À la Une: les États-Unis envoient un porte-avions en Amérique Latine
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C’est à la Une du New York Times : « Les États-Unis déploient un porte-avions en Amérique latine pour lutter contre la drogue. » Un déploiement important : « des navires de guerre et des avions de chasse », le tout « dans une spectaculaire escalade de la puissance militaire dans la région », ajoute le New York Times, qui fait également le bilan des frappes américaines depuis qu’elles ont commencé à la fin août : « l’administration Trump a reconnu 10 frappes contre des bateaux suspectés de trafic de drogue en provenance d’Amérique du Sud, qui ont fait 43 morts ».
Pourquoi le déploiement d’un porte-avions ? Selon les autorités américaines, nous dit le Washington Post, « l’augmentation spectaculaire de la puissance de combat, vise non seulement « à perturber le trafic des stupéfiants » dans la région, mais également à démanteler les groupes criminels qui y opèrent ». En Espagne, El País donne des précisions sur le porte-avions qui sera déployé : il s’agit du Gerald Ford, « le plus grand et le plus moderne de la flotte américaine ». Quant au quotidien français Le Monde, il remarque que « la légalité des opérations menées par les États-Unis, est largement mise en doute par les experts ».
Qui doit payer ?
La situation économique et politique en France, situation relativement chaotique, inspire le Financial Times. C'est Courrier international qui a déniché cet article du journal britannique, qui analyse la situation d’une manière qu’on n’attendait pas. « Pourtant d’inclination très libérale », remarque Courrier international, le Financial Times fait ce constat : « la France est devenue une « démocratie libérale sous-financée, croisée avec une oligarchie. Taxe Zucman ou non, il est urgent de demander aux super-riches de participer plus ». « J’en arrive à trouver la colère des Français en partie justifiée », explique Simon Kuper, le journaliste du Financial Times, qui décrit la France comme « comme un pays dominé, plus que tout en Europe de l’Ouest, par des milliardaires puissants qui paient relativement peu d’impôts. La plupart des Français sont d’accord pour dire que leur pays doit réduire son déficit. La question est plutôt de savoir qui doit payer. Et la majorité s’accorde aussi sur la réponse, à savoir : les super-riches d’abord. »
Mais qui sont-ils, ces super-riches ? Le Financial Times pointe les grands groupes de luxe : LVMH, Hermès, L’Oréal. Simon Kuper, cite par ailleurs l’Observatoire européen de la fiscalité, selon lequel « la France est désormais le pays de l’Union européenne comptant le plus grand nombre de milliardaires. » Le Financial Times qui reprend à son compte les propos de l’économiste français Gabriel Zucman, lequel, nous dit-on, estime que « sa taxe sur les plus grandes fortunes permettrait de lever 20 milliards d’euros par an ». Conclusion du Financial Times sous forme de question : « Si les milliardaires ne font pas de sacrifices pour lutter contre le déficit, pourquoi les autres en feraient-ils ? »
Guerre et immobilier
Au Liban, la guerre a des conséquences sur le marché immobilier… « Face à une possible escalade militaire israélienne au Liban, certains habitants sont prêts à brader leurs biens, selon les professionnels de l’immobilier » … C’est ce que nous explique le quotidien francophone libanais L’Orient-le-Jour, qui a rencontré Jihad, « un habitant qui ne compte plus retourner dans son logement, à Hadeth, dans la banlieue sud de Beyrouth, où le Hezbollah reste fortement implanté ».
« Je préfère vendre mon appartement à très bas prix plutôt que le voir tomber en ruines », explique cet homme, qui n’a toutefois pas encore réussi à vendre son « 150 mètres carrés, estimé à 180 000 dollars avant le conflit » et qui est aujourd’hui « à moitié prix ». En effet, précise l’Orient-le-Jour, « de nombreux habitants de la banlieue sud de Beyrouth, lourdement bombardée par l’aviation israélienne, se précipitent pour vendre, redoutant une nouvelle escalade militaire en parallèle de l’accalmie à Gaza ». Peut-on, pour autant, parler « d’exode immobilier » ? Les professionnels de l’immobilier confirment, mais pas les élus locaux. « Il n’y a rien d’inhabituel », dit l’un d’entre eux. Et certains veulent à tout prix rester, même les locataires, comme cette femme qui refuse d’abandonner son appartement, c'est « hors de question, malgré l’incertitude ».
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