Un an de guerre en Ukraine vu de Russie avec la correspondante de RFI

Dans cet épisode, Anissa El Jabri, la correspondante permanente de RFI à Moscou raconte comment depuis un an, elle couvre l'offensive russe en Ukraine. Aux premières heures de l'intervention militaire, le 24 février 2022, elle se trouvait à Rostov-sur-le-Don, grande ville du sud-ouest de la Russie proche de la frontière du Donbass pro-russe.

Une affiche dédiée à la prochaine Journée du Défenseur de la Patrie qui représente un soldat russe avec un slogan « Pour la victoire ! Pour les nôtres ! Pour la vérité ! » devant une église orthodoxe à Moscou le 20 février 2023. © AFP/Alexander Nemenov

Dans cet épisode de Témoins d'actu, Anissa El Jabri revient sur ce 24 février 2022 et l'annonce par Vladimir Poutine de ce qu’il persiste à appeler son « opération militaire spéciale » : « À Rostov-sur-le-Don où je me trouvais, cela a été très discret. Nous n'entendions pas les bruits de la guerre, mais nous comprenions que les armes étaient en train d'arriver ». Nous évoquons aussi avec notre correspondante, la loi sur la censure, du 4 mars 2022 qui interdit aux médias comme aux simples citoyens de discréditer l'armée russe sous peine de 15 ans de prison.

Anissa El Jabri raconte également les conséquences des sanctions économiques à l'égard de la Russie sur le quotidien : « Pour nous, ce sont essentiellement des conséquences au niveau bancaire, sur les transferts d'argent. Par exemple, je regarde régulièrement qu'elles vont être les sanctions des Occidentaux sur les dernières banques qui restent en Russie parce que dans ce cas-là, je sais que payer le loyer, va devenir plus compliqué ». Notre correspondante revient également sur la bascule du 21 septembre 2022 et l'annonce par Vladimir Poutine de la mobilisation des réservistes : « Tout d'un coup, les maris, les frères, les cousins, les gens que l'on connaît se sont demandé s'ils allaient devoir faire la queue devant les commissariats militaires. Cela a été une prise de conscience profonde et réelle qu'il se passait quelque chose d'important ».

Anissa El Jabri conclut en disant qu'elle a du mal à définir le fait le plus marquant de l'année qui vient de s'écouler : « Tout va très très vite, tout le temps en Russie, et il est très difficile de choisir une image de ce que l'on garde ».

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