100 % création

Fadila El Gadi rapproche l’Occident et l’Orient avec la broderie marocaine

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Cap sur le Maroc et l’art de la broderie avec Fadila El Gadi, créatrice de mode marocaine. Plébiscitée à l’international, elle a toujours associé son travail de création avec l’art ancestral de la broderie marocaine. Les styles de broderie du royaume les plus répandus sont ceux de Fès, Meknès, Sale, Azemmour, de Rabat et Tétouan. Préserver les traditions tout en les actualisant, tel est le but de Fadila El Gadi.

Fadila El Gadi, styliste de la marque éponyme
Fadila El Gadi, styliste de la marque éponyme © Fadila El Gadi
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Pantalons, manteaux, robes, kimonos et bien-sûr l’incontournable caftan, toutes ces pièces uniques sont réalisées avec de la soie, du coton ou du cachemire, des perles et du fil d’or. Cette amoureuse de l’artisanat, a également réalisé un autre rêve, dans sa ville d’origine Sale : fonder une école de la seconde chance où l’on apprend à broder.  

J’ai toujours aimé le costume, la mode. J’avais envie de créer une marque de vêtements contemporains mais avec un travail artisanal. 

Fadila El Gadi, créatrice de mode de la marque éponyme et fondatrice de l’école de broderie de Sale au Maroc.  

Je crée tout le temps, constamment, je voyage beaucoup, donc,  je suis tout le temps en ébullition. J’ai besoin de créer, il n’y a pas de limite à mon imaginaire. 

Née à Sale, près de Rabat au Maroc, Fadila El Gadi y grandit dans un monde artisanal entre le tissage et la broderie. Salé est une ville connue pour la qualité et la variété de ses ateliers de broderie. Très jeune avec ses sœurs elle est initiée aux techniques, style, tradition et savoir-faire dans les ateliers d’artisans pendant les vacances scolaires.

Collection
Collection © Fadila El Gadi

Après avoir eu son baccalauréat, elle fait une école de mode à Rabat puis ouvre un atelier, et lance sa marque éponyme en 2007. Elle emploie les broderies dans toutes ses créations. Son admiration pour le travail artisanal ancestral l’amène à l’actualiser afin de le faire découvrir au niveau international. Au fil des rencontres et des collaborations, elle ose montrer des collections structurées, simples et intemporelles qu’elles soient en velours de soie, cachemire ou coton, il y a toujours de la broderie marocaine faite à la main par des artisans sur les vêtements de Fadila El Gadi.  

« J’ai eu la chance, dans ma vie, d’avoir de belles rencontres qui m’ont aidée et donné confiance en moi. J’essaye de donner un peu ce que j’ai reçu : la reconnaissance. Et surtout je suis très touchée par les artisans avec qui je travaille, ils sont formidables, ils sont ravis quand ilvoient leurs broderies, leur travail porté par des premières dames, des célébrités ou des princesses, cela les rend fiers. »

Collection
Collection © Fadila El Gadi

Pour éviter le déclin de ce savoir-faire et de l’artisanat marocain, elle ouvre, en 2016, une école de la deuxième chance pour les enfants, filles ou garçons, afin de sauvegarder le patrimoine ancestral de la broderie marocaine.  

« J’ai constaté qu’il y avait une perte du savoir-faire, d’où l’ouverture de l’école. C’est avec la formation qu’il faut séduire la jeunesse. Les plus âgés des artisans ont du mal à transmettre et en même temps, je souhaitais donner la chance aux jeunes qui sont en échec scolaire ou qui n’ont jamais été scolarisés. J’ai la capacité d’avoir plus de classes mais financièrement ce n’est pas possible et c’est bien d’avoir deux classes de 10 à 12 élèves et leur donner envie d’apprendre ce métier qui est honorable. »

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