Gaëlle Bourges et Noémie Makota, tableaux d'honneur pour le corps noir
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Sur la scène du Théâtre des Abbesses, la chorégraphe Gaëlle Bourges et ses quatre performeuses construisent et déconstruisent sur scène plusieurs tableaux de maîtres, et interrogent notre rapport aux représentations du corps - et plus particulièrement du corps noir - dans l'Histoire de l'art.
Une jeune femme blanche, le pied gauche chaussé d’une mule, allongée sur un divan et un châle de cachemire blanc. L’« Olympia » d’Edouard Manet est l'un des tableaux impressionnistes les plus connus au monde. Il est entré dans la légende de la peinture occidentale. Un nu qui fit scandale lors de sa présentation à Paris en 1865, car son regard, si réel et si sérieux, évoquait celui d’une prostituée de luxe, et non celui d’une déesse ou d’un personnage de la mythologie, comme les contemporains de l’artiste en avait l’habitude lorsqu’il s’agissait de nus.
Ce tableau, la chorégraphe Gaëlle Bourges s’en est emparée, mais en détournant le regard sur l’autre femme, celle qui se trouve au second plan - une femme noire, sans doute une domestique, qui présente à Olympia son bouquet de fleurs- et sur celle qui a servi de modèle au peintre.
Avec ses quatre performeuses dont Noémie Makota, elles construisent et déconstruisent sur scène plusieurs tableaux de maîtres. Un spectacle qui explore notre rapport à l’art et aux représentations du corps – et singulièrement du corps noir - dans l’art, telles qu’elles ont été construites par l’iconographie occidentale.
« (La bande à ) Laura » est un spectacle à découvrir dans le cadre du Festival d’Automne du 1er au 5 décembre 2021 au Théâtre de la Ville/Théâtre des Abbesses.
Reportage : Hortense Volle s'est rendue à Reims pour la 4ème édition du « Charabia festival », un rendez-vous musical dédié à la langue française et à la poésie dans tous ces états.
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