2024 s'annonce comme une année de conquête spatiale sur le continent asiatique, sur fond de rivalité sino-indienne, ces deux nations ne veulent pas laisser les États-Unis seuls maîtres à bord.

On se bouscule d'abord pour aller sur la Lune. On pourrait se dire qu'elle est passée de mode, 55 ans après l'alunissage de Neil Armstrong et Buzz Aldrin en 1969, mais pas du tout. Après avoir raté leur coup une première fois en 2019, les Indiens y sont parvenus l'été dernier : ils ont posé une sonde à la surface de la Lune au mois d'août 2023. Les Japonais sont là aussi, en tout cas ils l'espèrent. Leur véhicule spatial est en route, avec là encore, un robot à bord, dont l'arrivée est prévue, si tout se passe bien, dans une quinzaine de jours, entre le 19 et le 20 janvier. Dans les deux cas, l'idée est toujours de réunir le plus de paramètres possibles via une étude des éléments chimiques présents à la surface de la Lune.
Et si l'on collecte toutes ces infos, c'est que l'on prépare le terrain pour les astronautes. Or, du point de vue des vols habités, le spatial ne fait pas exception à la règle, il y a bagarre entre l'Inde et la Chine. En l'occurrence, les Chinois ont pris une grosse longueur d'avance, et sont catégoriques. D'ici à 2030, dans un tout petit plus de cinq ans, Pékin jure que ses hommes marcheront sur la Lune. Les essais de vaisseaux lunaires chinois devraient commencer en 2027, pour un scénario proche des vieilles missions Apollo, à savoir un équipage de trois personnes, dont deux chanceux qui devraient séjourner sur le sol lunaire pendant 5 à 6 heures.
Concurrence
A priori, c'est prévu pour 2029, après quoi Pékin veut maintenir une présence permanente sur la Lune par le biais de sa base de recherche lunaire, un ensemble capable d'abriter des rotations d'astronautes pour des séjours de courte durée, parce que la vie sur la Lune, entre températures extrêmes, pénurie d'eau, faible gravité et radiation cosmique, ce n’est pas un cadeau.
Mais les Chinois ne veulent pas laisser les Américains et leur nouveau programme Artemis seuls dans l'espace, et surtout, ils veulent leur part du gâteau, les fameux minéraux extraterrestres et autres ressources inexplorées. Par exemple, l'hélium-3, un possible carburant pour la fusion nucléaire, serait présent en quantité astronomique à la surface de la Lune et pourrait combler la demande sur Terre pendant 250 ans. Le potentiel est énorme, encore faut-il savoir le prélever et l'exploiter, or, ni les Chinois ni leurs homologues n’en sont encore là.
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