Astronomie: pourquoi faut-il compter avec le continent africain?
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Depuis quelques années, les initiatives se multiplient pour développer l'astronomie sur le continent africain. Pourquoi est-il important de regarder le ciel en Afrique ? Quelles découvertes ont été faites ces dernières années à partir des observations sur le continent ? Nous en discutons avec Caroline Lachowsky, journaliste à RFI et présentatrice de l'émission Autour de la question.
Dans cet épisode de Témoins d'actu, Caroline Lachowsky commence par nous expliquer que le ciel d'Afrique est beaucoup moins pollué par la lumière et qu'il est important d'y faire des observations et de les partager : « C'est à la fois donner le goût de la science, mais aussi donner le goût de regarder, de partager et de créer une communauté d'astronomes sur le continent ».
Depuis quatre ans, un partenariat existe avec SSVI « Stars Shine For Everyone », RFI et la revue l’Astronomie Afrique. Il permet de faire gagner chaque trimestre une lunette astronomique sur le continent africain « Cela a dépassé toutes nos espérances. Les gagnants ont créé des réseaux, ils communiquent ensemble en lien avec des professionnels. Par exemple, l'astrophysicienne Marie Korsaga, va bientôt partir dans le nord du Burkina pour ramener les lunettes astronomiques et montrer le ciel aux enfants, dans un camp de réfugié ».
Plusieurs découvertes ont été faites ces dernières années, poursuit Caroline « Maram Kairé, le président de l'association astronomique du Sénégal a ainsi été contacté par la Nasa pour faire des observations d'occultation. C'est très important pour lancer des fusées par exemple, et cela a servi pour le lancement de la sonde New Horizon. Il y a aussi Zouhair Benkhaldoun, astrophysicien et directeur l’Observatoire de l'Oukaimeden au Maroc, qui a collaboré à une formidable découverte, celui du système d'exoplanètes Trappist ».
Si l'Afrique du Sud abrite l'un des plus gros observatoires, il y a aussi des installations en Éthiopie, en Namibie, au Sénégal : « L'intérêt, c'est de faire partie de la grande collaboration d'astrophysiciens à travers le monde qui recherche l'origine du monde. Beaucoup de pays se lancent dans la course et plein de jeunes, sur le continent, ont compris l'importance de se former ».
Et Caroline Lachowsky de conclure : « Oui, l'astronomie est en bonne voie sur le continent, il y a une vraie évolution qui s'inscrit dans une ouverture d'esprit et finalement, que cela soit en astronomie, en neurosciences, en préhistoire, on peut collaborer et on peut faire de petites choses sur le terrain, qui deviendront de grandes choses. Les hommes et les femmes en Afrique sont très dynamiques et nous avons besoin d'observatoires et d'observants au Nord, comme au Sud ».
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