À la Une: la Chine sur le pied de guerre
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Haro contre le coronavirus ! La Chine a pris les grands moyens pour enrayer l’épidémie. « Tout est à la démesure de ce pays, s’exclame La Croix. Cinquante-six millions de Chinois sont désormais à l’isolement, maintenus derrière une étanche barrière sanitaire ; samedi, la circulation automobile de la ville de Wuhan, qui compte 11 millions d’habitants (approximativement l’équivalent de l’Île-de-France), a été réduite à néant, et hier, 110 millions de personnes (l’équivalent de l’Éthiopie) de la province du Guangdong se sont vu imposer le port du masque… Le nouveau coronavirus apparu il y a un peu plus d’un mois n’a fait 'que' 56 morts à ce stade, mais l’empire du Milieu est sur le pied de guerre. Et le fait savoir. »
En effet, relaye Le Figaro, « la Chine offre le spectacle impressionnant d’une mobilisation de nature militaire (…). Serait-il possible, ailleurs que dans une dictature, fût-elle 'populaire', de mettre en quarantaine près de 60 millions de personnes, de vider les rues d’une mégapole de 11 millions d’habitants comme Wuhan, transformée en décor de film d’épouvante, de stopper les transports publics, de fermer les écoles… et de construire, en une semaine, deux hôpitaux de mille lits ? Le centralisme et la poigne de fer du président Xi Jinping semblent jusqu’ici rassurer l’OMS, qui n’a pas déclaré d’urgence sanitaire mondiale. Pourtant, pointe Le Figaro, treize pays recensent des cas de cette nouvelle maladie déjà disséminée dans toute la Chine. Une explosion des contaminations serait inévitable, commencent à reconnaître les responsables chinois. Potentiellement contagieux dès la période d’incubation, le virus ne serait pas aussi 'méchant' que le SRAS en 2003, mais il peut encore muter. »
Où en est-on en France ? Réponse du Parisien : « après la confirmation de trois cas, sans gravité, les autorités attendent toujours les résultats des tests effectués par six autres personnes, qui ont transité par la Chine et qui présentent des symptômes respiratoires, pouvant indiquer une contamination. Hier soir, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn a annoncé le rapatriement en milieu de semaine et 'par voie aérienne' de plusieurs dizaines, voire des centaines de Français actuellement à Wuhan. Encadrés par une équipe médicale dédiée, ils demeureront à leur arrivée dans un lieu d’accueil spécifique pendant quatorze jours. Le syndicat des tour-opérateurs français a de son côté recommandé la suspension jusqu’au 21 février des voyages organisés vers la Chine. »
Municipales : la Macronie en péril
À la Une également : les élections municipales de mars qui approchent en France et les doutes de la Macronie…
Ces « élections municipales seront le premier grand test électoral du parti majoritaire, pointe Libération, celui qui est censé donner à LREM le socle qui lui manque. Et le résultat ne s’annonce guère brillant, relève le journal. Le déficit d’implantation locale du parti d’Emmanuel Macron est tel qu’il sera forcément corrigé à la hausse mais loin des espoirs un temps caressés. Les gilets jaunes ont illustré la déconnexion macronienne avec le terrain et la contestation en cours de la réforme des retraites pèsera forcément sur le scrutin. » Qui plus est, note encore Libération, « le désordre dans lequel les candidats LREM se sont lancés n’arrange rien. La campagne de Paris en est l’illustration. En tardant à siffler la fin de la récré entre deux de ses proches, Benjamin Griveaux et Cédric Villani, Emmanuel Macron s’est probablement privé de faire flotter les couleurs de LREM sur la première ville de France. Quoi qu’il arrive, cette guerre fratricide laissera des traces. »
Un tremplin pour Marine Le Pen ?
Et c’est Marine Le Pen qui pourrait bien profiter de l’affaire…
« Une élection peut en cacher une autre, pointe Ouest France. En annonçant sa candidature à la présidentielle de 2022 à deux mois des municipales, Marine Le Pen a créé la surprise. Certains ont voulu y voir un désintérêt de la présidente du Rassemblement national pour les élections locales à venir. C’est tout l’inverse, s’exclame Ouest France. Marine Le Pen a bien l’intention de se servir des municipales, puis des départementales et des régionales de 2021, comme d’un marchepied. En affichant ses ambitions pour 2022 dès maintenant, elle rappelle que son parti reste le principal opposant au pouvoir en place. Elle investit à nouveau dans la mécanique du vote protestataire qui a tant réussi au Front national. Et elle est partie pour marquer des points en mars prochain, la conquête de plus d’une centaine de villes de plus de 10.000 habitants par le RN paraissant à portée. »
Duel féminin à Paris
Pour ce qui est de Paris, relève Le Figaro, « à moins de deux mois des municipales, la situation politique dans la capitale semble se stabiliser semaine après semaine. Selon la dernière vague du sondage Odoxa pour Le Figaro, le duel entre la maire PS sortante, Anne Hidalgo, et la candidate LR, Rachida Dati, s’installe durablement. Créditée de 23% (-1 point) d’intentions de vote au premier tour, la socialiste fait la course en tête... Mais elle est talonnée par l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui progresse et revient à 20% (+2). Le macroniste Benjamin Griveaux stagne quant à lui en troisième position, avec 16% des voix. Ce qui lui permet de creuser l’écart avec le dissident Cédric Villani (10% ; -1), mais l’expose dangereusement à la poussée des écologistes, dont le candidat David Belliard atteint 14,5% (+1,5). »
La mort de Kobe Bryant
Enfin, la disparition du basketteur américain Kobe Bryant, victime d’un accident d’hélicoptère hier…
« L’étoile Bryant », titre L’Équipe ce matin. L’Équipe qui rend hommage à cet « attaquant génial et héritier de Michael Jordan. » En effet, relève le quotidien sportif, « Bryant fut probablement l’héritier le plus crédible du maître, certifié 'Kobe conforme' en somme, son double athlétique (1,98 m) et technique, par ses mouvements élégantissimes, ses feintes, ses mimiques, ce tir-signature à reculons copié à l'original. Jusqu’au palmarès, un legs universel, composé de cinq bagues NBA (contre six), de deux titres olympiques (2008 et 2012), et de toutes les distinctions possibles, hors meilleur défenseur et rookie de l'année. Jusqu’à prendre le numéro 24, suite directe de l’immensément célèbre 23. »
« Retraité (en 2016), l’ancien soliste s’était mué en homme-orchestre, relate Le Monde. Oscarisé en 2018 pour l’adaptation de 'Dear Basketball' – dans la catégorie meilleur court-métrage d’animation –, Bryant multipliait les projets. Jeudi, dans un entretien avec USA Today, Kobe Bryant racontait sa nouvelle vie. Celle d’un producteur, coach de l’équipe de sa fille, et éditeur de livres pour enfants. 'J’aime raconter des histoires, et inspirer les enfants ou leur apporter des outils susceptibles de les aider, expliquait-il. Vous devez faire ce que vous aimez'. »
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