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À la Une: la crise du coronavirus «sous contrôle» en France

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Professeur Jean-François Delfraissy est le président du Comité Consultatif National d’Ethique.
Professeur Jean-François Delfraissy est le président du Comité Consultatif National d’Ethique. etatsgenerauxdelabioethique.fr
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C’est le président du Conseil scientifique qui le déclare au journal Le Parisien. « Sauf événement exceptionnel, la situation est sous contrôle pour les prochaines semaines, voire l’été », assure Jean-François Delfraissy. Mais « il faut rester vigilants », s’empresse-t-il d’ajouter dans les colonnes du Parisien, car cinq pandémie de virus respiratoires sur dix « récidivent à l’automne », ajoute-t-il donc.

Sans attendre, l’exécutif s’emploie à réparer les dégâts économiques de cette pandémie, avec des premières mesures pour la jeunesse, fortement impactée par la crise sanitaire :

« Les jeunes en première ligne », lance en Une Le Parisien, quotidien dans lequel le secrétaire d’Etat à la Jeunesse présente les grandes lignes du « plan global pour les jeunes » que le gouvernement doit présenter fin juin, en affirmant qu’il n’y aura pas de « génération sacrifiée », déclare Gabriel Attal au Parisien.

Plaidoyer pro domo venant en complément de la présentation, hier à l’Elysée, des premières dispositions de ce plan pour les jeunes et qui ont été annoncées en présence du président Macron et du Premier ministre Philippe à l’entame des discussions avec patronats et syndicats sur ce plan à venir.

Principale mesure annoncée : pendant huit mois, les entreprises qui embaucheront un mineur en apprentissage toucheront 5 000 euros, et 8 000 euros si c’est un majeur.

Attention, prévient Libération, « la France ne mesure pas encore la violence du choc social qui l’attend ». Et pour le pouvoir exécutif, c’est un « double défi ». 1) L’urgence d’un « retour à une activité normale », c’est-à-dire à la croissance, incontournable « planche de salut », admet Libé. 2) « En même temps que la relance, (la) reconversion des secteurs à l’empreinte carbone élevée, (et l’investissement massif) dans les énergies renouvelables ». Autrement dit la quadrature du cercle.

Le plan du gouvernement attendra la fin du mois de juin, après donc le deuxième tour des élections municipales, mais aussi avant un possible remaniement ministériel

Selon un ministre cité par Le Figaro, « le président va prendre une initiative politique, puis il la traduira par un changement d’équipe ». Comme le formule ce journal, « alors qu’Emmanuel Macron doit reprendre la main, beaucoup s’attendent à un chamboulement et la création d’un « gouvernement de campagne » ».

Seulement voilà, « le remaniement, ça commence à peser. Il ne faut pas que cette attente dure trop longtemps… », s’impatiente une ministre dans Le Figaro, dans les colonnes duquel un autre membre du gouvernement le confesse : « Il y a une tension, notamment personnelle. On se demande ce qu’on va faire le 1er juillet ».

Le passé luxembourgeois du secrétaire d’Etat Djebbari

Cette affaire à présent, qui concerne Jean-Baptiste Djebbari. Avant d’être député, l’actuel secrétaire d’Etat aux transports était le chef des pilotes de la compagnie d’aviation privée Jetfly, qui ne payait pas en France les cotisations sociales de ses pilotes vivant en France. Selon Mediapart, Jean-Baptiste Djebbari « était au cœur d’un système de dumping social mis en place par cette compagnie aérienne au Luxembourg ». Comme l’a relevé ce journal en ligne, « au moins trente-quatre (pilotes de Jetfly) sont français et habitent (en France). Or, aucun de ces pilotes n’est salarié en France et n’y paie ses cotisations sociales, alors même qu’une vingtaine d’entre eux opèrent principalement depuis le territoire national ». Et la France est « de loin, le pays le plus desservi par (cette) compagnie depuis quinze ans ».

Jean-Baptiste Djebbari a fait savoir à Mediapart « qu’il était seulement responsable de la « sécurité » des vols et du centre de contrôle des opérations aériennes, mais pas de la définition des plannings. Il indique qu’il n’était « pas en charge de la direction sociale, fiscale et ressources humaines » de Jetfly et qu’il n’avait « aucune responsabilité réglementaire ou opérationnelle » sur ces sujets, qui étaient « du seul ressort de la direction générale ».

Toutefois, le secrétaire d’Etat est également « expert judiciaire en matière de travail dissimulé ». C’est ce que rappelle Mediapart, en signalant une disposition légale européenne selon laquelle « tout salarié domicilié dans un État membre (doit être) affilié à la sécurité sociale de cet État, dès qu’il y exerce une « partie substantielle de son activité […] sans qu’il s’agisse nécessairement de la majeure partie ».

De son côté, une source dans l'entourage du secrétaire d'Etat citée par l’Agence France Presse déclare que « la compagnie a fait valoir précisément sa position dans l'article, Mediapart en fait une interprétation différente (et que) Le ministre n'était ni dirigeant, ni actionnaire, ni en charge de la politique sociale ou fiscale de la société, il était en charge des pilotes sur le plan opérationnel », selon cette source citée par l’AFP.

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