Suzanne Dangel, la passion du costume de scène à l'Opéra de Paris
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Au mois d'août, nous commençons une série sur les métiers de l’Opéra de Paris. Cette série est dédiée à ceux qu’on ne voit pas mais sans qui rien ne serait possible. Ces femmes et ces hommes accompagnent la conception, la fabrication des costumes. Ils manient la mousseline, le tulle, teignent les tissus, patinent les accessoires, fabriquent des bijoux, masques sculptures. Des métiers qui créent l’environnement dans lequel l’Opéra va se dérouler.
« La créativité, en général, c’est toujours une sacrée assurance pour le bon goût », témoigne Suzanne Dangel, responsable de production des costumes à l’Opéra de Paris.
Suzanne Dangel est née en Allemagne, elle s’y est formée aux métiers de la scène. Venue faire un stage, par curiosité, à l’Opéra de Paris, elle y est revenue en 1991 pour ne plus quitter cet univers unique. « J’adore la danse. J’étais un petit rat sans prétention jusqu’à quinze, seize ans. J’ai trouvé ici une équipe formidable. Dernièrement, j’ai travaillé sur un ballet qui va rentrer au répertoire pour cette production qui date des années 1970, c’est un sacré défi de reproduire les costumes, par exemple les dentelles lurex ce n’est pas très à la mode maintenant. Nous rajoutons partout des paillettes et des perles. Nous essayons de trouver un autre moyen par la broderie par-ci, par-là. Il faut faire des concessions », révèle Suzanne Dangel.
Danse, patience et passion
« Il faut énormément de patience, de persévérance, je dirai même jusqu’à la passion. Ce n’est pas donné à tout le monde. Nous apprenons toujours, heureusement d’ailleurs ! Il faut de l’imagination pour voir ce que cela peut donner au final. Ce que nous faisons en peu de temps, quelques fois, c’est magique. Nous ne pouvons pas dire : "Nous ne sommes pas prêts". Personne ne comprendrait. »
Exigence et ovation
Suzanne Dangel reconnaît l’exigence de son métier, à la fois passionnant, difficile mais toujours gratifiant.
« À une première répétition, si le danseur est content dans son costume, si le chorégraphe est content avec le résultat, cela me convient. Si nous pouvons assister à la première et les autres soirs, si le public est debout, là, je trouve que c’est une récompense. C’est magique ce moment, pour tout le monde. Cela récompense pour tout, nous oublions tout, c’est comme si j’étais sur scène aussi ! », conclut Suzanne Dangel, responsable de production des costumes à l'Opéra de Paris.
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