Neith Nyer, le label de Francisco Terra, un créateur brésilien à Paris
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Francisco Terra a lancé sa marque de vêtements en hommage à sa grand-mère couturière. Elle lui a appris non seulement les gestes techniques mais aussi que la couture c’est une façon de raconter des histoires, de transmettre. C’est cette approche qui anime le créateur brésilien collections après collections.

“Même dans mes moments de repos, je crée d’autres choses. Je passe ma vie à construire des choses qui n’existent pas. J’ai ce besoin de créer des choses qui est constant “, confie Francisco Terra, directeur artistique de Neith Nyer.

Neith Nyer, c’est le nom de ma grand-mère, ma grand-mère qui était couturière, qui avait un peu des origines autrichiennes, de Turquie. C’est pour cela que c’est un nom très différent. Apparemment c’est aussi le nom d’une déesse égyptienne, mais cela n’a rien à voir.
Francisco Terra est né au Brésil. En 2007, quand il arrive à Paris, il rejoint les Nations Unies. Son rapport à la mode il le doit à sa grand-mère couturière. Porté par cette passion, il quitte son emploi pour faire un master de mode et par la suite il seconde de grandes Maisons. Après de riches années d’apprentissage, il lance, en 2015, sa marque Neith Nyer.
Collections et histoires très personnelles
En 2019, il fait un pas en arrière pour donner plus d’importance à sa vision artistique.
“La cadence artistique de devoir faire quatre collections par an cela ne correspond pas du tout aux possibilités d’une jeune marque. Je me suis dit que Neith Nyer allait exister à travers des collaborations avec d’autres marques établies ou pas. Quand je dessine, que cela soit pour ma marque ou pour les autres marques, c’est toujours avec des inspirations très personnelles”, explique Francisco Terra.

“Par exemple, mon premier défilé parlait du décès de ma petite sœur qui est décédée d’un cancer et un autre était un hommage à mes parents. C’est donc toujours des histoires très personnelles. J’ouvre tout mais sans trop le vouloir, je donne tout mais je cache quand même… Je ne sais pas comment le dire mais je pense que cela exige de moi de la sincérité, ce qui finalement est assez rare. Tout vient d’une place qui est très chère pour moi ” ajoute le créateur brésilien.
Une vision populaire du vêtement
Les collections Neith Nyer se suivent mais ne se ressemblent pas. Une volonté assumée par Francisco Terra.
“ J’ai toujours voulu que cela soit vraiment des univers très différents à chaque fois que je reviens présenter quelque chose. Dans une optique un peu de friperie, tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber, c’est bien de venir piocher dans la sélection s’il y a quelque chose qui te plaît ”, indique Francisco Terra.

“ Je pense que c’est cette envie-là : que cela soit toujours différent et de pouvoir piocher un peu à gauche à droite, c’est pour aller contre ce système de “mass market”, toujours la même chose, des vêtements qui sont très formatés, qui vont à tout le monde, mais qui n’ont pas la qualité suffisante pour durer assez longtemps non plus. Je préfère proposer des choses qui sont vraiment variées mais qui ont quand même beaucoup de l’artisanat français et qui sont des vêtements qui vont durer vingt ou trente ans ”, conclut le fondateur de Neith Nyer.

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