À la Une: le Hezbollah face à l'armée israélienne au Liban
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Deux quotidiens s'intéressent aujourd'hui aux forces en présence au Liban, et plus particulièrement au Hezbollah. Il s'agit de die Welt, en Allemagne, et du Washington Post aux États-Unis. Die Welt tout d'abord... Le quotidien allemand parle de « l'immense pouvoir du Hezbollah, qui exerce une emprise ferme sur le Liban, politiquement, militairement - et financièrement» . « Ces dernières années, ajoute die Welt, l’organisation terroriste a bâti un gigantesque réseau qui s’étend à travers le monde (...) et qui est en train de modifier sa stratégie d’attaque. » Le journal allemand précise que « dans le classement des organisations terroristes les plus riches publié par Forbes Israël, le Hezbollah occupe la première place depuis des années avec plus d'un milliard de dollars de revenus par an. En fait, l’empire financier du Hezbollah, poursuit die Welt, n’est pas seulement alimenté par des livraisons régulières d’argent en provenance de Téhéran », « l’organisation terroriste est également profondément impliquée dans les réseaux criminels en Afrique et en Amérique latine.»
De son côté, le Washington Post insiste sur la « résilience » de la milice chiite. « Après une série de pertes stupéfiantes, nous dit le quotidien américain, le Hezbollah livre une lutte acharnée aux forces israéliennes dans le sud du Liban tout en continuant à faire pleuvoir des roquettes à travers la frontière, soulignant la résilience du groupe et les limites de la campagne terrestre d'Israël." »
Comment l'expliquer ? Le Washington Post cite d'anciens et actuels responsables libanais, selon lesquels le Hezbollah, « a rebondi après des revers sans précédent – notamment la pénétration de ses appareils électroniques et l assassinat de la plupart de ses dirigeants – grâce à une structure de commandement flexible, à l’aide de l’Iran et à des années de préparation en vue d’une invasion israélienne ». Le Washington Post cite également un responsable des forces israéliennes, selon lequel « le Hezbollah est un ennemi redoutable. » C'est, dit-il, une organisation terroriste qui s'est transformée en une armée terroriste ».
Compensation et réparation
A la Une également, les déclarations du roi Charles, aux Iles Samoa. C'est le Guardian qui s'est penché sur la question et nous explique que lors de son adresse aux 56 dirigeants des pays du Commonwealth, à Samoa, le roi a reconnu « un passé douloureux », là où certains espéraient « qu'il présenterait des excuses pour le passé colonial de la Grande-Bretagne ». Charles s'est toutefois contenté de déclarer : « aucun d'entre nous ne peut changer le passé, mais nous pouvons nous engager à en tirer les leçons ». En jeu : d'éventuelles réparations financières, mais pas seulement : le Premier ministre des Bahamas, Philip Davis, estime que l'appel aux réparations « ne concerne pas seulement une compensation financière ; il s'agit de reconnaître l'impact durable de siècles d'exploitation et de veiller à ce que l'héritage de l'esclavage soit traité avec honnêteté et intégrité ».
Visite payante
Enfin, faut-il faire payer les touristes étrangers pour visiter Notre Dame de Paris ? La question est d'actualité puisqu'elle a été posée par la ministre de la Culture. Rachida Dati souhaite, explique le Monde, « que les visiteurs hors UE paient davantage leur billet d’entrée et que ce supplément aille financer la rénovation du patrimoine national ». « Les Français, estime la ministre, n'ont pas vocation à payer tout, tout seuls.» Une déclaration qui interroge de l'autre côté de la Manche. « Les visiteurs non européens confrontés à des surtaxes touristiques à Paris », annonce le Times, qui précise même : « La France veut lever des fonds pour préserver son patrimoine en faisant payer aux visiteurs britanniques et autres ressortissants extérieurs à l'UE un supplément pour entrer dans des monuments nationaux comme le Louvre.»
Le Times a recueilli le témoignage d'un guide parisien « ayant requis l'anonymat », selon lequel, « ce n'est pas une bonne idée de traiter les gens différemment. Londres a de super musées gratuits, je ne vois pas pourquoi nous ferions payer plus cher les touristes ici.»
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