Libération et La Croix qu’un projet de loi sur la fin de vie sera présenté en Conseil des ministres en avril. Un projet qui prévoit la possibilité de demander une « aide à mourir » dans des conditions strictement encadrées, à la différence d’un suicide assisté ou de l’euthanasie.

Commentaire de Libération : « après vingt ans d’attente et deux ans d’hésitations, c’est une avancée majeure ».

La Croix, de son côté, s’interroge : « l’aide à mourir peut-elle être un geste de fraternité, terme revendiqué par le président de la République ? » Réponse du quotidien catholique : « la fraternité serait mieux placée dans l’aide à vivre ».

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