Jérôme Peyronnet détourne des radiateurs en luminaires. À la frontière entre l’artiste et le designer, il fabrique des pièces uniques artisanalement dans son atelier à Montpellier. Des lampes retravaillées pièce par pièce pour un intérieur sans pareil.

« C’est une création de tous les jours. Tous les jours dans l’atelier c’est du travail de recherche pour avoir le meilleur éclairage possible. Si la lumière passe à travers les grilles, cela va faire des projections lumineuses sur le mur. Il y a une réflexion quotidienne sur la conception et la réalisation de la lampe », explique Jérôme Peyronnet, designer et fondateur de Art JL
Art JL cela change tous les jours. Cela peut vouloir dire « Art just love », « Art just Like ». Cela a un rapport avec l’art. Le J et le L sont deux images non superposables, mais superposables dans un miroir et donc un petit clin d’œil au passé de chimiste que j’ai été pendant 15 ans.
Jérôme Peyronnet, avant de lancer sa marque Art JL en 2015, a eu une carrière de chimiste au sein d’une entreprise de Recherche et Développement dans le domaine pharmaceutique. Mais, en trouvant un vieux radiateur dans le grenier de ses grands-parents, il a été séduit par le look, et l’idée de le transformer en lampe s’est imposée à lui.

Récupération, transformation et nostalgie
Avec Art JL, Jérôme Peyronnet redonne vie à d’anciens radiateurs qui vont des années 30 aux années 70 dans un souci de conserver les matières et le design qui existent déjà.
« L’idée c’est de prendre ce radiateur, le démonter pièce par pièce, vis par vis, petit boulon par petit boulon, le désosser complètement, le nettoyer, le vider de tout ce qui n’est plus utile c’est à dire les appareils de chauffage qui étaient à l’intérieur les céramiques, etc. Ce qui n’est plus utile est enlevé, comme le système électrique puisque ce n’est plus aux normes », indique Jérôme Peyronnet
« Une fois qu’il est totalement vidé, il reste la coque, la carcasse les poignées, les pieds et tout cela est restauré, respecté, récupéré, repeint pour la plupart, et après c’est le choix de la peinture, pour un côté, soit contemporain avec du noir ou du blanc mat, ou pour un côté un peu vintage où là je vais utiliser des couleurs du type orange, jaune, vert, des couleurs acidulées pour avoir l’aspect sixties et remettre un peu dans son contexte ce radiateur transformé en lampe », ajoute le fondateur d'Art JL.

L’art du recyclage
L’aspect écologique est le moteur du travail de Jérôme Peyronnet avec une touche de nostalgie et de poésie.
« Toutes les lampes sont des pièces uniques, numérotées, signées. C’est clairement des coups de cœur, cela va vous rappeler un souvenir. Vous l’aviez vu chez vos parents, chez vos grands-parents et tout de suite cela évoque un beau souvenir. C'était chez papy, mamie, dans les années 60/70, voire avant-guerre. Il y a le côté recyclage et le côté poésie qui est clairement mis en avant. Une belle valeur de se dire que l'objet n’a pas été jeté, qu'il est utilisé en lampe pour éclairer sa petite famille. C’est le plus beau. »

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