«Soundtrack to a coup d'Etat»: l'histoire secrète, et musicale, de l'assassinat de Lumumba
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On dit que la musique adoucit les mœurs. Mais elle peut, aussi, être politique, utilisée comme un outil de soft power ou une tribune de protestation. Soundtrack to a coup d'Etat, formidable documentaire, uniquement réalisé à partir d’archives pour certaines inédites ou exhumées de l’oubli, raconte les différentes variations ayant conduit à l’assassinat de Patrice Lumumba, le premier Premier ministre de la République démocratique du Congo de juin à septembre 1960.

Jazz, politique et décolonisation s’entremêlent dans ce grand huit historique qui réécrit un incroyable épisode de la guerre froide. En 1961, la chanteuse Abbey Lincoln et le batteur Max Roach, militants des droits civiques et figures du jazz, interrompent une session du Conseil de sécurité de l’ONU pour protester contre l’assassinat de Patrice Lumumba, Premier ministre du Congo nouvellement indépendant. Dans ce pays en proie à la guerre civile, les sous-sols, riches en uranium, attisent les ingérences occidentales. L’ONU devient alors l’arène d’un bras de fer géopolitique majeur et Louis Armstrong, nommé «Ambassadeur du Jazz», est envoyé en mission au Congo par les États-Unis, pour détourner l’attention du coup d’État soutenu par la CIA.
Nous recevons Johan Grimonprez, le réalisateur de Soundtrack to a Coup d'Etat primé au festival de Sundance en 2024.
Musiques : Vive Patrice Lumumba d'African Jazz ; Black and blue de Louis Amstrong ; Blacky Blood de Malaka sur la Playlist Rfi.
Vous pouvez retrouver la bande son de «Soundtrack to a coup d'Etat» ici.

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